La quiétude n’est pas pour demain dans la sous-préfecture de Bonguéra. Dans cette localité du département de M’Bahiakro, les rebelles continuent de faire subir toutes sortes d’exactions aux populations.
La journée du samedi 10 janvier 2009 a été bien triste pour les habitants du village de Gbrakro, dans la sous-préfecture de Bonguéra, à 20 km de Prikro. Une expédition de rebelles y a provoqué la mort de deux personnes dont un rebelle. Pour dénoncer cette action qui n’est pas à sa première édition, M. Koffi Jean, Directeur départemental de campagne (DDC) pour le candidat Gbagbo, a organisé une conférence de presse, hier, au siège du FPI à Marcory (Abidjan). «Pendant que nous parlons de paix, il faut que l’on sache que des éléments des FAFN sont encore dans une logique d’agression, de racket et de guerre. Il faut les interpeller pour qu’ils arrêtent de faire souffrir les po-pulations», a déclaré le DDC devant plusieurs journalistes et quelques cadres originaires de la région.
Selon les informations recueillies, les exactions contre les populations N’Guin n’ont pas pris fin avec les accords de Ouaga. Tout récemment, dans la nuit du 24 décembre 2008, des rebelles venus de Bonguéra arrivent à Gbrakro pour arrêter un certain Azoumana Amadou, sous prétexte qu’il serait détenteur de cannabis. C’est la même stratégie qu’utilisent toujours les rebelles, soutiennent les cadres de la région, pour extorquer de l’argent aux populations. Souvent, ils vont jusqu’à placer eux- mêmes de la drogue dans la cour de leur victime avant de la réveiller pour l’accuser de détention de drogue. Azoumana profite donc de l’obscurité pour s’enfuir. Les rebelles fracassent sa porte et découvre qu’il n’est pas là. Ils s’emparent donc de Komenan Kouassi Brahima et Koffi Koffi Inza, deux frères cadets du malheureux et vont avec eux à Bonguéra, chef-lieu de sous- préfecture, en pleine ex-zone de confiance.
Pour libérer leurs enfants, les villageois réunissent la somme de 500 000 F qu’ils remettent aux rebelles, à la demande de ceux-ci L’opération est menée par un chef rebelle bien connu sous le nom d’Arouna, sous la supervision d’un autre rebelle connu, lui, sous le pseudonyme de Mac Gyver.
Non contents d’avoir extorqué cet argent aux villageois apeurés, les rebelles remettent le couvert quelque temps après.
Dans la nuit du 5 au 6 janvier 2009, ils reviennent dans le village, accusent un villageois et interpellent Sinansi Lacina, N’Guessan Koffi et Dramane Siriki. Ils retournent chez eux avec la somme de 400 000 FCFA.
Le gain est facile et les rebelles ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin. C’est ainsi que le samedi 10 janvier, ils reviennent à 4 heures du matin. Avec les mêmes arguments. Cette fois, les villageois refusent de se laisser faire. Les rebelles qui n’étaient que deux paniquent devant le nombre impressionnant des villageois et leur détermination à s’opposer à eux. Les kalachnikovs crépitent. Komenan Koffi Alfred, 24 ans, est touché à la tête. Il meurt sur le coup. Trois autres personnes sont grièvement blessées.
Révoltés par cette sauvagerie, les villageois font face au danger. Ils pourchassent les rebelles. Un d’entre eux sera pris et lynché à mort. L’autre, plus chanceux, réussira à se fondre dans la nature. Les deux corps sont en ce moment à la morgue de Daoukro. Et les blessés, à l’hôpital général de la même localité.
Le DDC, Koffi Jean rappelle qu’il y a peu, des militants du FPI venus à Bonguéra pour sensibiliser les populations sur l’enrôlement avaient été arrêtés et «emprisonnés» à Katiola.
Ensuite, dans le village de Famienkro, des éléments des FAFN dits incontrôlés avaient ouvert le feu sur deux gendarmes. Le commandant de la brigade mixte et un de ses hommes, les tuant net. Depuis, la base de CCI de Famienkro est démantelée et Prikro est à la merci des rebelles. Même le sous-préfet de Prikro a essuyé des menaces par SMS sur son téléphone portable. Grâce à M. Koffi Jean, il a pu rencontrer le ministre de la défense et le chef d’état-major des FANCI, le général Philippe Mangou pour leur expliquer son drame. La décision a été prise de faire revenir la brigade mixte de Famienkro. Mais les 20 soldats des FDS sont arrivés et ont attendu en vain les 10 éléments des Forces nouvelles. La brigade mixte n’a donc pas pu être installée.
M. Koffi Jean lance un appel au gouvernement afin que cette brigade mixte soit reconstituée : «Le Premier ministre est Secrétaire général des Forces nouvelles. Ses éléments ont extorqué la somme de 900 000 FCFA aux populations, tué un homme et blessé trois autres. Il faut que justice soit faite». Avant de promettre entre autres actions, de se rendre à Bouaké pour en discuter avec les responsables militaires des FN.
Paul D. Tayoro
La journée du samedi 10 janvier 2009 a été bien triste pour les habitants du village de Gbrakro, dans la sous-préfecture de Bonguéra, à 20 km de Prikro. Une expédition de rebelles y a provoqué la mort de deux personnes dont un rebelle. Pour dénoncer cette action qui n’est pas à sa première édition, M. Koffi Jean, Directeur départemental de campagne (DDC) pour le candidat Gbagbo, a organisé une conférence de presse, hier, au siège du FPI à Marcory (Abidjan). «Pendant que nous parlons de paix, il faut que l’on sache que des éléments des FAFN sont encore dans une logique d’agression, de racket et de guerre. Il faut les interpeller pour qu’ils arrêtent de faire souffrir les po-pulations», a déclaré le DDC devant plusieurs journalistes et quelques cadres originaires de la région.
Selon les informations recueillies, les exactions contre les populations N’Guin n’ont pas pris fin avec les accords de Ouaga. Tout récemment, dans la nuit du 24 décembre 2008, des rebelles venus de Bonguéra arrivent à Gbrakro pour arrêter un certain Azoumana Amadou, sous prétexte qu’il serait détenteur de cannabis. C’est la même stratégie qu’utilisent toujours les rebelles, soutiennent les cadres de la région, pour extorquer de l’argent aux populations. Souvent, ils vont jusqu’à placer eux- mêmes de la drogue dans la cour de leur victime avant de la réveiller pour l’accuser de détention de drogue. Azoumana profite donc de l’obscurité pour s’enfuir. Les rebelles fracassent sa porte et découvre qu’il n’est pas là. Ils s’emparent donc de Komenan Kouassi Brahima et Koffi Koffi Inza, deux frères cadets du malheureux et vont avec eux à Bonguéra, chef-lieu de sous- préfecture, en pleine ex-zone de confiance.
Pour libérer leurs enfants, les villageois réunissent la somme de 500 000 F qu’ils remettent aux rebelles, à la demande de ceux-ci L’opération est menée par un chef rebelle bien connu sous le nom d’Arouna, sous la supervision d’un autre rebelle connu, lui, sous le pseudonyme de Mac Gyver.
Non contents d’avoir extorqué cet argent aux villageois apeurés, les rebelles remettent le couvert quelque temps après.
Dans la nuit du 5 au 6 janvier 2009, ils reviennent dans le village, accusent un villageois et interpellent Sinansi Lacina, N’Guessan Koffi et Dramane Siriki. Ils retournent chez eux avec la somme de 400 000 FCFA.
Le gain est facile et les rebelles ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin. C’est ainsi que le samedi 10 janvier, ils reviennent à 4 heures du matin. Avec les mêmes arguments. Cette fois, les villageois refusent de se laisser faire. Les rebelles qui n’étaient que deux paniquent devant le nombre impressionnant des villageois et leur détermination à s’opposer à eux. Les kalachnikovs crépitent. Komenan Koffi Alfred, 24 ans, est touché à la tête. Il meurt sur le coup. Trois autres personnes sont grièvement blessées.
Révoltés par cette sauvagerie, les villageois font face au danger. Ils pourchassent les rebelles. Un d’entre eux sera pris et lynché à mort. L’autre, plus chanceux, réussira à se fondre dans la nature. Les deux corps sont en ce moment à la morgue de Daoukro. Et les blessés, à l’hôpital général de la même localité.
Le DDC, Koffi Jean rappelle qu’il y a peu, des militants du FPI venus à Bonguéra pour sensibiliser les populations sur l’enrôlement avaient été arrêtés et «emprisonnés» à Katiola.
Ensuite, dans le village de Famienkro, des éléments des FAFN dits incontrôlés avaient ouvert le feu sur deux gendarmes. Le commandant de la brigade mixte et un de ses hommes, les tuant net. Depuis, la base de CCI de Famienkro est démantelée et Prikro est à la merci des rebelles. Même le sous-préfet de Prikro a essuyé des menaces par SMS sur son téléphone portable. Grâce à M. Koffi Jean, il a pu rencontrer le ministre de la défense et le chef d’état-major des FANCI, le général Philippe Mangou pour leur expliquer son drame. La décision a été prise de faire revenir la brigade mixte de Famienkro. Mais les 20 soldats des FDS sont arrivés et ont attendu en vain les 10 éléments des Forces nouvelles. La brigade mixte n’a donc pas pu être installée.
M. Koffi Jean lance un appel au gouvernement afin que cette brigade mixte soit reconstituée : «Le Premier ministre est Secrétaire général des Forces nouvelles. Ses éléments ont extorqué la somme de 900 000 FCFA aux populations, tué un homme et blessé trois autres. Il faut que justice soit faite». Avant de promettre entre autres actions, de se rendre à Bouaké pour en discuter avec les responsables militaires des FN.
Paul D. Tayoro