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Société Publié le jeudi 8 janvier 2009 | Fraternité Matin

Recherche scientifique : La station de Lamto se meurt faute de moyens

En dépit de ses énormes potentialités dans la prévention des calamités naturelles en rapport avec le sol, la station géophysique de Lamto est tombé dans les oubliettes. Nommé à la tête de cette structure de recherche scientifique, il y a un peu plus d’un an, Dr. Diawara Adama l’a fait savoir hier matin à la presse. Après avoir défini le rôle et les missions de la station de Lamto, lesquelles butent sur le manque de moyens financiers, il a lancé un cri du cœur en direction de l’Etat afin que celui-ci joue pleinement sa partition dans son fonctionnement. C’est la salle de conférences du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à la Tour C au Plateau qui a servi de cadre à la présentation de cette station. Située à 174 km d’Abidjan, entre le village de Singrobo et Toumodi, la station géophysique de Lamto est un site en pleine forêt où l’on étudie tous les mouvements du sol. Baptisée des noms contractés des deux chercheurs qui l’ont fondée en 1962, la station pourtant étatique, évolue avec un personnel à 90% privé. Parlant du rôle de sa structure, Dr. Diawara Adama, à travers un exposé soutenu par une projection de diapositives, dit qu’au plan national, les travaux effectués contribuent à la sécurité territorale. A partir de cette station, alerte est donnée quant à tout risque de séisme. C’est aussi à partir de celle-ci que se déterminent les normes de constructions parasismiques et où sont formés les enseignants-chercheurs et les chercheurs. Au plan international, on y fait la prévision du temps et des récoltes. En cas de catastrophes climatiques (sécheresse, inondation, etc.), l’alerte est donnée également à partir de Lamto. Dr. Diawara à révélé que c’est bien cette station qui, le 7 mars 2001, a annoncé les secousses de terre qui ont été ressenties par les populations. Le DG a aussi relevé ses retombées positives sur les populations riveraines. Celles-ci bénéficient non seulement d’offres d’emplois pour les jeunes, mais aussi d’aides financières et autres dotations en infrastructures de développement social. Selon Dr. Diawara Adama, malgré l’importance de la station, elle croule sous le poids de difficultés de fonctionnement. Et pour cause, le budget, pour le moins insignifiant, de dix millions alloué par l’Etat, n’est pas versé depuis un an. Pour faire face aux charges, notamment les salaires des non fonctionnaires, l’eau, l’électricité, etc., l’équipe dirigeante a recours aux partenaires extérieurs dont l’apport est d’un peu plus de cent millions de francs. C’est pourquoi, Dr. Diawara Adama fait des propositions concrètes à l’Etat : «Il faut faire de cette station un centre de recherche. Et puis changer le statut en tenant compte des contraintes imposées par les partenaires extérieurs et augmenter le budget et le nombre des fonctionnaires.»




Landry Kohon
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