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Politique Publié le mardi 1 octobre 2013 | Partis Politiques

Kouadio Konan Bertin dit KKB : « Ma profession de foi »

© Partis Politiques Par Atapointe
12e congrès du PDCI: les candidats Djédjé Mady, Kouassi Yao et Kouadio Bertin face à la presse
Jeudi 29 Août 2013. Abidjan. Trois candidats à la présidence du PDCI-RDA au XIIème Congrès organisent une conférence de presse conjointe à la Maison du PDCI-RDA à Cocody. Photo : Kouadio Bertin
INTRODUCTION

Au PDCI-RDA, s’il existe un homme, un seul, qui ait jamais mérité le noble nom de « Notre père », c’est Félix Houphouët-Boigny. Aujourd’hui encore, c’est lui notre refuge, notre source, notre référence, notre inspirateur à tous, qui que nous soyons.

Au mois d’août 1945, après avoir annoncé sa candidature à un mandat de député à la première Assemblée constituante de Paris, l’acte le plus remarquable qu’il ait posé était la publication d’un texte qu’il avait intitulé « Ma profession de foi ».

Ce texte mémorable était structuré autour de deux points. Félix Houphouët s’y dépeignait pour se faire connaître des Ivoiriens dont il sollicitait le suffrage pour l’élection à venir. Il exposait ensuite le programme qu’il entendait mettre en œuvre pour le développement de la Côte d’Ivoire.

Comme lui il y a 68 ans, j’ai voulu moi aussi signer aujourd’hui une Profession de foi dans les mêmes objectifs. Au 12ème congrès du PDCI-RDA qui aura lieu du 3 au 5 octobre 2013 à Abidjan, je serai candidat à la présidence du parti.

J’ai voulu, par ce document, me présenter aux militants pour qu’ils sachent qui je suis, et leur dire ce que j’entends entreprendre, une fois élu, pour moderniser le PDCI-RDA et en faire un parti qui gagne.




1. QUI JE SUIS

Je m’appelle KOUADIO Konan Bertin dit KKB. Je suis né le 26 décembre 1968 à Lakota. J’aurai 45 ans révolus en décembre prochain.

Je suis l’aîné d’une fratrie de six enfants. Mon père, le regretté KOFFI Kouadio Mathieu, était originaire de Bocanda. Ma mère non plus n’est plus de ce monde. Elle s’appelait DAGO Guizo Delphine, et venait de Lakota.

C’est au Collège d’Enseignement Général de Fresco que j’ai passé le BEPC. J’ai ensuite poursuivi ma scolarité au Lycée Classique Moderne 1 de Bouaké. Depuis 1995, je suis titulaire d’une Maîtrise d’allemand, option Communication d’entreprise, obtenue à l’Université d’Abidjan. Je suis, comme on peut le voir, un pur produit de l’enseignement public ivoirien d’avant la crise.

Depuis décembre 2011, je suis Député à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, élu à Port-Bouët. Je suis membre du Bureau Politique du PDCI-RDA, membre du Secrétariat général, président de la JPDCI.

Comment ai-je accédé à ces responsabilités ?

J’ai connu le PDCI-RDA dès le collège à Fresco. Mais ma fréquentation de ce parti en ce temps-là n’était que quelque chose de timide. C’est le bouillonnement universitaire des années 90, consécutif au rétablissement du multipartisme en Côte d’Ivoire, qui décidera réellement de mon engagement dans ce parti.

En 1990, sitôt la restauration du multipartisme, apparaît la FESCI, syndicat étudiant qui n’était autre qu’une excroissance, en milieu universitaire et scolaire, de l’opposition politique naissante. Son action se caractérise par des outrances dans le comportement et une injustice dans les appréciations, qui m’apparaissent tout de suite inacceptables, au regard de ce qu’avait fait Félix Houphouët-Boigny pour l’éducation de la jeunesse ivoirienne. Et je prends la décision de faire pièce à la FESCI pour défendre l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny à l’université.

Je participerai ainsi, avec d’autres camarades, à la création de la Jeunesse Universitaire et Scolaire du PDCI-RDA. C’est de ce mouvement que naîtra, en 1991 à Yamoussoukro, la JPDCI. J’en dirige les sections des résidences universitaires de Port-Bouët et Vridi, avant d’accéder à la présidence nationale en juin 2003.

Je n’oublierai jamais un désastre de cette folle époque où l’histoire semblait s’enfoncer dans la nuit : le coup d’État de décembre 1999. Décapiter si cruellement la démocratie à dix mois de la fin d’un régime régulièrement élu, c’était un acte que je n’avais pas accepté. Et c’était là que la JPDCI allait s’engager avec courage et détermination pour obtenir le retour du président déchu dans le jeu politique national.

Cette époque et l’épopée qu’elle a générée peuvent être la matière d’un récit abondant. Je ne doute pas que les historiens s’y pencheront un jour. J’aimerais, pour ma part, ne m’arrêter ici qu’au souvenir du PDCI-RDA qui m’a attiré, du PDCI-RDA qui m’a séduit, et où j’ai décidé de m’engager.

C’était un parti présent partout, un parti à l’implantation nationale. Des sections et des sous-sections étaient disséminées sur toute la surface de notre pays. Autour du tronc et sous les branches de l’imposant baobab qu’était le président Félix Houphouët-Boigny, se groupaient en rangs serrés des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, dont les principales figures s’appelaient au nord, Mamadou Coulibaly, Lamine Diabaté, Balla Kéita, au centre Djibo Sounkalo, Jean Konan Banny, Camille Alliali, Aoussou Koffi, au sud Philippe Yacé, Mathieu Ekra, Jean-Baptiste Mockey, à l’est Yaya Ouattara, Tanoe Appagny, Lambert Amon Tanoh, à l’ouest Marcel Laubhouët, Charles Bauza Donwahi, Paul Guy Dibo, Émile Kéi Boguinard. Notre parti était, en ce temps-là, un lieu de rencontre et de fraternité, un creuset de l’unité nationale.

Plus encore qu’un espace de rassemblement, le PDCI-RDA était un parti au service de la construction et du développement du pays. La formation des jeunes avait été un souci et un objectif du président Houphouët-Boigny depuis 1946. Il était parvenu ainsi à susciter des talents, à les féconder, à fédérer des énergies. Tous les secteurs d’activités du pays se sont trouvés ainsi, sous sa houlette, dotés d’une phalange de cadres nationaux qualifiés, qui faisaient assaut de compétence avec les assistants techniques expatriés qu’ils étaient appelés à remplacer progressivement.

C’est ce PDCI-là que je rêve de faire revivre à notre époque. C’est lui que je veux proposer aux hommes et aux femmes de notre génération. Mes convictions sont nées de l’observation des valeurs que les animateurs de ce PDCI-là montraient dans leur manière d’être, leur manière de travailler, leur manière de vivre. Mon ambition est de retrouver un PDCI où l’origine géographique, sociale et religieuse ne sévit pas au détriment de l’amour du pays, de la quête de son unité, du désir de son progrès. Je veux faire renaître des valeurs éternelles hélas passablement abîmées aujourd’hui par une certaine gouvernance.

2. CE QUE JE VEUX FAIRE

Si, comme je l’espère bien vivement, les militants du PDCI-RDA me font l’honneur de m’accorder leur confiance pour diriger notre grand parti, je mènerai l’essentiel de mon action en quatre grandes directions :
• Je ferai tout pour promouvoir la démocratie au sein de notre famille.
• Je ferai du PDCI-RDA un parti autonome au sein de l’alliance RHDP.
• Je réimplanterai le PDCI-RDA sur toute l’étendue du territoire national.
• Je donnerai tout pour que le PDCI-RDA devienne un espace de réflexion et de propositions sur les problèmes majeurs de notre pays.

La démocratie au sein du parti. Nous ne devons jamais oublier que l’épithète démocratique est présente deux fois dans notre appellation. PDCI-RDA veut dire en effet Parti Démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement Démocratique Africain. Cette récurrence du même mot n’est pas gratuite et ne peut être condamnée à l’oubli. Certes nos aînés, fortement marqués par les cultures africaines qui donnaient la préséance au respect de l’âge, avaient parfois failli à la pleine illustration du jeu démocratique dans leur pratique.

Notre époque et notre génération portent l’empreinte d’une autre culture. Nous sommes contemporains d’un monde où aucune référence ne nous encourage à continuer dans la direction de l’unanimisme moutonnier.

De ce fait, je me battrai, au prochain congrès, pour obtenir des modifications statutaires qui fassent de l’élection, l’unique mode de désignation des responsables. Et si je deviens président, je mettrai fin aux systèmes qui ne passent pas par la compétition. Moi président, je n’accepterai pas un PDCI où les porte-parole doivent être uniquement les perroquets du chef et jamais la voix des militants. Cela doit changer.

L’autonomie au sein du RHDP. Depuis trois ans qu’elle existe, l’alliance PDCI-RDR au sein du RHDP a traversé suffisamment d’expériences communes pour autoriser aujourd’hui la formulation d’un bilan. Que voit-on ? Je constate que, aussi bien aux élections nationales que dans l’activité parlementaire, le PDCI-RDA a été sans cesse amené à avancer en sens unique. Sans cesse il a dû épouser les analyses, les conclusions et les choix de son partenaire.

Lors de la désignation des têtes de liste aux élections législatives, municipales et régionales, il n’a échappé à personne que l’alliance n’a fonctionné nulle part dans les fiefs RDR du nord du pays. Elle n’a marché qu’au sud, dans les fiefs PDCI.

Ce n’est pas tout. Aujourd’hui, du fait de cette alliance, la présentation d’un candidat de notre parti à l’élection présidentielle de 2015 est devenue pour les uns un sujet tabou, pour les autres un point de friction, et pour tous un motif de division. Pourtant, le risque terrible et insupportable de retirer à notre parti une formidable occasion de se redynamiser me semble tomber sous les sens.

Que dire des lois sur l’apatridie et sur la nationalité que le Parlement vient d’adopter dans la totale ignorance des amendements de notre parti ?

Je ne pense jamais à ces questions sans me remémorer la saisissante formule de « l’association du cheval et du cavalier », si souvent employée naguère par le père fondateur pour dénoncer les faiblesses de la coopération entre le tiers-monde et l’Occident.

Telle est en tout cas l’alliance qui unit aujourd’hui le PDCI et le RDR. Notre parti est devenu le ventre mou de son associé. Je pense sincèrement qu’un tel attelage ne peut continuer sans exposer le PDCI à une mort lente. Je proposerai par conséquent le retour à l’autonomie. Je ne vois pas comment notre parti peut, autrement, préserver son existence, son dynamisme, son avenir.

Un PDCI-RDA présent sur toute l’étendue du territoire national. Le PDCI-RDA qu’on a connu précédé par la réputation d’un mouvement populaire, solidement implanté sur tout le territoire national, ressemble aujourd’hui à un parti renfermé sur le V baoulé. Ce n’est pas faire insulte à ses animateurs – j’en suis moi-même un – que de constater combien nous avons décru, maigri, rapetissé depuis la disparition du père fondateur il y a vingt ans. Nous nous sommes raccourcis, rabougris, ratatinés, comme la fameuse peau de chagrin.

Le coup d’État de décembre 1999 a été le point de départ de notre déclin. Depuis ce drame, un contentieux subsiste entre le PDCI et l’Ouest montagneux. Nous avons perdu nos bases dans cette région. Nous avons vu d’authentiques militants de notre parti nous quitter pour s’égayer dans un parti improvisé, dont rien ne nous sépare aux plans idéologique et politique.

Je pense que nous devons avoir le courage de rencontrer ces militants frères, de leur tendre la main et, chaque fois que cela est possible, de favoriser leur retour au bercail qu’ils n’auraient jamais dû quitter.

Les dernières élections présidentielles ne nous auront pas plus rassurés. Elles nous avaient exposé la photographie d’un parti qui n’exerçait plus d’attrait ailleurs que dans le pays baoulé. Sur les cartes que déroulaient les analystes politiques, la couleur verte, notre belle couleur verte, s’était littéralement absentée. Seules quelques poches insignifiantes la donnaient à voir, en dehors du pays baoulé. En revanche, la couleur orange recouvrait entièrement le nord, ce nord où Félix Houphouët-Boigny avait obtenu pendant 14 ans, de décembre 1946 à août 1960, son premier poste électif dans une institution propre à la Côte d’Ivoire, le poste de député à l’Assemblée territoriale.

Avec la couleur orange, c’était la bleue qui tenait le haut du pavé. Elle avait insolemment maculé la région méridionale, y compris dans le sud-est qui est le pays de l’épouse du président sortant.

Ce recul de notre couleur m’insupporte profondément, et je pense que le temps est venu d’y mettre un terme.

Un PDCI-RDA qui soit un laboratoire d’idées. Depuis 1999, cela fait 14 ans que le PDCI a perdu le pouvoir d’État. Nous sommes-nous assis un jour pour nous interroger sur les mobiles, les circonstances, les tenants et les aboutissants de ce revers politique gravissime, insolite dans l’histoire de notre pays ? La réponse est non, jamais.

Au scrutin présidentiel national de 2010-2011, notre parti a mordu la poussière dès le premier tour et s’est trouvé réduit à jouer le rôle toujours ingrat de faiseur de roi. Nous sommes-nous assis un jour pour débriefer notre champion, faire la critique de ce qui a marché et de ce qui n’a pas marché, arrêter des résolutions ? La réponse est, là encore, non, jamais.

Pourtant, face aux inadmissibles échecs de notre parti, les jeunes du PDCI qui m’honorent de leur confiance depuis dix ans n’ont eu de cesse de réclamer des explications, des éclaircissements, un bilan. Leurs pressions m’ont convaincu d’une nécessité, celle de faire du PDCI-RDA un lieu de réflexions et de confrontation d’idées, un espace de débats. Un parti qui ne réfléchit pas tourne le dos à la vie. Il se condamne à l’immobilisme et à la sclérose. Qui peut jurer que ces maladies n’ont pas déjà touché le PDCI-RDA ? Elles ont poussé notre parti à ne jamais exister que sur des noms et non sur des idées ou des projets murement pensés.

Si les militants me font l’honneur de me confier la présidence du PDCI-RDA, j’introduirai une rupture radicale dans le refus absurde de la contradiction et je ferai en sorte que la réflexion stratégique s’installe solidement dans nos pratiques.

Comment m’y prendrai-je ? Je m’appuierai sur des équipes pluridisciplinaires que je chargerai de s’informer sans concession et d’échanger en permanence sur les problèmes majeurs du pays. Je mettrai un point d’honneur à être un président qui consulte et tire le meilleur de ses équipes. Et je veillerai à ce que, grâce à elles, le PDCI ait en main un projet politique cohérent et approprié, périodiquement actualisé, prêt à être mis en œuvre dès notre retour aux affaires.

Les jeunes savent que j’ai déjà expérimenté l’efficacité de cette voie, à travers le séminaire de réflexion qu’ils m’ont aidé à organiser du 12 au 14 août 2011 à Grand-Bassam. Dois-je leur dire combien je veux compter sur eux pour mener à bien ces projets ?
3. COMMENT J’ENTENDS RENDRE MA CANDIDATURE IRRÉFUTABLE ?

C’est l’article 35 des Statuts du PDCI-RDA qui donne les critères de candidature à la présidence de notre parti. Il en énumère cinq :
1. être ivoirien ;
2. être âgé de 40 ans au moins et de 75 ans au plus ;
3. être à jour de ses cotisations ;
4. avoir été membre du Bureau politique pendant au moins dix ans ;
5. s’acquitter d’une contribution au financement du Congrès.

Les débats qui ont lieu depuis quelques mois s’appesantissent considérablement sur le deuxième critère, celui de l’âge. Le contexte actuel fournit évidemment de bonnes raisons à cela.

À mon avis cependant, c’est à tort que tout le monde passe sous silence le cinquième critère, celui de l’acquittement d’une contribution au financement du congrès. Rien ne me semble plus insidieux, plus aisément préjudiciable aux candidats, aussi bien les plus distraits que ceux qui n’ont que leurs idées pour changer le parti. Qui ne voit, en tout cas, qu’un tel critère peut se transformer aisément en une clause d’exclusion ?

Ce critère me donne l’occasion d’en appeler à tous ceux qui croient en ma démarche. Je voudrais les inviter à me rejoindre massivement pour faire de mon élection un instrument effectif de transformation et de modernisation du PDCI-RDA.

Comment m’apporter votre soutien ?

Vous pouvez assurer un apport financier à ma candidature selon l’un des mécanismes de collecte de fonds arrêtés par mon équipe et indiqués ci-dessous :
• Compte Orange Money : 77 12 06 17
• MTN Mobile : 04 81 41 05
• Moov Flooz : 42 27 81 32

Bien entendu, ceux qui voudront me pourvoir en idées supplémentaires ou me fournir des T-shirts, des gadgets et autres aides matérielles ne sont pas écartés. Eux aussi sont les bienvenus. Ce sont les petits sentiers qui débouchent sur la grande route. Chacun doit pouvoir donner dans la mesure et à la hauteur de ses moyens pour la réussite de notre congrès et la défense de nos idées.

À mes yeux, ces contributions sont de la plus haute importance. Elles doivent être et elles seront le point de départ d’un changement de pratique radical au sein de notre parti. Désormais, ce ne doit plus être un seul qui paie et qui fait la loi. On ne doit plus s’appuyer exclusivement sur le riche et en faire le seul qui ait voix au chapitre. Nous voulons sortir de cette aberration. Les militants ne peuvent pas s’en remettre au plus nanti même quand ils ne peuvent en attendre que l’immobilisme, la stagnation et la passivité. Ils doivent sortir de ce schéma, se réapproprier leur parti, le pousser au dynamisme, à l’audace, à la vigueur, et comment mieux s’y prendre qu’à travers une contribution massive qui donne droit à la prise en compte de vos idées, au contrôle de l’utilisation faite de vos apports, à des comptes rendus, à des explications ?

Tel est le PDCI-RDA que je vous propose. Avec lui, avec vous, nous monterons jusqu’aux astres.


CONCLUSION

L’ambition que j’ai pour mon parti, le PDCI-RDA, n’est pas comprise de beaucoup. Ils ne sont pas quantité négligeable en effet, ceux qui s’étonnent qu’un jeune comme moi prétende à la présidence de la plus ancienne formation politique de notre pays.

Dans cette Profession de foi, j’espère avoir montré que l’âge ne peut plus m’être opposé comme un obstacle à mon projet. À 45 ans, j’ai passé de beaucoup l’âge qu’avait Félix Houphouët-Boigny quand il se présentait au suffrage devant son pays. Souvenons-nous : il était né en 1905 et n’avait que 40 ans quand il se lançait dans la vie publique nationale, voire internationale, en 1945.

Je suis d’ailleurs frappé par l’accueil que ses aînés avaient réservé à son ambition. C’étaient eux qui lui avaient appel. Lorsqu’il se hissait sur la scène ivoirienne déjà en avril 1944, avec la création du Syndicat Agricole Africain (SAA), il ne s’était engagé qu’à la requête de plus anciens que lui, qui avaient besoin d’un plus jeune qu’eux-mêmes pour les guider : les Fulgence Brou, Gabriel Dadié, Joseph Anoma, Georges Kassi et autre Samba Guèye.

Quelles leçons tout cela nous donne ? Nous constatons que l’histoire même de notre parti, pour peu que nous acceptions de la lire, regorge d’enseignements, de modèles, d’exemples de ce que nous devons faire ou ne pas faire.

Si j’ai une raison d’être heureux aujourd’hui, c’est la totale conformité dans laquelle je me trouve avec cette histoire, depuis que de très nombreux camarades et moi, nous avons décidé de lui donner un prolongement.




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