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Politique Publié le mardi 10 décembre 2013 | APA

Le RDR et le FPI étalent leur désaccord sur l’organisation des états généraux de la République

© APA Par Marc Innocent
Dialogue politique : une délégation du FPI rencontre le RDR
Lundi 09 2013. Abidjan. Cocody. Une délégation du Rassemblement des Républicains (RDR, pro-Ouattara) accueille à son siège une dizaine de cadres du Front populaire ivoirien (FPI, pro-Gbagbo)
Abidjan - Le Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir) et le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) ont renoué lundi après-midi le fil du dialogue en étalant leur désaccord à propos de l’organisation des états généraux de la République, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Cette rencontre qui marquait la reprise du dialogue rompu entre les deux partis politiques depuis plus d’une décennie devrait pourtant "solder le contentieux de la crise post électorale". Selon les deux partis, la rencontre s’est déroulée dans un climat "empreint de grande convivialité" où les échanges ont été "francs et sincères", dans un esprit "fraternel et de considération mutuelle".

La rencontre a eu lieu au siège du RDR dont la délégation comprenait des ministres. Pour le Président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, son parti a eu l’occasion de préciser au RDR le contenu d’un certain nombre de propositions dans le cadre du dialogue direct et de l’organisation des états généraux de la République.

"Nous considérons ces deux propositions comme étant les deux piliers de la réconciliation nationale, comme étant les deux pieds de la réconciliation nationale. Sur ces deux propositions nous avons eu des échanges. Nos amis du RDR nous ont fait connaitre leur appréciation de ces questions", a-t-il expliqué.

"Nous avons eu l’occasion de préciser un certain nombre d’aspects pour que ces propositions soient mieux comprises, pour que leur fondement soient mieux appréciés", a poursuivi M. Affi N’guessan conduisant une délégation comprenant une dizaine de cadres de son parti.

Le parti de M. Ouattara qui a félicité le FPI d’avoir initié cette rencontre a réitéré son refus pour l’organisation des états généraux, estimant que à l’état actuel des débats, l’organisation de ces assises ne pouvait pas apporter des solutions aux problèmes de la nation.

Mais, le parti présidentiel dit être ouvert au dialogue politique. Le RDR soutient que les discussions peuvent continuer sur ces sujets, soit au niveau du Cadre permanent de dialogue (CPD), ou même à l’intérieur de certaines institutions nationales qui ont la compétence de travailler sur ces questions.

"Nous ne croyons pas que de tels grands fora pussent aujourd’hui aider les problèmes des gens. Cependant, la direction du RDR reste ouverte au dialogue politique", a affirmé Amadou Soumahoro, le Secrétaire général intérimaire du RDR.

"Nous devons continuer de discuter, nous devons continuer d’échanger, dans la mesure où les questions de la nation ne peuvent se régler qu’au bout de ce dialogue, de ces échanges", a-t-il conclu en souhaitant que ce dialogue entamé ne soit pas interrompu.

Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara avait qualifié le 29 novembre dernier à Bouaké (379 kms au Nord d’Abidjan) cette proposition de "perte de temps" et a invité son opposition à se mettre au travail en vue de la présidentielle d’octobre 2015.

M. Affi N’guessan s’est montré très critique vis-à-vis du pouvoir depuis sa mise en liberté provisoire le 5 août dernier. La dernière rencontre entre le FPI et le RDR remontait à plus d’une décennie. En revanche, le gouvernement et le FPI se concertent au sein du Cadre permanent de dialogue (CPD), piloté par l’ex-Premier ministre, Jeannot Kouadio Ahoussou.

Une crise post électorale, née du refus de l’ancien Président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire, Alassane Ouattara à l’issue de la présidentielle du 28 novembre 2010, a fait plus de 3000 morts, de décembre 2010 à avril 2011.

Depuis fin novembre 2011, M. Gbagbo, fondateur du FPI, est détenu à Haye où il est en attente d’un éventuel procès. Il est poursuivi pour crimes contre l’humanité durant cette crise post électorale.

MC/ls/APA
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