L’opération d’enrôlement et d’identification se déroule dans le département de Daloa et dans la région du Haut-Sassandra. Compte tenu des cas d’irrégularité et de fraude signalés çà et là, nous avons approché le préfet de région Dackoury Lohouré Dabet pour avoir son appréciation de cette opération.
Notre Voie : Monsieur le préfet, de manière générale, comment se déroule l'enrôlement dans le département de Daloa ?
Dackoury Lohouré Dabet : Ouverts timidement, les centres de collecte sont aujourd'hui en passe de couvrir tout le département et tout le Haut-Sassandra en général. Depuis l'ouverture des centres de collecte, je dois vous dire qu’il y a de l'engouement, de l'enthousiasme de la population. Cela dénote que la campagne de sensibilisation a été bien menée et que les citoyens ont bien compris le bien-fondé de l'opération. Mais, en tant que premier responsable de l'Etat dans le Haut-Sassandra et dans le département de Daloa, j'ai donné des instructions fermes pour que tous ceux qui ne doivent pas se faire enrôler se mettent à l'écart. L'enrôlement ne concerne que les Ivoiriens et tous les non -Ivoiriens mais qui ont le droit de vote et non les autres sœurs et frères que nous avons accueillis généreusement.
S'agissant des ressortissants de la CEDEAO, SEM le président de la République de Côte d'Ivoire a supprimé les cartes de séjour. Ils n'ont plus de raison de chercher à frauder. J'ai mis en place une stratégie pour juguler la fraude, pour la gommer totalement. J'ai mis des sentinelles pour me donner le pouls réel de la situation. A ce jour, des personnes suspectes dont les noms m'ont été rapportés ont été mises à la disposition de la police. Un fraudeur a été condanmé à trois ans fermes. Il faut faire en sorte que la tricherie ne soit pas érigée en règle de conduite. Les fraudeurs sont en train d'être punis et seront tous punis en ce qui concerne le Haut-Sassandra, en général, et Daloa, en particulier.
N.V. : Est-ce que la sensibilisation se poursuit, bien que l'opération soit déjà lancée ?
D.L.D. : La sensibilisation est permanente. Nous sommes des pédagogues administratifs. Nous ne cessons jamais de sensibiliser les citoyens à se faire enrôler.
N.V. : Dans les centres d'enrôlement, il semble que la procédure n'est pas bien expliquée aux pétitionnaires parce les agents eux-mêmes ne seraient pas formés.
D.L.D. : Rien n’est excellent ici-bas. Le niveau des agents diffère d'un agent à un autre. Concernant ceux qui viennent sans avoir les papiers exigés, ils suivent bien la télévision, la radio, les structures impliquées dans les élections. Les partis politiques ont tous formé et informé leurs militants. Mais nous continuons la sensibilisation.
N.V. : Ceux qu’on présente comme des fraudeurs possèdent des extraits d'acte de naissance dont les numéros sont enregistrés en bonne et due forme dans les registres. Comment peut-on savoir qu'ils ont fraudé ?
D.L.D. : Les non-Ivoiriens nés en Côte d'Ivoire tentent de se faire enrôler. Il va y avoir des croisements. Il y a un cerveau national dans lequel toutes les informations sont données. Nous avons fait régulièrement des recensements décennaux, des élections depuis longtemps. Des ambassades ont des fichiers. Ceux qui fraudent, s'ils sont pris, seront condanmés. Le jeune Emile Kima le dit. Celui qui veut devenir Ivoirien, il fait une demande. Ce n'est pas parce que tu as vécu des années en Côte d'Ivoire que tu deviens Ivoirien.
Entretien réalisé par Eustache Gooré Bi eustachegoorébi@yahoo fr
Notre Voie : Monsieur le préfet, de manière générale, comment se déroule l'enrôlement dans le département de Daloa ?
Dackoury Lohouré Dabet : Ouverts timidement, les centres de collecte sont aujourd'hui en passe de couvrir tout le département et tout le Haut-Sassandra en général. Depuis l'ouverture des centres de collecte, je dois vous dire qu’il y a de l'engouement, de l'enthousiasme de la population. Cela dénote que la campagne de sensibilisation a été bien menée et que les citoyens ont bien compris le bien-fondé de l'opération. Mais, en tant que premier responsable de l'Etat dans le Haut-Sassandra et dans le département de Daloa, j'ai donné des instructions fermes pour que tous ceux qui ne doivent pas se faire enrôler se mettent à l'écart. L'enrôlement ne concerne que les Ivoiriens et tous les non -Ivoiriens mais qui ont le droit de vote et non les autres sœurs et frères que nous avons accueillis généreusement.
S'agissant des ressortissants de la CEDEAO, SEM le président de la République de Côte d'Ivoire a supprimé les cartes de séjour. Ils n'ont plus de raison de chercher à frauder. J'ai mis en place une stratégie pour juguler la fraude, pour la gommer totalement. J'ai mis des sentinelles pour me donner le pouls réel de la situation. A ce jour, des personnes suspectes dont les noms m'ont été rapportés ont été mises à la disposition de la police. Un fraudeur a été condanmé à trois ans fermes. Il faut faire en sorte que la tricherie ne soit pas érigée en règle de conduite. Les fraudeurs sont en train d'être punis et seront tous punis en ce qui concerne le Haut-Sassandra, en général, et Daloa, en particulier.
N.V. : Est-ce que la sensibilisation se poursuit, bien que l'opération soit déjà lancée ?
D.L.D. : La sensibilisation est permanente. Nous sommes des pédagogues administratifs. Nous ne cessons jamais de sensibiliser les citoyens à se faire enrôler.
N.V. : Dans les centres d'enrôlement, il semble que la procédure n'est pas bien expliquée aux pétitionnaires parce les agents eux-mêmes ne seraient pas formés.
D.L.D. : Rien n’est excellent ici-bas. Le niveau des agents diffère d'un agent à un autre. Concernant ceux qui viennent sans avoir les papiers exigés, ils suivent bien la télévision, la radio, les structures impliquées dans les élections. Les partis politiques ont tous formé et informé leurs militants. Mais nous continuons la sensibilisation.
N.V. : Ceux qu’on présente comme des fraudeurs possèdent des extraits d'acte de naissance dont les numéros sont enregistrés en bonne et due forme dans les registres. Comment peut-on savoir qu'ils ont fraudé ?
D.L.D. : Les non-Ivoiriens nés en Côte d'Ivoire tentent de se faire enrôler. Il va y avoir des croisements. Il y a un cerveau national dans lequel toutes les informations sont données. Nous avons fait régulièrement des recensements décennaux, des élections depuis longtemps. Des ambassades ont des fichiers. Ceux qui fraudent, s'ils sont pris, seront condanmés. Le jeune Emile Kima le dit. Celui qui veut devenir Ivoirien, il fait une demande. Ce n'est pas parce que tu as vécu des années en Côte d'Ivoire que tu deviens Ivoirien.
Entretien réalisé par Eustache Gooré Bi eustachegoorébi@yahoo fr