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Politique Publié le mardi 20 janvier 2009 | Le Patriote

Ouaga IV, enrôlement et identification, unicité de la caisse, passation de charges préfets et Com zone - Les grands déballages de Guillaume Soro

Durant une semaine, les Forces armées des forces nouvelles (FAFN) se sont retrouvées en séminaire pour plancher sur le quatrième accord complémentaire de Ouaga. Les travaux de restitution de ce séminaire se sont déroulés avant-hier au Rhan Hôtel en présence du Premier ministre Guillaume Soro. Devant toute la hiérarchie militaire et des responsables de son mouvement, le Secrétaire général des FN, s’est prononcé sur toutes les questions qui sont au cœur du processus de sortie de crise. Nous vous proposons de larges extraits de son intervention. « (…) Je prends la parole en ma qualité de Secrétaire Général des Forces Nouvelles à l’issue de l’atelier que vous avez, durant une semaine, conduit et réalisé. Mais avant d’en venir aux raisons de cet atelier et que la bonne fortune permet qu’en 2009, notre première rencontre se fasse dans ce cadre, je voudrais en mon nom et au nom des Forces Nouvelles vous souhaiter les vœux les meilleurs pour l’année 2009 (…).

Je suis d’autant plus content que l’année 2009, me permette justement de parler avec vous de l’avenir de notre pays, de l’avenir du processus de paix en Côte d`Ivoire. C’est pourquoi, mon général, je voudrais vous saluer et vous féliciter pour l’heureuse initiative que vous avez eue en organisant cet atelier sur les modalités d’application de l’accord IV de Ouaga. Tout à l’heure à la lecture des recommandations, la lecture des travaux, j’ai pu mesurer le sérieux qui y a été mis. Et d’ailleurs le temps consacré pour discuter de ces questions témoigne du sérieux qui a été mis à regarder point par point l’accord IV de Ouagadougou.

Du Quatrième Accord complémentaire

Je dois signaler à tous que ces questions que vous avez discutées au cours de cet atelier ont été qualifiées de questions sensibles et délicates au point qu’elles n’ont pas été publiées en 2007, quand nous signions l’Accord Politique de Ouagadougou.

Aujourd’hui, le fait que cet accord, ait pu voir le jour et signé, montre qu’avec le temps, les cœurs ont été apaisés et que la confiance progressivement s’installe entre les belligérants d’hier. C’est pourquoi, je voudrais vous saluer tous autant que vous êtes pour le travail que vous avez accompli. Je le disais tantôt, la responsabilité d’aller négocier pour un groupe, est une responsabilité forte, lourde et quelque fois même pesante parce qu’en un coup de paraphe, on dessine le destin d’une communauté, le destin d’une population. Je comprends aisément, mon général, que le jour où il vous ait revenu de parapher l’Accord Politique de Ouagadougou, vous avez mesuré pleinement, entièrement - je dirais - cette responsabilité qui était la votre ce jour-là. Moi, ma tâche était beaucoup plus aisée à partir du moment où l’accord était paraphé, il me suffisait de le signer m’assurant que les uns et les autres étaient tous d’accord.

Mais je voudrais dire que pour l’accord IV qui a été signé, il faut féliciter et je le fais solennellement et officiellement tous ceux qui ont négocié et paraphé cet accord. Ce n’était pas des questions faciles et je peux vous rassurer, que moi-même qui est l’origine et l’historique qui ont conduit à la signature de cet accord, je n’avais pas imaginé pour si tôt, la signature de l’accord IV tant les positions étaient diamétralement opposées et parfois conflictuelles.

Mais, cela a été une prouesse d’aboutir à cet accord qui est un compromis bon, pour tous. C’est pourquoi je voudrais aussi bien saluer la délégation Forces Nouvelles qui a négocié avec la délégation du camp présidentiel. Mais surtout, je voudrais remercier le Facilitateur qui a consacré beaucoup d’énergie, beaucoup de temps mais qui a eu aussi le sens de la patience pour progressivement emmener les ivoiriens à se mettre d’accord autour des questions difficiles.

Je vous rappelle que c’est en janvier 2008 que le Président Compaoré a saisi les uns et les autres d’un courrier faisant ses premières propositions pour l’accord IV. Et ce n’est qu’en décembre 2008, disons un an que nous avons mis pour nous mettre d’accord et signer cet accord.

Ceci dit, je voudrais simplement dire que notre souhait, c’est que l’année 2009, soit l’année du couronnement de toutes ces négociations que nous avons menées, soit l’année de l’aboutissement de toutes ces batailles pour la paix que nous avons engagées.

C’est vrai, au début, je peux comprendre l’impatience des uns et des autres. Mais comme je le disais il y a une semaine, pour que le débat aujourd’hui en Côte d`Ivoire soit la date de l’élection, c’est parce qu’il y a eu l’Accord Politique de Ouagadougou. S’il n’y avait pas l’Accord Politique de Ouagadougou, on ne serait pas à une date pour les élections, on serait encore à la gestion des effervescences et même à la résurgence de la guerre. Rappelez-vous, lorsque les cessez-le-feu avaient été signés en 2002, cela n’avait pas complètement mis un terme à la guerre. Il y a eu, je ne dirais pas des escarmouches, il y a eu de la querelle, par la suite des attaques ça et là dans des endroits qu’on peut qualifier d’isolées mais il y a eu des attaques. Donc la velléité guerrière n’était pas éteinte. Nous avons mis un terme définitif à ces velléités avec la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou, au point où rassurés que nous sommes, les ivoiriens envisagent l’avenir avec plus de sérénité et que le débat se déporte non pas de la cessation des hostilités mais à la fixation de la date électorale. C’est un progrès. Et je suis d’accord pour mener le débat sur la fixation de la date électorale en Côte d`Ivoire. C’est une responsabilité des différents acteurs. Responsabilité à laquelle, personne n’échappera. L’Accord Politique de Ouagadougou a permis bien des choses, les audiences foraines, c’est ce souvenir que nous avons de cette activité que nous avons menée avec succès et qui a permis de sortir sept cent mille (700 000) personnes de l’anonymat administratif. Et qui aujourd’hui ont des papiers et peuvent vaquer plus aisément à leurs occupations. Aujourd’hui, c’est l’opération d’identification et de conception de la liste électorale que nous avons lancée. Personne, il y a quelques années, n’aurait imaginé une telle opération possible même si son démarrage a suscité beaucoup de commentaires. Mais je pense et je me réjouis que se soit des discours qui se tiennent plutôt que des rixes où les gens s’entretuaient.

De l’opération d’enrôlement

Aujourd’hui, les gens vont s’enrôler, cela ce n’était pas forcement évident. A Abidjan, Bouaké et sur l’ensemble du territoire, cette opération a été lancée et elle se déroule dans de bonnes conditions. C’est vrai, il y a eu beaucoup d’écrits et de discours sur la fraude mais l’opération, se déroule. Comme, je le disais à certains, nous sommes contre la fraude et nous allons la combattre. En tant qu’Etat, nous devons prendre toutes les disposions pour juguler la fraude. Dans un Etat, il y a des lois mais il y a des voleurs. La fraude est un phénomène des sociétés.

C’est justement conscient du fait que tant que nous n’aurions pas un processus d’identification transparent clair et qu’on ne pourra rejeter le jour des élections, que la Côte d`Ivoire s’est permis de dépenser des milliards, des dizaines de milliards dans un système technologique de pointe. Sinon, nous aurions pu faire la liste comme cela se faisait avant comme en 1960 où on demandait aux sous-préfets d’aller dans les villages et de prendre le nom dans un cahier d’école.

Maintenant, la technologie est une technologie très avancée pour justement, nous donner les moyens de juguler la fraude. Donc, que l’on fasse confiance à l’Etat de Côte d`Ivoire, que l’on n’ait pas peur, puisque nous sommes dans une société légale maintenant et je pense qu’il ne sera pas simple de frauder. De toute façon, nous nous mettrons d’accord sur la liste définitive et nous nous donnerons les moyens de nous mettre d’accord sur la liste définitive (…) puisque nous voulons des élections apaisées, des élections transparentes, des élections démocratiques.

Donc, l’effervescence actuelle, ne devra pas se justifier puisque nous allons nous donner les moyens, je dis bien les moyens de vérifier que la liste est bonne. On me dit oui, ‘‘Monsieur le Premier Ministre, sûrement que vous avez les moyens de juguler la fraude par les croisements informatiques mais nous, nous voulons que dès l’origine, il n’y ait pas de fraude’’. Je leur ai dit que c’est aussi mon souhait. J’ai cru que personne n’allait frauder, que cela n’allait traverser l’esprit de personne mais si d’aventure, des gens étaient tentés par cette expérience, au finish, nous les retrouverions. On me dit encore ‘‘oui mais Monsieur le Premier Ministre, si vous les retrouvez in fine, on dira que vous avez exclu des gens de certains partis’’. J’ai dit que l’on ne dira pas cela parce que quand c’est Guillaume Soro qui exclut Soro, on ne peut pas dire que Soro a exclu un Soro. Donc, il faut que l’on laisse ce débat de côté. Je comprendrai mieux que les chapelles politiques s’activent à faire inscrire leurs militants, ce qui est un jeu de toute façon légitime et laisser la fraude à l’Etat de Côte d`Ivoire qui s’est donné les moyens de la juguler. Donc, je lance un appel d’apaisement aux uns et aux autres car les élections auront lieu, les élections auront bel et bien lieu. Et nous allons y travailler. Je voudrais dire que ces opérations pour les Forces Nouvelles, revêtent une importance capitale. Je me rappelle encore les propos des Forces Nouvelles qui affirmaient se battre pour une bonne identification, se battre pour le respect de l’identité ; nous y sommes, nous y sommes. Et cette importante revendication des Forces Nouvelles est en train de se réaliser. Nous donnerons les cartes d’identité à ceux qui en font le désir et qui en remplissent les conditions. Donc, je voulais simplement le relever et dire que s’il y avait un brevet sur l’identité, peut-être que ce brevet appartiendrait aux Forces Nouvelles puisqu’elles se sont battues, certains parmi vous y ont laissé la vie pour cette cause, pour l’identité. Vous devez en être aujourd’hui heureux.

Du regroupement des ex combattants et de la mise en place effective du CCI

Au-delà de la question de l’identification et des élections, je pense que l’accord IV, vient compléter tout un dispositif qui existe pour régler définitivement la crise. C’est un accord qu’il faut saluer comme je l’ai relevé tout à l’heure. C’est pourquoi je voulais demander aux Forces Nouvelles et je me réjouis que vos résolutions en aient mentionné. Je voudrais demander aux Forces Nouvelles de s’impliquer activement dans l’application de cet accord.
Il faut redémarrer le regroupement rapidement pour permettre que les cinq mille (5000) qui doivent intégrer l’armée soient identifiés correctement, il y a des listes à déposer et à donner. Sur ces questions-là, vous devez accélérer le regroupement, le désarmement et démobiliser ceux qui doivent l’être et retenir aussi ceux qui doivent l’être. Je pense que c’est important. Hier, j’ai reçu le ministre de l’intérieur et celui de la défense. Très rapidement, le ministre de défense travaillera avec les deux Etats major pour mettre en œuvre rapidement l’accord et donc c’est bon que vous ailliez travailler sur les modalités de l’accord. J’ai demandé aussi aux ministres que le démantèlement, l’identification, le désarment et la démobilisation des milices se fassent aussi rapidement pour permettre une bien meilleure sécurisation de l’ensemble du territoire. Le CCI doit gagner en puissance, c’est un instrument formidable pour mettre tout le monde d’accord.

Les magistrats ont été redéployés, ils viendront pour travailler pour régler les questions qu’il faut régler. Donc, il faut aussi que les policiers et les gendarmes soient là pour permettre aux magistrats d’accomplir, totalement leur mission.Je demande de mettre le plus rapidement possible, les policiers et les gendarmes, à la disposition du CCI, qui va commencer à les redéployer de façon mixte pour contribuer non seulement à la paupérisation mais aussi à la réalisation du processus de sortie de crise. J’en ai parlé avec le général Bakayogo il verrait le CCI rapidement pour en discuter et je pense qu’on pourrait déjà à Bouaké ouvrir le premier déploiement des policiers et des gendarmes au plus tôt. Il ne faut pas attendre d’ouvrir tout, on peut commencer et puis voir comment est-ce que ça fonctionne. Je pense que c’est important surtout cette collaboration entre les deux forces. Ça permettra de reculer et de sortir de l’esprit même des uns et des autres, l’idée de la belligérance. Le général m’a informé qu’à l’heure, où nous parlons, sur les frontières de l’ouest Danané, Touba, Odienné, se trouvent des unités mixtes FDS, FAFN, CCI. Bien entendu, c’est un bon exemple de la bonne entente et de la bonne collaboration.

C’est pourquoi, je ne comprends pas ceux qui continuent de tenir des discours excessifs (…) Si on dit à ceux qui parlent, de venir faire la guerre, ils ne viendront pas. Ils ne savent pas comment on fait la guerre. Mais ceux qui font la guerre s’entendent aujourd’hui. Ils sont à la frontière. Nous, on est couché dans les salons climatisés pour tenir des discours violents, pour parler le verbe haut tandis qu’eux, ils sont dans les broussailles. Donc, c’est un bel exemple et moi j’encourage les Forces Nouvelles à donner ces signaux, il faut toujours faire des progrès dans le sens de la paix. Donc, les premiers policiers FDS et les premiers policiers FAFN qui seront dans une brigade ici à Bouaké, ce sera un signal que vraiment les choses avancent et que nous avons tourné une page…

De la passation de charges entre Préfets et les Com zone

(…) Je pense que ça sera une bonne chose, qu’au cours d’une cérémonie, il y ait un protocole qui établisse les responsabilités des uns et des autres (Préfets et Com zone) ou que la passation se fasse sur la base des charges. En réalité, qu’est ce qui s’est passé ? En l’absence de l’administration dans les zones, les militaires ont comblé un vide. En plus de leur mission de sécurité et de défense, ils ont eu à assurer des responsabilités politiques, judiciaires, administratives et même scolaires. Les militaires ont eu à faire beaucoup de choses.

Maintenant avec la normalisation, il est bon qu’on détermine clairement les choses et qu’on fasse la passation entre les Préfets et les Commandants de zone. J’ai demandé au Général Bakayoko de regarder ça rapidement pour qu’on ait une date. Je serai là moi-même pour superviser cette passation de charges.

De l’unicité de la caisse de l’Etat

L’unicité de la caisse de l’Etat va se faire. Je vous le disais tout à l’heure lorsqu’on faisait la synthèse qu’il faut que ça se fasse et qu’effectivement les recettes soient gérées dans une caisse commune. Vous m’avez évoqué des inquiétudes que je comprends. Vous m’avez dit ‘‘Ah Monsieur le Premier Ministre, si on va à l’unicité des caisses de l’Etat, mais nous, on ne sait pas comment les caisses de l’Etat sont gérées et on attend même dire qu’il ya des contre-performances dans telle ou telle régie, que certains personnes détournent de l’argent ça et là’’.

Je suis d’accord avec vous mais quand on sera vigilant et on exigera la transparence dans la gestion des deniers publics. J’en parlerai avec le chef de l’Etat pour que ces choses là soient clairement traitées. Mais en même temps, il est de notre devoir, il est de votre devoir, le devoir de tous que l’unicité de la caisse de l’Etat soit réalisée. Certains m’ont même dit que l’unicité de la caisse de l’Etat égale unicité de la gestion. J’ai compris. Par rapport aux responsabilités qui sont les nôtres, nous ferons en sorte que toutes ces choses là soient prises en compte. J’ai demandé au ministre Dosso de réunir d’ici le 26 janvier tous ceux qui ont été dans les régies de collectes de la Centrale, et au général de réunir tous les commandants de zone, tous les grands commandements. Je serai là, on va s’asseoir et sortir tous les éléments afin que l’unicité des caisses soit effective. Donc qu’on me donne une date pour que je vienne superviser ces travaux avec tout le monde.

De l’entente entre les Forces Nouvelles

Je pense que le séminaire qui s’est tenu a permis de mettre tout le monde d’accord. J’entends souvent dire "le Premier ministre ne maitrise plus ses hommes, les commandants de zone ne sont plus d’accord avec le Premier ministre". J’écoute les gens, je ne réponds pas parce que je ne vais pas aller dire "non, mes hommes me soutiennent, mes hommes me soutiennent", ça ne rime à rien. Certains même avaient annoncé que le Premier Ministre ne peut plus venir à Bouaké parce qu’il est en indélicatesse avec ses hommes. C’est ceux qui ne nous connaissent pas qui parlent et comme ils ne nous connaissent pas, on ne leur tient pas rigueur sinon vraiment ici là, c’est chez moi. Pour que je ne vienne pas ici, il faut que ça soit un cataclysme.

C’est vrai, la tache est immense à Abidjan, beaucoup de choses à faire. (…). Quand ton pays sort de guerre, il y a beaucoup de problèmes à régler. On est sollicité sur tous les fronts, ce qui ne permet pas d’être constamment à Bouaké.

Je sais qu’au départ mon cabinet a souffert de ça, de ne pas me voir à Bouaké (…) mais maintenant les choses fonctionnent bien. Je voudrais encourager tout le monde, tous ces commandants qui n’arrivent pas à m’avoir tous les jours et qui se sont habitué à travailler. Je vous félicite même si certains se plaignent du fait qu’on n’arrive pas à voir le Premier Ministre, c’est vrai. C’est vrai que ce n’est pas facile mais au moins mon absence vous a permis d’assumer beaucoup plus de responsabilités. Mais j’ai parlé avec le Président de la république la dernière fois, je lui ai dit ‘‘Monsieur le Président, on a signé l’accord IV, je serais beaucoup plus à Bouaké, au QG, pour que tout puisse s’appliquer ; donc on est d’accord. Je vais à Abidjan demain parce que on a les vœux mardi, je vais faire les cérémonies de vœux, les conseils et je reviens pour qu’on continue l’application de l’accord IV de Ouagadougou.

De l’indépendance du corps judiciaire

Alors mon Général, les magistrats sont là, les tribunaux sont désormais fonctionnels, je vous demande de prendre les mesures non seulement pour assurer leur sécurité mais pour les laisser travailler librement. Vous savez dans l’Etat il y a le principe de la séparation des pouvoirs, la justice c’est la justice. Ils sont libres et indépendants. Donc, au nom de ce principe, il faut que les magistrats travaillent en toute liberté et en toute quiétude. Je le demande à tous les Com zone, Com secteur, la justice c’est la justice. Le militaire n’a rien à avoir dans la justice. Le politique n’a rien à avoir dans la justice. Ils sont jaloux de leur indépendance, c’est le principe de la séparation des pouvoirs. Il faut que vous collaboriez avec eux. Vous devez être à leur disposition les policiers, les gendarmes, les officiers de police judiciaire, vous devrez vous mettre à leur disposition. Alors, voici messieurs les ministres, la douane, messieurs les responsables militaires le message que je voulais vous livrer.

Conclusion

Pour terminer, je voudrais encore appeler les uns et les autres au sens de la responsabilité. Nous sommes dans la construction d’un processus, je demande à tout le monde, à tous les militaires de faire en sorte que nous posons des pas de géant dans la sortie de crise.
Je demande enfin au comité scientifique qui a si bien travaillé de faire une matrice d’actions de la synthèse et de sortir un chronogramme d’application. Je veux que vous mettiez des dates d’actions et vous me remettez pour que je puisse suivre avec vous la mise en œuvre de toutes ces mesures. Une fois de plus félicitation pour le travail qui a été fait, félicitation mon général pour la présence de tous les commandants de zone. Comme vous l’avez dit, il y a deux qui n’ont pas pu être là, il y a Chérif Ousmane que j’ai vu récemment à Ouagadougou.

Je l’avais déjà vu en France mais je l’ai retrouvé à Ouagadougou dans un état de convalescence. Il ya des journaux qui s’amusent avec la vie des uns et des autres. Un matin, ils décident que vous êtes mort et ils écrivent que vous êtes mort. Un matin, ils décident que vous êtes gravement malade. Chérif est bel et bien vivant, il a été très malade, c’est vrai. Il a été soigné, il est guéri et rétabli et il est convalescent. Il a quelques contrôles à faire et puis il sera avec nous, avec la grande famille des Forces Nouvelles.

Tous les autres sont là, certains m’ont demandé une permission pour aller à l’enterrement d’un de nos camarades Soumahoro Adama qui est décédé. L’enterrement est à Séguéla et certains ont demandé à y aller. Autrement, nous avons notre personnel au complet.

Merci et bonne année 2009. Merci beaucoup.

N.B : le surtitre, le titre et le chapeau sont de la Rédaction
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