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Politique Publié le lundi 5 janvier 2009 | Le Patriote

Ayamé : Trois semaines après l’assassinat d’un individu à Yaou - La gendarmerie confirme l’arrestation de cinq personnes

Trois semaines après l’enterrement clandestin d’un inconnu assassiné par un groupe de villageois dont le Patriote a levé le lièvre, dans sa parution du 30 décembre dernier, c’est le branle bas du côté dudit village. La gendarmerie qui affirmait ne pas avoir suffisamment d’éléments sur ces faits, a dû procéder à l’arrestation de cinq auteurs de ce crime crapuleux. Nous l’écrivions dans notre parution du 30 décembre dernier, l’assassinat d’un individu non identifié, perpétré par un groupe de villageois, dans la nuit du 16 au 17 décembre dernier, à Yaou, dans la sous préfecture d’Ayamé, est un cas de grave violation des droits de l’homme qu’il va falloir tôt ou tard élucider. Trois semaines après, ce meurtre livre ses secrets. En effet, selon une source digne de foi, la gendarmerie aurait arrêté puis relâché cinq personnes ayant participé à la bastonnade qui a entraîné la mort de l’inconnu. Mais, avant de mettre le grappin sur ces individus, selon des indiscrétions, la gendarmerie aurait voulu monnayer ce crime contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Ainsi, les sieurs N’Guessan Landry, Eba Kadjo, et Aka Pagnol feraient partie de cette liste de cinq personnes qui ne devraient plus être inquiétés si les termes de cet accord sont respectés. Pour le commandant de Brigade d’Ayamé que nous avons joint au téléphone hier en début de soirée, il n’en est rien. « Je n’ai pas apprécié que vous ayez écrit la dernière fois que l’on veut étouffer cette affaire. Nous avons procédé en effet à l’arrestation de cinq personnes dans cette affaire que nous allons transférer ce mardi à Aboisso », a-t-il déclaré. Avant de nous inviter à le contacter ce mardi pour de plus amples informations. Mais à la vérité, la gendarmerie aurait eu envie de monnayer ce crime qu’elle n’aurait pas eu meilleure opportunité que celle qu’offrent en ce moment les villageois. Car, des indiscrétions font état de la naissance d’un comité de soutien aux meurtriers de l’étranger. C’est que le 29 décembre dernier, un groupe de villageois, conduit par A.A, un enseignant à la retraite, serait allé tenir des propos irrévérencieux au Chef de Yaou. Le traitant de lâche pour n’avoir pas pris fait et cause pour ceux qui ont commis le crime. Une telle réaction ne trahit pas le sens travesti de l’équité de ceux qui l’émettent. Car dans l’imagerie populaire, la chefferie traditionnelle est le symbole de la noblesse et le sens de l’honneur qui faisait la force de nos sociétés. Et on a vu tout le bien que l’on peut tirer de l’existence d’une bonne chefferie. Alors, lorsque le Chef de Yaou s’insurge contre le fait que l’on batte un justiciable à sang avant le conduire chez lui, il ne fait que jouer son rôle, le rôle d’un bon Chef. Quand il refuse de prendre parti pour les auteurs d’un tel acte, il est dans son bon droit. Mais le Chef n’est pas le seul à essuyer les invectives de ceux qui pensent qu’il aurait dû, en sa qualité de Chef, couvrir des criminels. L’un de ses notables, en l’occurrence, M. Eby, est aujourd’hui menacé. A Yaou, l’on semble oublier qu’il n’y a pas de secret si bien gardé qu’à la fin il n’en filtre quelque chose. C’est qu’on ne tue pas un être humain sans conséquence. Et l’essentiel ici est que justice soit rendue à l’innocent que l’on a fait passer de vie à trépas. Cela passe par l’arrestation de ces bourreaux qui ont du sang sur les mains.
Alexandre Lebel Ilboudo
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