Les dirigeants du Fonds de prévoyance de la police nationale (FPPN) continuent de faire croire qu'ils n'ont nullement manipulé l'argent des souscripteurs aux différents projets du fonds. Une lettre confidentielle vient cependant de les confondre. Dans notre parution du lundi 19 janvier dernier, nous avons publié le tableau récapitulatif de la souscription du fonds de prévoyance de la police nationale (FPPN) pour l'opération "Bon de trésor 2008". Cela a permis de donner un large éclairage sur les amalgames contenus dans les déclarations du président du conseil d'administration (PCA) du FPPN. En effet, les responsables du FPPN ont voulu cacher la malversation qui entoure la gestion des 3 milliards des agents de la police. Pourtant le directeur général intérimaire du FPPN a adressé, le 22 décembre 2008 au PCA, le Commissaire divisionnaire Armand Oupo, une lettre qui est la preuve patente que l'argent des policiers avait été engagé dans une opération à laquelle elle n'était pas destinée. "Monsieur Tanoh (Ndlr : conseiller juridique du directeur général du Trésor public) m'a expliqué que le trésor est incapable d'honorer ses engagements quant aux premières souscriptions qui viennent à terme, le 26 décembre 2008. C'est pourquoi, m'exhorte-t-il à de nouvelles souscriptions pour la même période, mais portant sur la somme de trois milliards", explique le commissaire principal Kouadio Bhegnin à son PCA. Il a ajouté qu'il a expliqué à M. Tanoh que "seul le directeur général pouvait engager le Fonds de prévoyance de la police nationale dans une telle opération". A la vérité, le commissaire Kourouma, directeur général du FPPN avait effectivement engagé le Fonds dans l'opération "Bon du trésor". Ayant appris cela, les policiers souscripteurs se sont mis à réclamer leur argent. Pris de panique, les responsables du FPPN sont entrés en négociations avec le trésor public pour que placement prenne fin, le 26 décembre 2008, au lieu des trois ans (2008-2009-2010) prévus dans la convention. Mais malheureusement le trésor n'a pas accédé à cette requête. En lieu et place de l'arrêt, les responsables du trésor ont proposé la reconduction du placement. Et c'est qui transparaît clairement dans la lettre du commissaire Kouadio. Une opération dont les détails sont mentionnés dans un courrier référencé NΓ0536/Ref/Dgtcp/Pgt daté du 12 août 2008, et adressé au DG du FPPN par le payeur général. Un Milliard Deux Cent Neuf Millions Six Cent Soixante Cinq Mille Trois Cent Vingt Trois (1 209 665 323) FCFA pour l'Epargne Police Nationale code 998 ; Six Cent Trente Deux Millions Six Cent Quatre-vingt Neuf Mille Cent Onze (632 689 111) FCFA pour le Fonds de Prévoyance de la Police Nationale code 936 ; Cent Soixante millions quarante trois mille Deux Cent quarante Quatre (160 043 244) FCFA pour le Fonds d'Entraide Fin de Carrière code 870 ; Six Cent Soixante deux millions Cent Neuf Mille Cinq Cent quatre-vingt trois (662 109 583) FCFA pour FPPN Azur Promo code 810 ; projet immobilier FDS et enfin, trois cent Trente Cinq Millions quatre Cent quatre-vingt Douze Mille Sept Cent Trente Neuf (335 492 739) FCFA pour Police Sophia code 880. Par ailleurs, Dix-neuf Millions Trois Cent Treize Mille Sept Cent Cinquante Six (19 313 756) FCFA représentant le reliquat des précomptes du mois de juin 2008 des Fonds d'Entraide Fin de Carrière, ont été réglés par BV numéro 0002685 du 08/07/2008, portant ainsi l'ensemble des précomptes engagés à Trois Milliards Dix-neuf Millions Trois Cent Treize Mille Sept Cent Cinquante Six (3 019 313 756) FCFA par le DG du FPPN A l'analyse de ces différentes preuves l'on se rend compte rapidement que le point de presse animé par les responsables du FPPN du Week-end dernier n'est que de la poudre aux yeux pour noyer le poisson.
Etienne Ban
Etienne Ban
