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Société Publié le mardi 10 septembre 2013 | Le Nouveau Réveil

Grossesse en milieu scolaire : 6000 cas dénoncés pour l’année scolaire 2012-1013 / des sanctions exemplaires annoncées contre les « prédateurs »

2800 à 6000 cas de grossesse au titre de l’année scolaire 2012-2013. C’est le triste constat fait dans le monde du système éducatif ivoirien. Plus qu’un simple mal, c’est un fléau national que le ministère de l’Education nationale entend combattre en cette rentrée scolaire 2013-2014. Par une campagne dénommée « Zéro grossesse à l’école. » Pour y parvenir, un atelier regroupant les différentes Directions du ministère de l’Education nationale et de la Santé scolaire, les membres de la société civile (Ongs), est organisé à Yamoussoukro en vue de l’élaboration d’un « Plan de réduction des grossesses à l’école ». Soutenu par l’Unfpa, Dr Yao Jules, au nom de cette structure du système des Nations Unies a livré quelques indications qui montrent l’ampleur du fléau. « En Côte d’Ivoire, nous avons un taux de mariage précoce très élevé. En effet, l’enquête démographique de santé réalisée en 2009 montre qu’avant 15 ans, 12% des jeunes filles vivent déjà en couple. Avant 18 ans, 36% d’entre elles vivent en couple, soit mariée soit en concubinage. Et vous avez une bonne partie de cette population qui sont des élèves. Et cela aussi peut expliquer les grossesses à l’école… » Ouvrant les travaux au nom du ministre Kandia Camara, le chargé d’Etude dudit ministère, M Gando Auguste, a annoncé les grandes décisions qui seront prises pour aller en guerre contre ce fléau. « Il est question de mettre en place un mécanisme pour protéger les jeunes filles en milieu scolaire. Notamment par la création, dans un proche à venir, de suffisamment d’internat dans les lycées et collèges. Et surtout dans les collèges de proximité. Mais l’internat à lui seul ne suffit pas pour protéger les jeunes filles. Il est donc question de faire un travail de moralisation de toute la population. Y compris les parents, les élèves eux-mêmes, les enseignants, tous les salariés et tous ceux qui s’adonnent à ce genre d’actes qui n’est pas correct. Qui empêchent les jeunes filles de poursuivre leurs études. Donc à la longue, il va être question de sanctionner vigoureusement tous ceux qui font ces genres d’entraves graves. Car les chiffres donnés sont effrayants et si on n’y prend garde, à un moment donné, on n’aura plus de fille à l’école. » a-t-il indiqué avant de faire certaines précisions quant aux sanctions qui seront infligées aux coupables. « Quand on va commencer à sanctionner véritablement les coupables, on va avoir véritablement des réductions. Et cela va passer par des sanctions comme la radiation, des conseils de discipline. Il nous faut éviter des comportements de complaisance du genre c’est mon frère ou les règlements à l’amiable dont sont souvent dit les parents des victimes. Il faut que les victimes acceptent de dénoncer les coupables. C’est vrai que c’est inquiétant mais il y a de l’espoir si nous appliquons les mesures, les textes qui sont pris et qui sont là. » Notons que cet atelier se déroulera sur trois jours.

JEAN PAUL LOUKOU
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