M. Koné Mamadou, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a eu une séance de travail, le mardi 13 janvier 2009, avec les magistrats, greffiers et surveillants des établissements pénitentiaires redéployés en zone Centre, Nord et Ouest (CNO). La rencontre a eu lieu au Conseil Economique et Social au Plateau en présence de M. Ebénézer Guébo Dja, Secrétaire exécutif du CNPRA.
« J’ai le plaisir de vous dire que le moment est arrivé de boucler ses valises et de prendre la route. Je souhaiterais que ce plaisir soit partagé », a déclaré d’entrée de jeu le ministre Koné Mamadou au personnel judiciaire venu prendre part à cette rencontre. Selon lui, le ministère de la Justice n’a pas perdu de vue le fait que sa présence était nécessaire dans ces zones. Il a donné les deux raisons majeures qui ont retardé le redéploiement de l’administration judiciaire en zone CO : « Si jusqu’à présent on n’y a pas été, c’est essentiellement pour deux raisons liées l’une, aux infrastructures dans lesquelles l’administration judiciaire travaille, et l’autre, à un personnel assez spécifique dont la justice a besoin pour s’exprimer ». M. Koné Mamadou a expliqué que les 10 Tribunaux et 11 prisons que comptaient les zones CNO avaient été entièrement vandalisés et détruits durant la crise. D’autre part, le redéploiement du personnel spécifique (Gendarmes, policiers, gardes pénitentiaires, agents des eaux et forêt et douaniers) était intimement lié à la question militaire au règlement de la question militaire. Il a donc fallu la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou, notamment Ouaga IV, pour envisager le retour de la justice en zone CNO. Sur les 10 tribunaux, six ont été réhabilités par l’Union européenne. Ce sont : Man, Danané, Touba, Séguéla, Bouaké et Katiola. Il ne reste plus que quatre. Ce sont : Korhogo, Boundiali, Odienné et Bouna. Le ministre de la justice et des Droits de l’Homme a révélé que l’Union européenne est en train de passer les derniers marchés concernant la réhabilitation de ces quatre derniers tribunaux. Concernant les maisons d’arrêt, toutes ont été réhabilitées. Les 11 prisons des zones CNO ont donc été restaurées et rénovées grâce à l’Union européenne et à la coopération allemande GTZ en collaboration avec Prisonniers Sans Frontières. Au vue de tous ces efforts, le ministre Koné Mamadou a demandé au personnel judiciaire de regagner les zones CNO « pour dire la justice et jouer son rôle d’arbitre ». « Il faut qu’on y aille, parce qu’il ne faut pas se faire d’illusion. C’est vrai que toutes les administrations y sont, mais tant que la justice n’y sera pas on ne pourra pas parler de réunification de la Côte d’Ivoire. On ne pourra pas parler de l’Etat de droit. Il ne faut pas se faire d’illusion. Aucun investisseur économique ne prendra le risque d’aller investir là-bas s’il n’y a pas une justice à qui il peut s’adresser en cas de conflit. Tant que la Justice ne sera pas là-bas, il faudra continuer de craindre pour les Droits de l’Homme. Il faut que la Justice y soit pour exercer ses fonctions régalienne qui sont indispensables dans un Etat qui se veut de Droit », a plaidé M. Koné Mamadou devant le personnel de l’administration judiciaire des zones CNO. Il faut savoir que sur 24000 fonctionnaire à redéployer, plus de 23000 ont déjà été redéployés, soit 96% du taux de redéploiement en zone CNO. Des kits de redéploiement ont été préparés et seront remis au personnel. Les membres de l’administration judiciaire ont pris bonne note de l’invitation du Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme et promis de regagner leurs postes.
Source : CICG – www.gouv.ci
« J’ai le plaisir de vous dire que le moment est arrivé de boucler ses valises et de prendre la route. Je souhaiterais que ce plaisir soit partagé », a déclaré d’entrée de jeu le ministre Koné Mamadou au personnel judiciaire venu prendre part à cette rencontre. Selon lui, le ministère de la Justice n’a pas perdu de vue le fait que sa présence était nécessaire dans ces zones. Il a donné les deux raisons majeures qui ont retardé le redéploiement de l’administration judiciaire en zone CO : « Si jusqu’à présent on n’y a pas été, c’est essentiellement pour deux raisons liées l’une, aux infrastructures dans lesquelles l’administration judiciaire travaille, et l’autre, à un personnel assez spécifique dont la justice a besoin pour s’exprimer ». M. Koné Mamadou a expliqué que les 10 Tribunaux et 11 prisons que comptaient les zones CNO avaient été entièrement vandalisés et détruits durant la crise. D’autre part, le redéploiement du personnel spécifique (Gendarmes, policiers, gardes pénitentiaires, agents des eaux et forêt et douaniers) était intimement lié à la question militaire au règlement de la question militaire. Il a donc fallu la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou, notamment Ouaga IV, pour envisager le retour de la justice en zone CNO. Sur les 10 tribunaux, six ont été réhabilités par l’Union européenne. Ce sont : Man, Danané, Touba, Séguéla, Bouaké et Katiola. Il ne reste plus que quatre. Ce sont : Korhogo, Boundiali, Odienné et Bouna. Le ministre de la justice et des Droits de l’Homme a révélé que l’Union européenne est en train de passer les derniers marchés concernant la réhabilitation de ces quatre derniers tribunaux. Concernant les maisons d’arrêt, toutes ont été réhabilitées. Les 11 prisons des zones CNO ont donc été restaurées et rénovées grâce à l’Union européenne et à la coopération allemande GTZ en collaboration avec Prisonniers Sans Frontières. Au vue de tous ces efforts, le ministre Koné Mamadou a demandé au personnel judiciaire de regagner les zones CNO « pour dire la justice et jouer son rôle d’arbitre ». « Il faut qu’on y aille, parce qu’il ne faut pas se faire d’illusion. C’est vrai que toutes les administrations y sont, mais tant que la justice n’y sera pas on ne pourra pas parler de réunification de la Côte d’Ivoire. On ne pourra pas parler de l’Etat de droit. Il ne faut pas se faire d’illusion. Aucun investisseur économique ne prendra le risque d’aller investir là-bas s’il n’y a pas une justice à qui il peut s’adresser en cas de conflit. Tant que la Justice ne sera pas là-bas, il faudra continuer de craindre pour les Droits de l’Homme. Il faut que la Justice y soit pour exercer ses fonctions régalienne qui sont indispensables dans un Etat qui se veut de Droit », a plaidé M. Koné Mamadou devant le personnel de l’administration judiciaire des zones CNO. Il faut savoir que sur 24000 fonctionnaire à redéployer, plus de 23000 ont déjà été redéployés, soit 96% du taux de redéploiement en zone CNO. Des kits de redéploiement ont été préparés et seront remis au personnel. Les membres de l’administration judiciaire ont pris bonne note de l’invitation du Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme et promis de regagner leurs postes.
Source : CICG – www.gouv.ci