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Économie Publié le jeudi 15 janvier 2009 | Fraternité Matin

Banque : Versus Bank sous la coupole de l’État

Depuis le 6 janvier dernier, Versus Bank est reprise par l’Etat de Côte d’Ivoire qui en devient le seul et unique actionnaire. Et ce, après le rachat des parts des anciens actionnaires (privés ivoiriens et le groupe Laiglon du richissime Kassagnassi) sur une base négociée. En fait, c’est par deux décrets, signés à la date sus indiquée par le Président de la République, Laurent Gbagbo, autorisant respectivement le rachat des actions des privés et le passage du statut de banque privé à celui de banque publique que l’Etat ivoirien a mis sous sa coupole Versus Bank qui, rappelons-le, était depuis 2006, sous administration provisoire. Pour marquer cette emprise publique, un autre décret (9 janvier) nommait en fin de semaine dernière, les nouveaux administrateurs, lesquels ont désigné mardi dernier, lors de leur première séance de travail, et en présence du directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, Emmanuel Ahoutou Koffi, leur président. Qui n’est autre que Kouassi Oussou, le directeur général de l’Economie. Le nouveau PCA de la banque s’est réjoui que l’établissement continue d’être opérationnel. Il a indiqué que l’Etat a agi conformément aux instructions de la Commission bancaire de l’Uemoa saisie à cet effet par le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances. Sur la question du règlement des précédents actionnaires, il ressort qu’il se fera de façon progressive jusqu’en mars prochain, et sur les comptes que ces derniers ont dans la banque. C’est un arrangement que les anciens actionnaires ont accepté, «parce qu’ils souhaitent que Versus Bank, le fruit de leurs efforts intellectuels, techniques et financiers, ne disparaisse, souhait auquel l’Etat répond en la reprenant», a souligné le tout nouveau PCA. D’un capital de 3 milliards de francs CFA à sa création, Versus a connu des difficultés qui ont défrayé la chronique et ont conduit à une décote d’un peu plus du tiers de ses actifs. N’eût été la volonté politique de sauver cette initiative privée en y injectant, au plus fort de ses difficultés, la bagatelle de 7 milliards de francs, on aurait prononcé sa faillite avec toutes les conséquences inhérentes : perte d’emploi, perte des 7 milliards que l’Etat y avait engagé pour la maintenir dans une situation d’administration provisoire, déstabilisation des opérateurs et épargnants (nationaux ou non) qui ont fait confiance à cette jeune banque qui a pu se hisser, trois ou quatre ans seulement après sa création, au 8ème rang du classement des établissements bancaires en Côte d’Ivoire. Pour la relance vigoureuse des activités de sa « nouvelle banque», l’Etat, à travers les administrateurs nommés le 9 janvier dernier, a conservé sa confiance à l’ex-directeur général, Jean-Claude N’Da N’Dechi.

Gooré Bi Hué
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