Le groupe électrogène qui alimente le département de Taï en électricité depuis 1977 ne fonctionne plus depuis plusieurs mois. Ce problème vient s'ajouter à la dégradation des structures sanitaires et des nombreuses difficultés sociales qui frappent l'environnement du célèbre Parc national.
Située à 85 km de Guiglo (ouest) par une piste digne du Rallye du Bandama, la commune de Taï est connue pour le parc qui porte son nom. Ce parc naturel, plus mondial que national, reçoit constamment des savants de la planète entière qui y séjournent parfois durablement. N'empêche, cette zone productrice de cacao, de café et d'hévéa, est de plus en plus enclavée, privée d'électricité et même d'eau courante. Une situation que son député trouve intolérable. Paul Déhé, qui interpelle à cet effet l'Etat, contient difficilement son amertume. « Nous sommes à la frontière avec le Libéria, à 800 mètres du fleuve Cavally qui sépare la Côte d'Ivoire du Libéria. Vous imaginez facilement ce que cela pose comme problème au niveau de la sécurité quand la région se trouve privée d'électricité».
Un effet domino
À en croire le parlementaire, seule la nouvelle sous-préfecture de Zagnié est connectée au réseau électrique depuis 1998. C'est que le reste de la région dépend d'un groupe électrogène installé en 1977, alimenté au gasoil, obsolète qui a arrêté de tourner. Pour trouver une solution à cet enclavement qui plonge la région dans un coma économique, le député Paul Déhé révèle avoir frappé à toutes portes, en vain. « Chacun se dit impuissant face à la situation qui vire au drame » est-il obligé de se lamenter. Les conséquences malheureusement s'enchaînent.
Ce qui angoisse les populations et leur élu, ce sont les conséquences désastreuses de cette privation du courant. En effet, l'unique unité industrielle de la zone, qui transforme le bois après avoir longtemps tourné au ralenti, a mis fin à ses activités. Mettant au chômage plusieurs chefs de familles. Ce qui n'est pas de nature à réduire la pauvreté dans la région. «Le comble est qu'aucune action de développement n'est possible avec ce manque d'électricité. Et c'est tout l'axe Guiglo- Taï qui est concerné par cette situation» indique avec dépité Paul Déhé. Au plan sanitaire aussi, cela n'est pas sans conséquences pour les structures hospitalières et sanitaires tout comme les conditions de travail des différentes administrations de la place. Pis, les populations sont privées depuis des lustres de l'information nationale. La télévision ivoirienne a disparu. Même la communication est hasardeuse, malgré la présence de Comsat. « Bouna a connu une situation similaire mais cela a trouvé une solution avec une volonté politique. C'est ce qui semble manquer actuellement», martèle le député Déhé. Heureusement, peut-on dire dans le lot de «malédictions», une compagnie de téléphonie cellulaire, sur insistance des élus a installé un petit moteur pour permettre aux habitants de Taï de charger leurs téléphones. Ce groupe alimenté par carburant a arrêté aussi, en raison des difficultés pour le ravitaillement. Plus que jamais, aux yeux de l'élu national, une solution doit être trouvée. Déhé implore les cieux d'Abidjan pour réhabiliter les groupes électrogènes en attendant la connexion de la région. Alors qu'aussi paradoxal que cela puisse paraître, le barrage de Buyo n'est pas loin de Taï. Le député n'est pas seul dans la «lutte» pour le bien-être des populations. A son côté, le maire de Taï, l'ancien ministre, Désiré Gnonkonté, se démène comme un beau diable. Comme si personne ne les écoutait et n'était sensible à leur triste sort, l'isolement devient de plus en plus insupportable sur les bords du Parc national de Taï, ce patrimoine de l'humanité.
Mamadou Doumbes
Située à 85 km de Guiglo (ouest) par une piste digne du Rallye du Bandama, la commune de Taï est connue pour le parc qui porte son nom. Ce parc naturel, plus mondial que national, reçoit constamment des savants de la planète entière qui y séjournent parfois durablement. N'empêche, cette zone productrice de cacao, de café et d'hévéa, est de plus en plus enclavée, privée d'électricité et même d'eau courante. Une situation que son député trouve intolérable. Paul Déhé, qui interpelle à cet effet l'Etat, contient difficilement son amertume. « Nous sommes à la frontière avec le Libéria, à 800 mètres du fleuve Cavally qui sépare la Côte d'Ivoire du Libéria. Vous imaginez facilement ce que cela pose comme problème au niveau de la sécurité quand la région se trouve privée d'électricité».
Un effet domino
À en croire le parlementaire, seule la nouvelle sous-préfecture de Zagnié est connectée au réseau électrique depuis 1998. C'est que le reste de la région dépend d'un groupe électrogène installé en 1977, alimenté au gasoil, obsolète qui a arrêté de tourner. Pour trouver une solution à cet enclavement qui plonge la région dans un coma économique, le député Paul Déhé révèle avoir frappé à toutes portes, en vain. « Chacun se dit impuissant face à la situation qui vire au drame » est-il obligé de se lamenter. Les conséquences malheureusement s'enchaînent.
Ce qui angoisse les populations et leur élu, ce sont les conséquences désastreuses de cette privation du courant. En effet, l'unique unité industrielle de la zone, qui transforme le bois après avoir longtemps tourné au ralenti, a mis fin à ses activités. Mettant au chômage plusieurs chefs de familles. Ce qui n'est pas de nature à réduire la pauvreté dans la région. «Le comble est qu'aucune action de développement n'est possible avec ce manque d'électricité. Et c'est tout l'axe Guiglo- Taï qui est concerné par cette situation» indique avec dépité Paul Déhé. Au plan sanitaire aussi, cela n'est pas sans conséquences pour les structures hospitalières et sanitaires tout comme les conditions de travail des différentes administrations de la place. Pis, les populations sont privées depuis des lustres de l'information nationale. La télévision ivoirienne a disparu. Même la communication est hasardeuse, malgré la présence de Comsat. « Bouna a connu une situation similaire mais cela a trouvé une solution avec une volonté politique. C'est ce qui semble manquer actuellement», martèle le député Déhé. Heureusement, peut-on dire dans le lot de «malédictions», une compagnie de téléphonie cellulaire, sur insistance des élus a installé un petit moteur pour permettre aux habitants de Taï de charger leurs téléphones. Ce groupe alimenté par carburant a arrêté aussi, en raison des difficultés pour le ravitaillement. Plus que jamais, aux yeux de l'élu national, une solution doit être trouvée. Déhé implore les cieux d'Abidjan pour réhabiliter les groupes électrogènes en attendant la connexion de la région. Alors qu'aussi paradoxal que cela puisse paraître, le barrage de Buyo n'est pas loin de Taï. Le député n'est pas seul dans la «lutte» pour le bien-être des populations. A son côté, le maire de Taï, l'ancien ministre, Désiré Gnonkonté, se démène comme un beau diable. Comme si personne ne les écoutait et n'était sensible à leur triste sort, l'isolement devient de plus en plus insupportable sur les bords du Parc national de Taï, ce patrimoine de l'humanité.
Mamadou Doumbes
