Minata Samaté, ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la coopération régionale : “Vaincre ou périr ensemble”

La ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale relève l`enjeu de la rencontre de ce matin entre les président Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré autour du traité d`amitié qui lie leurs pays.


Le président Laurent Gbagbo reçoit ce matin à 11 h son homologue Burkinabè, Blaise Compaoré. Les deux chefs d`Etat présideront le premier Conseil des ministres conjoint Côte d`Ivoire - Burkina Faso, prévu ce jour à 17 heures, à la résidence officielle du chef de l`Etat à Yamoussoukro. Mais avant, une réunion ministérielle sectorielle s`est tenue à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix hier. Y ont participé les ministres chargés des Affaires étrangères, de l`Intégration africaine, des Infrastructures, des Transports, de l`Éducation, des Eaux & Forêts et de la Communication. La réunion a été co-présidée par les ministres ivoiriens et burkinabè des Affaires étrangères, Youssouf Bakayoko et Minata Samaté. Les diplomates ont noté que cette rencontre, qui fait suite à la signature, le 29 juillet 2008 à Ouagadougou du Traité d`amitié et de Coopération, vise d`abord à resserrer les liens historiques entre la Côte d`ivoire et le Burkina Faso. Le traité vise également à « préserver la solidarité et la fraternité historique qui caractérisent les relations ivoiro-burkinabè », selon Mme Minata Samaté. Le traité « nous met devant nos responsabilités, celles de réussir ou d`échouer ensemble, de développer harmonieusement nos pays ou de végéter dans la pauvreté, de servir de locomotive à l`intégration de la sous-région, de vaincre ou périr ensemble ». Pour la ministre, « c`est une tâche ardue et exaltante ». Non sans dire que les questions politiques, économiques, diplomatiques, commerciales et autres seront passées au peigne fin au cours du Conseil des ministres conjoint. « Ce Traité d`amitié et de coopération vient comme un cadre, mais aussi un instrument pour, traduire notre volonté en actions de coopérations et de développement communes », a relevé pour sa part Youssouf Bakayoko.

Ousmane Diallo, Correspondant régional