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Art et Culture Publié le mardi 6 janvier 2009 | Le Patriote

Maurice Bandaman - “Les pré- requis sont indispensables”

« Mon premier livre est paru en 1986. J’étais encore étudiant. A cette époque, j’avais au moins dix à quinze ans d’apprentissage dans l’écriture. J’ai commencé à écrire en classe de sixième- cinquième quand je jouais déjà dans la troupe de théâtre du Collège. Et quand je suis entré à l’Université, j’ai participé à plusieurs concours littéraires, notamment aux concours de RFI. A cette époque, j’avais en ma possession plusieurs manuscrits. Aux jeunes qui veulent embrasser la carrière d’écrivain, je leur dis que j’ai connu la même expérience qu’eux. A savoir des manuscrits refusés. J’ai fait le tour des maisons d’édition à l’époque, je suis allé aux éditions CEDA, puis aux NEA (Nouvelles Editions Africaines devenues aujourd’hui NEI), par exemple, sans succès. Il ne faut pas se décourager. Lorsqu’on dépose un manuscrit chez l’éditeur, on n’attend pas que celui- ci soit publié avant de commencer un autre. Un écrivain a, au moins, toujours trois manuscrits en boîte. Il n’attend pas d’être publié avant d’entamer un autre roman. Or, nos jeunes auteurs, après ce qu’on leur a appris à l’école, pendant leur cursus scolaire, n’apprennent rien d’autre. J’ai siégé longtemps dans le Comité de lecture de CEDA et NEI, je recevais des manuscrits, donc je sais ce dont je parle. L’écriture c’est comme un maçon. S’il est sur le chantier, sans la truelle, sans les outils de travail, il ne peut pas élever le mur. On ne peut pas être écrivain si on n’a pas lu les grands classiques, si vous n’avez pas lu Gustave Flaubert, Guy De Maupassant, Zola, Balzac, Sembene Ousmane, Senghor, Bernard Dadié. Alors, si vous n’avez pas lu tous ceux-là, qu’allez-vous écrire? Or, c’est cela le patrimoine littéraire. Il faut avoir d’abord ce que l’on appelle des pré- requis. A ces jeunes auteurs, je conseille aussi la patience, qu’ils se mettent au travail. De l’avis de mes professeurs, au collège, j’étais bon en français. Lorsque j’arrivais en Quatrième et Troisième, j’avais déjà lu tous les romans au programme (…). Ce n’est pas mon premier manuscrit qui a été publié. J’ai dû écrire près d’une quinzaine qui n’a pas été publiée. Mais, si on se dit à quoi bon écrire si on ne doit pas être publié, il faut se dire, également, qu’on écrit pour se soulager… ». Recueillis par Jean- Antoine Doudou
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