Le chef de l’Etat, son Premier ministre et le président de la Commission électorale indépendante ont eu, mardi soir, un tête-à-tête dont les grandes lignes, selon une source généralement bien informée, tournent autour des solutions rapides à apporter aux nombreux problèmes que rencontrent les opérateurs techniques chargés du processus électoral.
On sait maintenant, plus ou moins, ce que le Premier ministre Guillaume Soro et le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Mambé sont allés faire, mardi soir, chez le chef de l’Etat. De sources bien informées, les deux hommes avaient rendez-vous avec Laurent Gbagbo pour lui rendre compte des conclusions de la réunion qu’ils venaient d’avoir avec tous les opérateurs techniques chargés du processus électoral. La première conclusion est que mercredi prochain, le ministère de l’Economie et des Finances sortira de sa tire-lire, 4, 7 milliards de FCFA au titre du financement de l’enrôlement et de l’identification. Cette somme devrait permettre à tous les opérateurs du secteur d’engager la plus grande opération puisqu’elle couvrira tous les villages de toutes les sous-préfectures. Pour une plus grande efficacité sur le terrain, l’ONUCI a promis 100 véhicules en plus des 200 qu’elle avait déjà offerts aux structures techniques choisies pour faire l’enrôlement.
Deux autres décisions majeures ont été communiquées au président de la République. Il s’agit de la fin de l’enrôlement fixée au 28 février 2009 sur toute l’étendue du territoire. C’est, rappelle notre source, la même date que le ministère de la Justice a arrêtée aussi pour mettre un terme à la reconstitution des registres de l’état-civil détruits par la rébellion. Sur ce point précis, un important débat a lieu déjà et concerne les hommes et les femmes qui n’auront leurs extraits d’acte de naissance qu’après la reconstitution des registres. Pourront-ils se faire enrôler ou ne le pourront-ils pas ? On attend de savoir.
Le débat n’ayant pas été tranché au sein des structures techniques chargées du processus électoral, le Centre de commandement intégré (CCI) a été appelé à étudier dans les plus brefs délais, comment affecter les officiers de police judiciaire (OPJ, policiers et gendarmes) dans les zones occupées par la rébellion. C’est que, selon ce qu’a déclaré le ministre de la Justice, les magistrats affectés dans les six juridictions réhabilitées de ces zones seront appelés à prendre effectivement fonction au plus tard le 28 janvier prochain. Or, ils ne peuvent travailler sans les OPJ.
A propos de la date du premier tour de la présidentielle, disons-le sans fard, ce n’est pas pour demain. L’accord complémentaire numéro 4 stipule clairement que le désarmement doit se faire avant la tenue du scrutin présidentiel. Or, la compensation financière à remettre à chaque combattant qui aura déposé son ou ses armes est de 500.000 FCFA. C’est donc au bas mot, la faramineuse somme de 72 milliards de FCFA qu’il faudra que l’Etat trouve aux 35.000 combattants recensés. A cela, il faudra certainement ajouter les arriérés de primes alimentaires que l’Etat doit aux Forces de défense et de sécurité et qui s’élèvent à environ 22 milliards de FCFA. Ce n’est pas de la mer à boire, ça ?
Abdoulaye Villard Sanogo
On sait maintenant, plus ou moins, ce que le Premier ministre Guillaume Soro et le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Mambé sont allés faire, mardi soir, chez le chef de l’Etat. De sources bien informées, les deux hommes avaient rendez-vous avec Laurent Gbagbo pour lui rendre compte des conclusions de la réunion qu’ils venaient d’avoir avec tous les opérateurs techniques chargés du processus électoral. La première conclusion est que mercredi prochain, le ministère de l’Economie et des Finances sortira de sa tire-lire, 4, 7 milliards de FCFA au titre du financement de l’enrôlement et de l’identification. Cette somme devrait permettre à tous les opérateurs du secteur d’engager la plus grande opération puisqu’elle couvrira tous les villages de toutes les sous-préfectures. Pour une plus grande efficacité sur le terrain, l’ONUCI a promis 100 véhicules en plus des 200 qu’elle avait déjà offerts aux structures techniques choisies pour faire l’enrôlement.
Deux autres décisions majeures ont été communiquées au président de la République. Il s’agit de la fin de l’enrôlement fixée au 28 février 2009 sur toute l’étendue du territoire. C’est, rappelle notre source, la même date que le ministère de la Justice a arrêtée aussi pour mettre un terme à la reconstitution des registres de l’état-civil détruits par la rébellion. Sur ce point précis, un important débat a lieu déjà et concerne les hommes et les femmes qui n’auront leurs extraits d’acte de naissance qu’après la reconstitution des registres. Pourront-ils se faire enrôler ou ne le pourront-ils pas ? On attend de savoir.
Le débat n’ayant pas été tranché au sein des structures techniques chargées du processus électoral, le Centre de commandement intégré (CCI) a été appelé à étudier dans les plus brefs délais, comment affecter les officiers de police judiciaire (OPJ, policiers et gendarmes) dans les zones occupées par la rébellion. C’est que, selon ce qu’a déclaré le ministre de la Justice, les magistrats affectés dans les six juridictions réhabilitées de ces zones seront appelés à prendre effectivement fonction au plus tard le 28 janvier prochain. Or, ils ne peuvent travailler sans les OPJ.
A propos de la date du premier tour de la présidentielle, disons-le sans fard, ce n’est pas pour demain. L’accord complémentaire numéro 4 stipule clairement que le désarmement doit se faire avant la tenue du scrutin présidentiel. Or, la compensation financière à remettre à chaque combattant qui aura déposé son ou ses armes est de 500.000 FCFA. C’est donc au bas mot, la faramineuse somme de 72 milliards de FCFA qu’il faudra que l’Etat trouve aux 35.000 combattants recensés. A cela, il faudra certainement ajouter les arriérés de primes alimentaires que l’Etat doit aux Forces de défense et de sécurité et qui s’élèvent à environ 22 milliards de FCFA. Ce n’est pas de la mer à boire, ça ?
Abdoulaye Villard Sanogo