La Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Fiacat) et l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture de Côte d’Ivoire (Acat-ci), étaient dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, pour passer au crible les activités menées au cours de l’année 2020. A l’hôtel le Rocher où ils ont séjourné deux jours durant, ils ont fait leur bilan autour des thématiques majeures « Assister les prévenus et favoriser la réinsertion sociale des femmes et des mineurs des prisons de Côte d’Ivoire, APRES-CI » et « Lancement du projet consolider les réformes du système judiciaire ivoirien en matière de garde à vue, de contrôle judiciaire et de détention préventive en période de COVID-19 ». Au terme des travaux, un point-presse a été fait, le vendredi 26 février dernier, pour instruire les hommes des médias sur le bilan et décisions arrêtées. Ainsi, Kouadio Michel, coordinateur chargé de Suivi juridique du projet Apres-ci, entouré pour la circonstance de Wenceslas Assohou, président du Conseil d’administration de l’Acat-ci et Paul Angama, président de la Fédération internationale des Acat, a indiqué que plusieurs activités ont été menées de mars 2020 à février 2021 « Les bénévoles de l’Acat ci ont effectué 28 visites dans les prisons cibles. 486 cas de détentions préventives injustifiées ont été identifiés. Les avocats référents ont effectué 18 visites de suivi et des cas ont été recensés. Ce qui a permis la libération provisoire ou de droit de 92 détenus, 45 condamnations, 205 dossiers transmis à la chambre d’accusation, 41 dossiers transmis au parquet pour règlement définitif et 103 dossiers sont toujours en cours d’instruction » a-t-il dressé le triste bilan des détentions préventives injustifiées en Côte d’Ivoire. face donc à ce triste tableau, le Michel Kouadio, coordinateur chargé de Suivi juridique du projet Apres-ci, a, au nom des deux faitières, interpellé l’Etat ivoirien en ces termes « L’Acat-ci et la Fiacat invitent l’Etat de Côte d’Ivoire à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour l’application du code de procédure pénale ; elles invitent les autorités judiciaires au respect strict des dispositions du code de procédure en matière de garde à vue, de contrôle judiciaire et de détention préventive ; elles invitent le ministère de la Justice à lever la mesure d’interdiction des visites de prisons par des personnes extérieures dans le respect des mesures barrières initiées par l’Etat de Côte d’Ivoire.» a-t-il recommandé
JEAN PAUL LOUKOU
JEAN PAUL LOUKOU