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Région Publié le mardi 19 novembre 2013 | Notre Voie

Violence à Bouna : Les militants du Rdr empêchent le meeting de Koua

Le Rdr, ennemi numéro Un de la paix en Côte d’Ivoire. En tout cas, il y a de bonnes raisons de le dire. Le vendredi15 novembre, à la faveur de la célébration de Journée nationale de la paix, le parti d’Alassane Ouattara, s’est illustré de la plus mauvaise manière en empêchant la tenue d’un meeting projeté par la jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) à Bouna. Un incident qui fait suite à celui enregistré, il y a quelques semaines, à Oumé, à l’occasion de la tournée de Pascal Affi N’Guessan, le président du Fpi dans la région du fromager.
La délégation du secrétaire national de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi), Justin Koua, arrive à Bouna aux alentours de 15h. Elle se dirige tout de suite à la préfecture pour saluer les autorités administratives. En l’absence de Tuo Fozié, l’ancien chef rebelle, devenu préfet, le sous-préfet reçoit l’équipe du Front populaire ivoirien (Fpi) à la tête de laquelle se trouve Kambou Diffilé, le secrétaire général de la fédération du parti à la rose de Bouna. Le sous préfet, Binaté Lassina, salue «l’acte républicain» des responsables du Fpi. Il souligne que l’organisation des manifestations de ce genre participe de l’expression démocratique en Côte d’Ivoire. Et comme s’il avait pressenti quelque chose d’anormal contre les représentants de l’opposition, il insiste pour qu’il soit informé de quoiqu’il arriverait. Après la préfecture, le cap est mis sur la résidence de Sa Majesté Djarakoroni II, roi du Boukani. Ici, des bénédictions sont faites pour que le séjour du secrétaire national de la Jfpi se passe bien.
A peine les responsables du Front populaire ivoirien (Fpi) sortent-ils de chez le roi qu’ils sont informés de l’arrivée de militants du Rdr au Foyer des jeunes, pour perturber la manifestation prévue. Les événements vont très vite et l’on apprend que le groupe de jeunes militants du Rdr a fermé les portes du Foyer. Face à cette situation, une délégation du Fpi se rend au commissariat au fin d’interpeler les responsables pour que l’ordre soit rétabli et que la manifestation se tienne effectivement comme convenu. Le commissaire conseille plutôt de retourner à Abidjan pour éviter que les choses ne s’aggravent. «M. Kambou, vous-même ! Vous les avez vus ! Ce n’est pas ma faute ! C’est la situation qui l’impose… Ne faites pas les faux braves. Pour vos vies, prenez la route d’Abidjan et partez », ordonne-t-il. Kambou Diffilé lui rétorque que toutes autorités ont été légalement informées longtemps à l’avance. Aussi exige-t-il que le commissaire Bahia prenne les dispositions nécessaires pour que la manifestation ait effectivement lieu. Paulin Kra, secrétaire national Jfpi chargé du Zanzan, renchérit en posant la question de savoir si la Côte d’Ivoire est un Etat de droit. Il souligne par ailleurs qu’il y a des mois, un incident similaire s’est produit à Bouna à la faveur de la visite de Laurent Akoun. Toute chose qui, selon lui, devrait amener les autorités à prendre les dispositions qui s’imposent. Le secrétaire national à l’organisation de la Jfpi, Nestor Dahi, abonde dans le même sens avant de dire sa déception au premier responsable de la police de Bouna.
Selon certains habitants de la ville, les militants du Rdr ont tout mis en œuvre pour ne pas que la manifestation ait lieu. Ils racontent que les jeunes du Rdr, après le foyer, se sont déportés au domicile du fédéral pour chasser les militants du Fpi qui étaient en train de se rassembler. Les militants du Rdr, à les en croire, sont arrivés en deux vagues. Le premier, à bord d’un véhicule banalisé escorté par quatre motos. Dès qu’ils ont stationné, certains jeunes qui ont reconnu les militants du Rdr, ont commencé à sortir de la salle. «La mise en place avait été déjà faite, et avec la nouvelle de l’arrivée du secrétaire national dans la localité, les militants convergeaient vers le foyer. Ces derniers sont rentrés dans la salle devant le commissaire et ses éléments. Quelques minutes après, un deuxième véhicule est arrivé ». Selon notre interlocuteur, les occupants très surexcités ont sorti des cadenas et fermé les portes.
« Il y avait cinq policiers. Mais ces derniers n’avaient aucun équipement de maintien d’ordre », précise-t-il.

César Ebrokié,
Envoyé Spécial à Bouna
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