Présent au panel organisé par l`ONUCI, mercredi sur le thème : " Le rôle des médias et de la société civile dans le processus démocratique ", le président de la Chambre de commerce et d`industrie de Côte d`Ivoire (CCI-CI) et membre leader de la société civile, Jean Louis Billon, a déclaré ceci : "Une société civile existe en Côte d`Ivoire. On n`a pas besoin de s`ériger en ONG ou en structure. La société civile est personnelle. C`est tout le monde (…). Ce qui est important, c`est que la société civile soit le reflet du consensus de la société ivoirienne. (…) Dans la crise que nous vivons, il y a une responsabilité collective. Il n`y a pas des gens qui sont plus responsables que d`autres. Que vous vous taisiez ou non, vous êtes responsable. Quand un journaliste ne dit pas la vérité, il est responsable. Il y a des choses qui se passent en Côte d`Ivoire qu`on ne peut pas ne pas dénoncer. (…) A la Une des journaux, l`économie qui fonde les grandes Nations ne figure pas. Les grands titres sont consacrés à la politique. Le taux de pauvreté a atteint les 48% en 2008, aucun journal ne l`a signalé en titre phare. Et pourtant, c`est l`information la plus grave en 2008. Parce que cela compromet l`avenir du pays. (…) Ce qui est important donc, c`est qu`on puisse s`exprimer, s`entendre sur le type de société que les Ivoiriens veulent (…). Ce sur quoi on doit s`accorder, mais il y a des vérités connues au plan universel. La cherté de la vie par exemple. On ne peut pas se taire sur cela. J`ai été censuré, je me rappelle, par la RTI. Cela m`a été rapoprté. Il faut pouvoir dire ce qui ne va pas. Y a-t-il une liberté d`expression en Côte d`Ivoire ? Je ne suis pas sûr qu`elle existe toujours". Marghérita Amondéo, directrice du bureau de l`information à l`ONUCI, était la modératrice des échanges dont le thème est mentionné plus haut.
Propos recueillis par P. Tadjau
Propos recueillis par P. Tadjau