Sécurité alimentaire : Le Japon offre 1,4 milliard de F.cfa à la Côte d’Ivoire

Le Japon a fait un don de 1,4 milliards de francs Cfa (3 millions d’euros) en riz, à la Côte d’Ivoire jeudi 8 janvier, au dépôt Akwaba du Programme alimentaire mondial (Pam). Ce don estimé à 2950 tonnes, a été réceptionné par le ministre d’Etat, ministre du Développement et du Plan, Paul Antoine Bohoun Bouabré. Cette aide «sera exécutée par le Pam en faveur des populations affectées par la crise prolongée en Côte d’Ivoire», a précisé Okamura Yoshifumi, ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire. Dans une brève allocution, M. Okamura a réitéré la volonté de son pays à travailler avec la Côte d’Ivoire en particulier, et l’Afrique en général. Il a rappelé qu’en mai 2008, son pays a organisé à Yokohama au Japon, une conférence internationale sur le développement de l’Afrique. A cette occasion, il a été décidé la mise en œuvre d’un programme destiné à doubler la production du riz dans les pays africains, dans les dix ans à venir. Ce programme prévoit également «de développer des systèmes d’irrigation, d’améliorer les variétés de riz cultivées et de former des instructeurs agricoles pour les pays africains». Le développement de la production domestique reste, selon l’ambassadeur, un élément important dans la lutte contre la pauvreté. Aussi, a-t-il suggéré, que la Côte d’Ivoire, qui dispose de terres favorables à la culture du riz (une denrée consommée par la majorité de la population) travaille à augmenter sa production domestique, et à l’élévation du niveau de revenus des petits agriculteurs, en développant la surface des bas-fonds cultivables. Heureux de recevoir cette aide, le ministre Bouabré a vanté la qualité des relations entre la Côte d’Ivoire et le Japon et remercié le gouvernement nippon pour ce geste de solidarité. Il a annoncé que dans le courant du premier trimestre 2009, il se rendra au siège de la Fao et du Pam pour demander leur appui à la Côte d’Ivoire, dans le cadre de son programme de relance de la production de certaines denrées, dont le riz. Il a cité l’exemple du Mali, qui, avec l’aide des partenaires au développement, a réussi dans un laps de temps relativement court, à faire passer sa production de riz de 700 mille à 1 million 600 mille tonnes.

David Ya