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Art et Culture Publié le mercredi 14 janvier 2009 | Stars Tonnerre Magazine

« Amérikin le traître »

On pourrait les prendre pour de vrais jumeaux tant leur ressemblance est frappante. L’un est le père et l’autre le fils du père, « Une combinaison fondamentale ». Qui fait la fierté de tout le quartier Anono-village,à la riviéra golf d’Abidjan. Jusqu’au point de leur dédier une place, dite, le corridor, précisément le premier carrefour jouxtant leur lieu d’habitation. C’est la rue où tous les jeunes du quartier se retrouvent pour échanger les idées. Et tenez-vous bien le parrain est tout trouvé. Amérikin le père, car c’est de lui qu’il s’agit. De son vrai nom Djomanssi Djonlo Edmond Raoul, dépassant guère un mètre, dix.
Le nain le plus célèbre de la Côte-d’Ivoire est un homme heureux, lui qui a pris sa revanche sur le sort. Il est la seule personne ainsi constituée, dans sa famille. Alors, il se veut philosophe. Conception de vie qu’il essaie d’inculquer à son fil Djomanssi Dou Laye Dexter, né le 2 juillet 2001.
« Quelle est la taille normale ? » nous lance t-il à l’entame de notre rencontre. Pour en déduire, d’entrée que certainement ce sont les autres qui sont « anormaux ».
Il a peut être raison, car comme le dit si bien Maxime Mandchoue « la honte n’est pas d’être inférieure à l’adversaire, c’est d’être inférieur à soi même »
Si c’est donc ainsi qu’on doit mesurer la taille d’un homme, alors Amérikin est un grand. Brillant élève au lycée moderne de Dimbokro, il obtient son bac C avec mention, avant de décrocher une maîtrise en physique à l’Université de Cocody. C’était au début des années 1990. Il s’agit du milieu du showbiz, à travers l’Orchestre de l’Université d’Abidjan. Au départ, il se fait remarquer comme l’un des danseurs d’Orentchy, un autre étudiant, virtuose de la musique. Ensuite par un concours de circonstance, Amérikin passe au micro. Grâce à l’arrangeur Olivier Blé, il met sur le marché une cassette.
Les ivoiriens le découvrent, médusés, et ensuite tombent en admiration pour lui, pour son bagage intellectuel, mais aussi pour la force des thèmes qu’il chante. L’esprit, ou si vous voulez, « la fondamentale », c’est-à-dire, la force du caractère, nécessaire pour une existence morale saine, non polluée des complexes primaires. Cette force particulière qui fait de l’homme un être pensant, capable de vaincre l’adversité, afin de vivre heureux. Entretien

Désiré D. Dodowara
et Mariam Touré
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