Les points focaux des ministères techniques ivoiriens, des Ong et des universités de Côte d’Ivoire sont en formation depuis hier, à l’hôtel Ivotel du Plateau, sur les différentes articulations de la question du genre. Il s’agit de renforcer, selon Mme Aminatta Dibba, directrice du Centre de la Cedeao pour le développement du genre (Ccdg), les mécanismes institutionnels et organisationnels des Etats membres de la Cedeao afin de susciter une conscience plus aigue et une meilleure compréhension des questions liées au genre et des concepts y relatifs. Elle attend, en conséquence, un changement de comportement de tous les activistes en genre de tous les ministères (Défense, Intérieur, Transports, Education nationale, Famille, Femme et Affaires sociales etc.), et des groupements socioprofessionnels en vue de renforcer leur vision et leur capacité à l’élaboration de programmes et projets de développement en adéquation avec la question du genre. Mais la directrice du Ccdg a insisté pour que la priorité soit accordée à la femme parce que cette cible est la plus affectée par la pauvreté, l’analphabétisme et le manque de pouvoir. “Une fois dans la pauvreté, il est très difficile pour la femme d’en sortir en raison d’un niveau de scolarisation plus faible, du peu de moyens dont elle dispose, de sa moindre disponibilité due aux responsabilités familiales prioritaires qui lui sont assignées par la société, de sa quasi-absence des centres de distribution des ressources et des instances de décisions”, a-t-elle fait observer. Elle a donc appelé à un sursaut d’orgueil, auquel ce séminaire qui prend fin demain devrait aider, pour renverser cette tendance.
“Ainsi, vêtus des lunettes du genre, nous devrions arriver à changer notre société, marquée négativement par des stéréotypes qui freinent sa progression dans la modernité”, a relevé Mme Jeanne Peuhmond, ministre de la Famille, de la femme et des Affaires sociales. Dans tous les cas, le gouvernement ivoirien est déjà fortement engagé dans la promotion du genre parce qu’il est convaincu que les femmes participent grandement à l’accroissement du produit intérieur brut, a rappelé M. Amadou Koné, ministre de l’Intégration africaine, avant d’ouvrir officiellement les travaux de cet atelier.
Bruno Kouadio
“Ainsi, vêtus des lunettes du genre, nous devrions arriver à changer notre société, marquée négativement par des stéréotypes qui freinent sa progression dans la modernité”, a relevé Mme Jeanne Peuhmond, ministre de la Famille, de la femme et des Affaires sociales. Dans tous les cas, le gouvernement ivoirien est déjà fortement engagé dans la promotion du genre parce qu’il est convaincu que les femmes participent grandement à l’accroissement du produit intérieur brut, a rappelé M. Amadou Koné, ministre de l’Intégration africaine, avant d’ouvrir officiellement les travaux de cet atelier.
Bruno Kouadio