Bien qu’il entre en fonction, le 20 janvier prochain, Barack Hussein Obama a déjà beaucoup du pain sur la planche. L’économie américaine tourne au ralenti, le taux de chômage y est à son plus haut niveau en 14 ans et la déflation guette dangereusement le monde entier. Tout revirement pour une nation qui, il y a un an, se souciait d’abord et avant tout de la guerre en Irak et de la lutte contre le terroriste. La priorité de Obama est la crise économique et financière, tranche Marc Desnoyers, Chercheur àl’Observatoire sur les USA de l’Université de Montréal à Québec (UQAM). La crise deviendra une priorité encore plus importante au fur et à mesure que les USA s’enfonceront dans la récession.
On comprend alors le Fonds Monétaire International (FMI) qui estime que les USA ne sont pas au bout de leurs peines car les Américains seront bel et bien en récession en 2009 et le PIB devrait décroître de 0.7 %.
Obama déjà au travail …
A Washington, l’Equipe de Barack est déjà au travail. Le Congrès s’affairait déjà à limiter les dégâts. Au cours de ses premiers mois à la Maison-Blanche, l’administration Obama interviendra massivement dans l’économie. Elle poursuivra la stratégie entreprise au cours des dernières semaines par celle de George W. Bush, soutient le professeur O’Nell Bill de l’Université de Missouri et Directeur de la Chaire de recherche américaine en études politiques et économiques.
Au menu, un plan de 600 à 1000 G$ visant à assurer un gagne-pain à 2,5 millions d’Américains jusqu’en 2011. Si le texte obtient la faveur des élus, les USA se métamorphoseraient en un vaste chantier ; routes, ponts, écoles et autres infrastructures seraient construits ou restaurés. L’administration Obama souhaite aussi profiter de la crise pour investir dans les projets À saveur environnementale. L’efficacité énergétique et le développement d’énergie renouvelables seraient les piliers de ce tournant vert. “Je pense qu’Obama va vendre l’idée qu’une partie de la solution à la crise se trouve dans la vente de nouvelles technologies, prédit Marc Desnoyers”. En effet, les problèmes que connaissent les constructeurs automobiles américains constituent un incitatif majeur pour repenser la façon de fabriquer des voitures, de mettre au point des technologies pour réduire notre empreinte environnementale. La réponse d’Obama À la crise sera son grand test sur sa façon de contrôler le Congres Americain, même si les démocrates y ont une majorité assez forte, affirme Professeur O’Nell Bill.
Aux USA, il est fréquent que les élus des deux chambres du Congrès-le Sénat et la Chambre des représentants-refusent d’appuyer des projets d’un président issu de leur famille politique. C’est d’ailleurs le défi auquel le président George W. Bush a été confronté cet automne 2008. Les législateurs de son parti se sont élevés contre le plan de sauvetage de 700 G$ destiné au secteur financier et contre celui de 15 G$ destine à l’industrie automobile.
De nombreux et importants compromis en vue…
En plus de cette profonde crise, le président Bush laisse à son successeur un autre héritage fiscal inquiétant. Il s’agit d’un déficit voguant vers les 1000 G$ selon Pr. O’Nell dans sa dernière conférence annuelle du 30 décembre dernier à Campus Park Room. En octobre et novembre seulement, il a fait un bond de plus de 400 G$. Tout un problème pour Obama, qui avait promis de réduire le déficit fédéral.
Obama aura donc une marge de manœuvre considérablement réduite, comme le résultat de certaines de ses promesses qui seront repoussées ou tout simplement reléguées aux calendes grecques. La création d’une couverture médicale quasi-universelle – un des points majeurs de sa campagne-pourrait figurer parmi les engagements soumis au ballottage. Cette promesse serait coûteuse et peu consensuelle.
Selon Los Angeles Times, la mise sur pied du programme entraînerait des dépenses de 50 G$. Il semble par contre que Obama et son Equipe réduiront, comme prévu, les impôts de la classe moyenne et augmenteront ceux des contribuables aux coffres bien garnis. On se souvient qu’au cours du dernier débat télévisé de la campagne Obama avait déjà affirmé que certaines de ses promesses ne pourraient être réalisées si jamais la crise devenait plus importante que prévu. Il s’était protégé (de la déception qui pourrait éventuellement gagner les électeurs).
Selon Professeur O’Nell, l’opinion publique pourrait malgré tout demeurer fidèle à Obama et d’ajouter, le sondage effectué par la chaîne américaine NBC en mi-décembre dernier note que 73 % des américains approuve le travail de transition qu’Obama et son Equipe mènent. A leurs époques respectives, les présidents désignés Clinton et Bush n’ont jamais atteint ce seuil de popularité. Et de confirmer avec Desnoyers, la lune de miel entre Obama et la population semble plus longue et plus prononcée. “S’il est chanceux, dit-il cette situation pourrait perdurer jusqu`à la fin de la récession et, sa popularité ne serait pas trop entache”. Car, sait-on jamais cette crise ne sera peut-être que passagère. Comme dit Albert Camus, il faut avoir l’audace d’espérer toujours.
Douadeu De Blondet Bleu Professeur à l’Université de Montréal (Canada)
On comprend alors le Fonds Monétaire International (FMI) qui estime que les USA ne sont pas au bout de leurs peines car les Américains seront bel et bien en récession en 2009 et le PIB devrait décroître de 0.7 %.
Obama déjà au travail …
A Washington, l’Equipe de Barack est déjà au travail. Le Congrès s’affairait déjà à limiter les dégâts. Au cours de ses premiers mois à la Maison-Blanche, l’administration Obama interviendra massivement dans l’économie. Elle poursuivra la stratégie entreprise au cours des dernières semaines par celle de George W. Bush, soutient le professeur O’Nell Bill de l’Université de Missouri et Directeur de la Chaire de recherche américaine en études politiques et économiques.
Au menu, un plan de 600 à 1000 G$ visant à assurer un gagne-pain à 2,5 millions d’Américains jusqu’en 2011. Si le texte obtient la faveur des élus, les USA se métamorphoseraient en un vaste chantier ; routes, ponts, écoles et autres infrastructures seraient construits ou restaurés. L’administration Obama souhaite aussi profiter de la crise pour investir dans les projets À saveur environnementale. L’efficacité énergétique et le développement d’énergie renouvelables seraient les piliers de ce tournant vert. “Je pense qu’Obama va vendre l’idée qu’une partie de la solution à la crise se trouve dans la vente de nouvelles technologies, prédit Marc Desnoyers”. En effet, les problèmes que connaissent les constructeurs automobiles américains constituent un incitatif majeur pour repenser la façon de fabriquer des voitures, de mettre au point des technologies pour réduire notre empreinte environnementale. La réponse d’Obama À la crise sera son grand test sur sa façon de contrôler le Congres Americain, même si les démocrates y ont une majorité assez forte, affirme Professeur O’Nell Bill.
Aux USA, il est fréquent que les élus des deux chambres du Congrès-le Sénat et la Chambre des représentants-refusent d’appuyer des projets d’un président issu de leur famille politique. C’est d’ailleurs le défi auquel le président George W. Bush a été confronté cet automne 2008. Les législateurs de son parti se sont élevés contre le plan de sauvetage de 700 G$ destiné au secteur financier et contre celui de 15 G$ destine à l’industrie automobile.
De nombreux et importants compromis en vue…
En plus de cette profonde crise, le président Bush laisse à son successeur un autre héritage fiscal inquiétant. Il s’agit d’un déficit voguant vers les 1000 G$ selon Pr. O’Nell dans sa dernière conférence annuelle du 30 décembre dernier à Campus Park Room. En octobre et novembre seulement, il a fait un bond de plus de 400 G$. Tout un problème pour Obama, qui avait promis de réduire le déficit fédéral.
Obama aura donc une marge de manœuvre considérablement réduite, comme le résultat de certaines de ses promesses qui seront repoussées ou tout simplement reléguées aux calendes grecques. La création d’une couverture médicale quasi-universelle – un des points majeurs de sa campagne-pourrait figurer parmi les engagements soumis au ballottage. Cette promesse serait coûteuse et peu consensuelle.
Selon Los Angeles Times, la mise sur pied du programme entraînerait des dépenses de 50 G$. Il semble par contre que Obama et son Equipe réduiront, comme prévu, les impôts de la classe moyenne et augmenteront ceux des contribuables aux coffres bien garnis. On se souvient qu’au cours du dernier débat télévisé de la campagne Obama avait déjà affirmé que certaines de ses promesses ne pourraient être réalisées si jamais la crise devenait plus importante que prévu. Il s’était protégé (de la déception qui pourrait éventuellement gagner les électeurs).
Selon Professeur O’Nell, l’opinion publique pourrait malgré tout demeurer fidèle à Obama et d’ajouter, le sondage effectué par la chaîne américaine NBC en mi-décembre dernier note que 73 % des américains approuve le travail de transition qu’Obama et son Equipe mènent. A leurs époques respectives, les présidents désignés Clinton et Bush n’ont jamais atteint ce seuil de popularité. Et de confirmer avec Desnoyers, la lune de miel entre Obama et la population semble plus longue et plus prononcée. “S’il est chanceux, dit-il cette situation pourrait perdurer jusqu`à la fin de la récession et, sa popularité ne serait pas trop entache”. Car, sait-on jamais cette crise ne sera peut-être que passagère. Comme dit Albert Camus, il faut avoir l’audace d’espérer toujours.
Douadeu De Blondet Bleu Professeur à l’Université de Montréal (Canada)