Lutte contre le sida : La prévention et le suivi-évaluation seront privilégiés cette année

Des actions ont été engagées au cours de l’année 2008, qui méritent d’être renforcées. C’est la conclusion à laquelle aboutit le ministère chargé de la Lutte contre le sida, qui a privilégié, dans le plan d’action 2009, « la prévention, la coordination, le financement et le suivi-évaluation ». C’est que cette année « reste l’avant-dernière avant le terme fixé pour le plan stratégique c’est-à-dire 2010 », note le plan. Aussi la revue à mi-parcours du plan stratégique dont le processus est déjà entamé devrait permettre de donner de nouvelles orientations à l’ensemble des acteurs et partenaires pour recadrer les interventions. En ce qui concerne la justification des axes choisis, le ministère chargé de la Lutte contre la pandémie du siècle relève, pour ce qui porte sur la prévention, « que les actions visant le changement de comportement demeurent encore moins efficaces. Ceci a pour conséquence la persistance des pratiques sexuelles à risques et les pratiques culturelles répréhensibles ». En effet, selon l’enquête sur les indicateurs du sida (EIS, 2005), la prévalence du Vih dans la population générale est estimée à 4,7% avec une prévalence plus élevée chez les femmes (6,4%) que chez les hommes (2,9%). Le Vih/sida affecte la tranche d’âge la plus active de la population (15-49 ans) avec un pic pour les 30-34 ans chez les femmes où la prévalence atteint 14,9%. On compte 480.000 personnes qui vivent avec le Vih et 420.000 orphelins et enfants sont rendus vulnérables du fait de l’épidémie (Onusida, épidémiological fact sheet on HIV and aids, Côte d’Ivoire, juillet 2008). Le milieu urbain (5,4%) est plus atteint que le milieu rural (4,1%). Les régions les plus touchées sont le centre-est (5,8%), le sud (5,5%) et la ville d’Abidjan (6,1%). S’agissant du deuxième point inscrit dans le plan, à savoir la coordination, il est fait cas de structures créées, afin de la renforcer. Il s’agit du secrétariat technique chargé de la coordination opérationnelle (Stco) et des cellules d’appui technique aux initiatives locales (Ctail).
Quant au financement, troisième priorité, il s’agira de procéder au cours de cette année 2009, au renforcement de la mobilisation des ressources, par l’élaboration des documents et outils de mobilisation de ressources, de coordination de financement et de plaidoyer. L’importance du suivi-évaluation mentionné comme quatrième axe, consistera à rendre disponible l’information en temps réel.




Marcelline Gneproust