Le représentant du facilitateur, Bouréima Badini, n`est que l`ombre de lui-même. A chaque montée d`adrénaline, les acteurs préfèrent s`adresser directement au Président burkinabé, Blaise Compaoré. A la signature de l`Accord politique de Ouagadougou en mars 2007, les partis signataires avaient jugé utile de nommer un représentant du Facilitateur Blaise Compaoré avec pour résidence la Côte d`Ivoire. Pratiquement bientôt près de deux ans, après cet Accord, le rôle assigné à Bouréima Badini semble être rangé aux oubliettes. Surtout que bien souvent et cela devient maintenant une coutume, le sieur Badini est passé dans l`art de ne pas dire mot pour résoudre la crise de confiance qui sévit entre la Primature et la Commission électorale indépendante (Cei). Aussi dans l`affaire relativement similaire à un scandale financier dans le financement du processus électoral en cours en Côte d`Ivoire, Bouréima Badini a été, on ne peut plus, dépassé par les faits. A telle enseigne que les observateurs avertis se sont interrogés sur l`opportunité de consolider sa place aux bords de la lagune Ebrié. Sa passivité dans la résolution de la crise étant trop prononcée. En témoigne encore le déplacement de Robert Beugré Mambé, Président de la Cei, mardi à Ouagadougou. Alors qu`il a été sommé par la Primature de donner un chronogramme complet et précis de l`Identification et du recensement électoral, à la suite de sa sortie fracassante. Qui a étonné plus d`un, car exigeant de l`Etat des moyens à temps réels. Si le président de la Cei a trouvé satisfaction auprès du chef de l`Etat burkinabé, et que cela devrait mettre fin aux suspicions de part et d`autre, l`on explique mal le récent déplacement du Premier ministre, Guillaume Soro à Ouagadougou. Surtout que Badini pouvait rendre compte au Facilitateur. L`Etat aurait fait des économies sur ces déplacements onéreux. A cette allure, il est plus indiqué de supprimer purement et simplement le poste de Badini.
Toussaint N`Gotta
Toussaint N`Gotta
