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Politique Publié le samedi 10 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

André Janier (Ambassadeur de France en Côte d`Ivoire) : “La priorité des priorités pour nous ce sont des élections rapidement possibles”

L`Ambassadeur de France en Côte d`Ivoire, son Excellence André Janier, était l`invité de Radio ONUCI-FM Le diplomate française s`est prononcé sur l`état d`avancement du processus d`identification en Côte d`Ivoire. Notamment sur l`apport financier de la France, de l`Union Européenne et de la communauté internationale dans ce processus dont l`objectif reste l`organisation des élections présidentielles en 2009.

Les diplomates en Côte d`Ivoire viennent d`échanger avec le patron de l`ONUCI. Quels ont été les grands sujets qui ont été abordés ?

C`est une réunion d`information en ce début d`année. Le représentant spécial du Secrétaire général de l`ONU a souhaité rencontrer la communauté diplomatique accréditée en Côte d`Ivoire pour l`informer de l`évolution de la situation en Côte d`Ivoire à partir de deux évènements importants. Le 10 novembre dernier, la réunion du CPC à Ouagadougou et le 12 décembre, la signature de l`accord complémentaire à l`accord de Ouagadougou qu`on appelle Ouaga IV. Donc il nous a expliqué de quoi il s`agissait. Le CPC et Ouaga IV, les décisions qui avaient été prises et la façon maintenant dont la communauté internationale et l`ONUCI peuvent aider les Ivoiriens à les appliquer sur le terrain. Alors justement comment la communauté internationale peut aider cet accord complémentaire ou les acteurs ivoiriens à l`appliquer concrètement sur le terrain ?
D`abord encourager chaque parti signataire à remplir sa part du travail et aussi là, nous avons eu un court exposé du représentant résident du PNUD sur comment nous pouvons intervenir au plan financier. Aussi, comme vous le savez, le président de la CEI a dit récemment que les problèmes les plus importants étaient les problèmes financiers. Nous allons voir comment tous ensemble, on peut contribuer à les résoudre. Aujourd`hui, on sait que l`opération d`identification bloque, faute de financement. Est-ce qu`au niveau de la communauté internationale, il y a des lueurs d`espoir ?
Il y a toujours des lueurs d`espoir de la part de la communauté internationale et elle vous a habitués à voir qu`elle éclairait l`espoir. Je sais que ce n`est pas à moi de le dire dans les détails, mais que l`Union Européenne est prête à faire un effort financier, urgemment quasi-immédiatement pour aider les Ivoiriens à régler les questions de rémunération des agents. Bientôt, ça va être lancé officiellement. Vous dites urgemment. Dans une semaine ? Dans un mois ?
Parlons plutôt de semaine que de mois. Ça sera une contribution relativement modeste et qui va amener une bouffée d`oxygène au gouvernement ivoirien pour éviter que tout le processus ne s`arrête avec un arrêt de travail de tous les agents. Les Européens vont donc faire un effort supplémentaire pour aider immédiatement. Et pas toute la communauté internationale dans son ensemble ?
Moi, je ne peux que parler pour la France……

La France donne combien ?

Ça sera annoncé ultérieurement. Par exemple, pour aider le gouvernement ivoirien à finaliser le règlement de ses arriérés vis-à-vis de la BAD. Ce qui va lui créer une bouffée d`oxygène pour pouvoir dégager de l`argent et l`investir dans le financement du processus électoral. Ça, c`est une action vraiment bilatérale de la France vis-à-vis de la Côte d`Ivoire.
Excellence, au niveau des Forces nouvelles, l`on n`est pas du tout tendre avec la communauté internationale qui semble, disent-elles ne pas vouloir mettre la main à la poche et aider à appliquer complètement l`accord de Ouaga ?
La communauté internationale n`a pas vocation à prendre en charge tout le fardeau du financement de l`accord de Ouagadougou. Il a été question dans nos différentes rencontres avec les parties concernées, pour nous, de prendre une partie du financement et un panier de fonds qui existe, qui est couvert au PNUD, qui doit contribuer en partie au financement. Mais il est entendu que c`est d`abord le gouvernement ivoirien qui a la première responsabilité de financer les aspects principaux du processus d`identification électorale et la communauté internationale vient en appoint… Mais on a bonne conscience que nous français, européens, nous avons fait des efforts. Nous allons en faire encore. Il ne peut pas s`agir d`un financement global de la communauté internationale et l`Union Européenne en particulier. Ceux-ci viennent en partie accompagner le gouvernement ivoirien. C`est d`ailleurs quand nous discutons avec les responsables ivoiriens, c`est ce qu`ils nous disent là-dessus. Il n`y a pas d`ambiguïté.

Pour cette année 2009, quels pourront être les grands chantiers pour l`Union Européenne, pour la communauté internationale, en ce qui concerne le processus de sortie de crise ?

Le dossier ivoirien, tant à l`Union Européenne qu`au Conseil de sécurité, que la France préside ce mois-ci (Ndlr janvier), aura une réunion importante d`ailleurs le 21 janvier, un débat au Conseil de sécurité sur la Côte d`Ivoire en vue de prendre une décision relative au renouvellement du mandat de l`ONUCI. La priorité des priorités, pour l`Union Européenne comme le Conseil de sécurité, c`est l`achèvement du processus de crise en Côte d`Ivoire qui doit passer par la réalisation de l`identification et des élections le plus rapidement possible. Et pour la France, tous les efforts politiques et financiers vont dans cette direction et tout le monde est mobilisé aussi bien à New-York qu`à Bruxelles que dans les capitales.

Et vous y croyez ?

Bien sûr que nous y croyons. Et mieux que ça, nous sommes optimistes que 2009 sera l`année de la paix en Côte d`Ivoire.

Interview Radio-ONUCI
Propos recueillis par De Bouaffo
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