Gnenené Gnenené Marie Aristide, 28 ans, soldat au premier bataillon de commandos parachutistes (1er BCP) d’Akouédo est, depuis hier après-midi, aux mains du Cecos. Il a été interpellé à la carrière d’Azito (commune de Yopougon) alors qu’il était en train de menacer les responsables des lieux, avec une kalachnikov. Il était en compagnie, d’un «collègue», qui a pris la fuite, lorsqu’il a aperçu de loin, le véhicule d’intervention du Cecos. Interrogé, le suspect a indiqué qu’il est venu, lui aussi, interpeller le vigile de la carrière. Sur qui, il a aperçu un ceinturon. «Alors qu’il n’est pas militaire». Les responsables des lieux, eux, soutiennent le contraire. Pour eux, Gnenené et son camarade (qui a fui) sont des braqueurs. C’est d’ailleurs pourquoi, ils n’ont pas hésité à alerter le Cecos. «Ils (Gnenené et son compagnon, ndlr) sont venus d’abord, en tenue civile, avec dans leur main, un petit sac. Et se sont mis à me poser des questions que je trouvais provocatrices. Et comme je répliquais, celui-ci (Gnenené) m’a fait savoir qu’il est militaire, et qu’il retournait chez lui, porter sa tenue (militaire) pour venir me faire des misères. Parce que je porte un ceinturon. C’est qu’il a fait. Laissant son collègue ici, il est revenu une trentaine de minutes après, vêtu d’un pantalon treillis et d’un T-shirt, avec en main, une Kalachnikov. Pendant ce temps, nous avions déjà alerté le Cecos, discrètement», témoigne le vigile. Tout en précisant que c’est au cours des échanges (très musclés) entre lui et le soldat que le Cecos est arrivé sur les lieux. « Il me demandait de lui montrer le bureau de mon patron. Ce que j’ai refusé, malgré ses menaces». Après son arrestation, une perquisition a été faite au domicile du soldat. Où, une autre Kalachnikov, un revolver et plusieurs munitions ont été saisis.
Casimir Djezou
Casimir Djezou