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Art et Culture Publié le vendredi 23 janvier 2009 | Nord-Sud

Ibrahim Sy Savané (Ministre de la Communication) : "Le fonds ne peut pas sauver les journaux mal gérés"

Le Conseil de gestion du fonds de soutien et de développement de la presse a été installé hier par le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, à son cabinet au Plateau.

Cette fois est la bonne. Le Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp) a finalement vu le jour après plusieurs années de travaux. L'arrêté ministériel n°001, portant nomination des membres du Conseil de gestion a été signé le 20 janvier. Le Conseil de gestion de ce fonds est en effet présidé par un homme dont le professionnalisme est reconnu. Kébé Yacouba a été successivement Directeur général de Fraternité Matin puis Pca du même groupe, fonctionnaire de l'Onu et Directeur général de la Rti. C'est cet homme rompus aux obligations du métier qui va présider les destinées du Conseil de gestion du fonds de soutien et de développement de la presse. L'installation de ses membres a eu lieu au Plateau. Le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, a saisi cette opportunité pour rendre hommage à ses prédécesseurs, Danièle Boni Claverie (qui a initié le projet) et Martine Coffi Studer qui lui a donné un coup d'accélérateur en mettant en place un groupe de travail, présidé par Nanihio. De fait, il a indiqué que ce résultat est la conjugaison des efforts de ces associations sectorielles. «Le fruit qu'on voit aujourd'hui, c'est en quelque sorte l'œuvre commune de toutes les associations. Nous avons débattu de toutes les questions, parfois il y a eu des empoignades. Ce que nous voyons aujourd'hui, c'est le minimum d'une vision partagée. Il faut pour cela remercier le ministre de l'Economie et des Finances et le ministre de la Culture et de la Francophonie», a-t-il mentionné. Parlant du fonds, il a indiqué qu'il ne vient pas pour résoudre d'un coup de baguette magique tous les problèmes de la presse. «Le fonds, a-t-il dit, peut aider le secteur à mieux se structurer, permettre au secteur de s'organiser et de créer des passerelles avec le système financier. Mais, nous avons aussi dit que ce fonds ne pouvait pas sauver les journaux mal gérés. Nous ne visons pas un journal en particulier. Mais aucun plan ne peut sauver un journal au contenu éditorial et de gestion managériale qui laissent à désirer.» Et d'ajouter : «Ce fonds peut être un second souffle pour tous ceux qui font des efforts de veille éditoriale et fournissent des efforts de gestion. C'est pour cela que ce fonds est utile.» M. Sy Savané a ensuite affiché son optimisme quant à la réussite de ce fonds qui sera utile à toutes les organisations, aux journaux et entreprises de presse. «Les ressources du fonds existent et c'est un avantage. Il y a la taxe sur la publicité qui a été prélevée depuis plusieurs années, des subventions et la mobilisation des ressources externes. En ce qui concerne les questions du financement du fonds, il n'y a pas d'inquiétude à se faire. Je souhaite qu'on aide le Conseil de gestion et un échange permanent entre ceux qui ont à charge de gérer le fonds et tous les bénéficiaires», a-t-il conseillé. Le président du Conseil de gestion du Fsdp, a rassuré quant à la disponibilité de la structure qu'il dirige. «Je voudrais assurer le ministre de la Communication, tutelle technique du fonds, que le Conseil de gestion et la direction exécutive s'attelleront à assumer leurs charges respectives, dans les règles de l'art et en totale conformité avec les dispositions pertinentes du décret du président», a-t-il indiqué. Avant de rassurer les dirigeants des entreprises de presse et de communication audiovisuelle et ceux des organisations professionnelles éligibles au fonds, que le Conseil de gestion coopérera avec eux, dans un esprit d'ouverture et de transparence, en vue d'assurer à tous, comme le prescrit l'article 4 du décret «l'égalité et la libre concurrence dans le cadre de la mission d'intérêt général de la presse.» Il a en outre tenu à faire la précision suivante : «Il est bon de souligner, que le fonds de soutien et de développement de la presse, n'est pas un fonds d'aide, ni une caisse sociale. Il n'a pas non plus vocation à faire du mécénat.» L'ex-Directeur général de la Rti, a ensuite précisé que le Fsdp a pour mission de financer au profit des entreprises de presse et de communication audiovisuelle et aux organisations professionnelles éligibles visées par la loi 2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, la formation, les études et conseils, la diffusion, le développement de la presse et du multimédia, et les projets d'intérêt collectif des organisations professionnelles. Il a ajouté que le fonds peut constituer auprès des banques et établissements financiers, la garantie des emprunts contractés par les entreprises de presse et les organisations professionnelles ; peut accorder des fonds. Notons que la direction exécutive du fonds est confiée à Mme Bérénice N'Guessan.

Issa T.Yéo
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