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Société Publié le lundi 23 octobre 2017 | Notre Voie

Korhogo: Le fondateur des 4 écoles saccagées exige justice et réparation

« Si nous sommes réellement dans un Etat de droit, que justice soit rendue et qu’il y ait reparation des préjudices subis ». Tel est l’appel lancé par Soro Zié, fondateur des quatre établissements scolaires saccagés, le 19 octobre dernier, à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire. C’était hier lors de la conférence de presse qu’il a animée à la Riviera palmeraie (Abidjan). «c’est avec peine que j’ai constaté avec la paisible population de Korhogo, le 19 octobre dernier, que le grand groupe scolaire Bethléem composé de 4 collèges et une école primaire, mon domicile et celui de mon petit-frère, l’infirmerie scolaire ont été détruits et pillés. Les dossiers de plus de 5000 élèves ont été brûlés et mes animaux massacrés par des gens sous les ordres du chef de canton par intérim de Korhogo. J’ai eu la vie sauve grâce à Dieu qui a permis que je sois exfiltré de Korhogo », a-t-il expliqué.
Selon Soro Zié, cette expédition punitive est la conséquence d’un conflit foncier entre les populations du village de Kolombokoro et des individus disant agir au nom du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et qui veulent les exproprier. A en croire le conférencier, en tant que président de la mutuelle du développement de Kolombokoro, il a estimé que cette façon de faire est injuste. Il a balayé du revers de la main l’accusation selon laquelle il a brûlé un bois sacré. « C’est archifaux. C’est un prétexte inventé de toute pièce pour commettre ce forfait. Je suis un sénoufo attaché à ma tradition. Je respecte la tradition. Je ne peux pas brûler un bois sacré. C’est impensable », affirme-t-il.
Soro Zié a condamné l’attitude du chef de canton par intérim qui a ordonné la destruction d’écoles suite à un conflit foncier. « En agissant ici, c’est l’avenir de 5000 élèves que ces vandales mettent en péril ». C’est pourquoi, le fondateur de l’école a interpellé le gouvernement en particulier le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, lui-même, fils de Korhogo, afin de mettre tout en œuvre pour que les élèves reprennent les cours. « Il n’y a plus de table-bancs, les bâtiments sont endommagés, les ordinateurs des bureaux ont été bousillés. Il faut une solution rapide », a-t-il ajouté. Avant d’annoncer qu’il entreprendra des actions judiciaires contre le chef canton par intérim de Korhogo pour le saccage des quatre écoles.


Didier ékanza
(Stagiaire)
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