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Art et Culture Publié le samedi 24 janvier 2009 | Le Patriote

Médias : Installation du Conseil de gestion du Fonds d’aide à la presse -L’aboutissement d’un long processus

Un pas de géant ! C’est ce que vient de faire le monde des médias vers la professionnalisation et la viabilité de ce secteur. Jeudi dernier, la présentation du Conseil de gestion du Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP), au cabinet du ministre de la Communication au Plateau, consacrait l’aboutissement d’un long et harassant processus. Cette « révolution » que le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, parachève aujourd’hui, avec sa touche de manager et gestionnaire chevronné de médias, a commencé sous l’ère Danièle Boni Claverie. A la tête de ce département, elle a émis l’idée d’adosser ce Fonds à la Taxe sur la publicité (TSP). Des années plus tard, c’est surtout avec l’avènement de Martine Coffi Studer, dans ce département en qualité de ministre déléguée à la Communication auprès du Premier ministre, que le dossier sur ce Fonds, va prendre véritablement forme. Nommé à la tête du ministère de la Communication, Ibrahim Sy Savané a jeté son dévolu sur la professionnalisation, la viabilité de la presse ivoirienne dans son ensemble. Toutefois, il a mis un point d’honneur à la gestion managériale des entreprises de presse. Ce qui vaudra, à l’avenir aux travailleurs des médias, un mieux- être, afin de rendre le secteur beaucoup plus crédible. Pour parvenir à ces résultats, le ministre Sy Savané a cru bon d’adosser cette vision à un cadre réglementaire et institutionnel. En témoigne la signature du décret 2007-677 du 28 décembre 2007, définissant l’objet, les missions du Fonds de Soutien au Développement de la Presse. A la présentation du Conseil de gestion de ce Fonds, l’intention du ministre n’a pas varié: « Il s’agira, entre autres, de financer des projets, d’aider les entreprises de presse à se développer. Le Fonds vient en appui, il ne s’agit donc pas de distribuer de l’argent, mais plutôt aider la presse à se structurer en apportant des financements et des garanties quand il le faut », a-t-il rappelé. Bien d’autres actions majeures ont été menées au bénéfice de la presse privée en Côte d’Ivoire.
La ligne droite vers la professionnalisation
L’on se rappelle la délivrance, le 21 janvier dernier, au siège de la Commission paritaire d’attribution, de la Carte d’identité de journaliste professionnel et de professionnels de la Communication. Ce précieux sésame dont la dernière délivrance date d’une date lointaine. La délivrance de cette carte constitue, à n’en point douter, un bond en avant dans l’assainissement du monde de la presse et surtout la reconnaissance des acteurs. En plus de cela, il faut noter la signature de la Convention collective. En février dernier, le Syndicat National des Agents de la Presse Privée (SYNAPPCI), représentée par son Secrétaire général, Guillaume Gbato, et le Groupement des Editeurs de la Presse Ivoirienne (GEPCI) de Dénis Kah Zion ont signé le document cadre de cette convention. En ffet, en présence du ministre Sy Savané et de Hubert Oulaye de la Fonction publique, au cabinet de ce dernier au Plateau, les patrons de presse et le syndicat des travailleurs ont apposé leurs signatures au bas de la convention consensuelle. Ce, après de multiples rounds de négociations sous les auspices de M. Sy Savané. Cette convention règle notamment la valeur du point d’indice du salaire qui passe de 1700 francs à 1900 francs CFA. Même si le Fonds ne se calcule pas encore en valeurs numéraires, il faut reconnaître que la presse aura fait un bond qualitatif vers sa viabilité. Car, on le sait, les entreprises de presse en Côte d’Ivoire broient du noir. Surtout, avec la partition du pays en deux, depuis la crise militaro-civile qui a éclaté le 19 septembre 2002, les journaux ont perdu plus de 80% de part du marché. A dire vrai, l’installation du Conseil de gestion du FSDP sonne comme un ouf de soulagement. Tant pour les responsables des entreprises de presse, l’ensemble des travailleurs du secteur des médias que pour l’autorité. Et celui qui préside aux destinées de ce fonds est un homme du sérail, rompu à la gestion et surtout au management des médias. Kébé Yacouba a été Directeur général du journal gouvernemental "Fraternité matin" et de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). C’est un coup de fouet que vient de donner Ibrahim Sy Savané à la presse ivoirienne. Désormais, elle est sur le chemin de son assainissement, sa viabilité et sa professionnalisation. Plus question de faire marche- arrière, car des pays tels que le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali et bien d’autres de la sous-région, disposent d’un mécanisme de soutien à la presse. Jean- Antoine Doudou
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