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Société Publié le jeudi 19 janvier 2012 | L’expression

Enquête express - Route d’Abobo Akeïkoi, Mahou, Latrille... - Pourquoi les travaux sont au ralenti

Plusieurs projets de voirie lancés dans le cadre du programme d’urgence d’infrastructures urbaines (Puiur) sont au ralenti. Les responsables de chantiers en donnent quelques raisons.
Les travaux de réhabilitation de la voirie à Abidjan n’avancent pas au même rythme. Si certaines routes sont achevées et ouvertes à la circulation, d’autres n’ont pas encore connu d’avancée significative. La tournée que nous avons entamée sur certains chantiers a permis de lever un coin du voile sur les arrêts à répétition des travaux. A Abobo Akeïkoi, le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, et le représentant de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Madani Tall, ont procédé, en octobre, au lancement des travaux de bitumage de 3 kilomètres de route sur un financement de 74 milliards de Fcfa Cfa alloué par la Banque mondiale. Prévus pour être livrés dans six mois, des usagers s’inquiètent des arrêts à répétition des travaux. C’est le cas de M. D., instituteur habitant à Akeïkoi qui s’interroge. Mais pour le chef de chantier, les arrêts observés ne relèvent pas de questions financières. Plutôt du comportement des riverains. A l’en croire, en dépit de sensibilisations menées par le chef du village d’Akeïkoi et les chefs des différentes communautés d’Abobo colatier, les populations continuent d’ouvrir les vannes provoquant le ruissellement des eaux usées dans les caniveaux. « Lorsque les eaux usées se déversent dans les caniveaux, nous sommes obligés de les vider, et souvent c’est avec des déchets solides que ses eaux arrivent dans les caniveaux. Cela nous prend un ou deux jours, et par conséquent empiète sur les délais de finition du chantier », explique-t-il. Soulignant qu’il faut une sensibilisation, auprès des ménages et des jeunes qui souvent cassent les panneaux installés, afin de faciliter la tâche aux ouvriers.
Sensibiliser la population au civisme
A côté d’Akeïkoi, l’autre chantier qui suscite des interrogations est la route du Mahou. Les commentaires vont bon train. On évoque même l’existence d’un génie sur le tronçon qui serait à la base des échecs de plusieurs entreprises de Btp qui s’étaient vu confier le chantier. Mais à en croire le représentant de l’entreprise Ofmas Ecb, le chantier sera livré avant fin février. L’arrêt des travaux constatés ces derniers jours est imputable, selon lui, à des problèmes techniques qui ont finalement trouvé solution. « Nous avons dû tout arrêter pour retravailler sur les dimensions de la route et les tailles des caniveaux. Cette route est un bassin versant donc, il fallait faire des caniveaux assez larges pour faire fasse à l’eau de ruissellement afin d’éviter des inondations », a-t-il expliqué. Quant à la deuxième voie du Boulevard Latrille, au niveau du 22ème arrondissement, les travaux se poursuivent. Mais à en croire le chef de chantier, les installations sur l’emprise de la voie ne leur facilitent pas la tâche. « Avant le début des travaux, ils ont été sommés de quitter les lieux. Certains l’ont fait, d’autres pensaient que nous n’allions pas franchir leurs installations, alors il a fallu, à chaque fois que cela nous empêchait de continuer, stopper pour lever l’obstacle », explique-t-il. Outre ces explications, un agent du Bnedt impute l’arrêt de plusieurs sites à une gestion interne des entreprises prestataires. « Avant le démarrage des chantiers, les sociétés perçoivent une avance de démarrage. Mais certaines sociétés en font une mauvaise gestion, de sorte qu’en moins de quelques semaines, elles sont confrontées à des problèmes de liquidité. C’est pourquoi il est important qu’une entreprise de travaux publics puisse travailler sur fonds propres », souligne-t-il sous le sceau de l’anonymat. Les projets financés par le Banque mondiale, révèle-t-il, bénéficient de financement direct. Par conséquent, le financement ne devrait pas poser de problème. Chose confirmée par l’ensemble des entreprises rencontrées. Il ressort donc qu’un accent doit être mis sur la sensibilisation des riverains afin de faciliter la tâche aux entreprises.
K. Anderson
Légende 1 : Les travaux de la deuxième voie du Latrille avancent, mais les installations à proximité continuent de gêner.
Légende 2 : A Abobo colatier, route d’Akeïkoi, les eaux usées qui arrivent dans les caniveaux ne facilitent pas la tâche aux ouvriers.
Légende 3 : Des déchets qu’il faudra, selon le chef de chantier, enlever avant de continuer les travaux.
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