Le président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa), Innoncent Anaky Kobena, est intervenu sur la situation socio-politique nationale et les relations internationales. C’était dans le cadre de la nouvelle émission de la radio nationale "Question des temps nouveaux" dont il était le second invité après Laurent Dona-Fologo, président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rpp).
Faisant le point du processus de paix, le président du Mfa estime que tous les accords n’ont pas permis l’organisation des élections générales. Non seulement la présidentielle qui est reportée depuis 2005 n’a pu avoir lieu le 30 novembre 2008 comme prévu par l’Accord politique de Ouagadougou mais «l’outrage», c’est qu’on s’en remette à la Commission électorale indépendante qui doit d’abord achever l’identification. Chose impossible le 28 février, au regard du communiqué de la Cnsi datant du 23 janvier 2009. Partant de ce constat, l’ancien ministre d’Etat, ministre des Transports estime qu’«il est temps que tout le monde revoit un peu sa copie». Ce qui revient, a-t-il dit, à mettre un terme au régime actuel dirigé par le Président Laurent Gbagbo au profit d’«une transition». Selon Anaky Kobena, la Côte d’Ivoire a connu «depuis 2003 des gouvernements de réconciliation, mais ça n’a jamais été une transition parce que l’essentiel des pouvoirs est entre les mains d’une seule personne, Laurent Gbagbo. La transition que nous proposons, c’est la fin du régime de Gbagbo». Une idée qui n’est pas loin de la conférence nationale proposée par le Parti ivoirien des travailleurs. Cette période qui pourra durer «au moins 18 jusqu’à 24 mois» sera l’occasion, a-t-il expliqué, de régler tous les problèmes importants de la nation avant de passer aux élections. Notamment l’achèvement de l’identification, la lutte contre la crise économique, la pauvreté des populations, le chômage des jeunes…Il est même favorable que ce délai déborde si c’est dans l’intérêt du pays parce qu’il se dit «Ivoiro-réaliste prêchant dans le pessimisme». Interrogé sur la pertinence d’une telle proposition qui pourrait être source de déstabilisation alors que l’Onu estime que le pays a atteint un degré de stabilité, aujourd’hui, l’invité de la radio nationale considère que l’Onu est là pour accompagner les Ivoiriens dans la direction qu’ils choisiront. Sur la question de l’identification, il a soutenu que la gratuité de l’opération est une bonne décision politique non seulement en raison de la pauvreté des populations, mais aussi parce que c’est «une priorité» nationale. Quant au problème de financement, il pense que cela peut être réglé si la volonté politique y est, en dépit des contraintes liées aux programmes de sortie de crise.
Le Mfa, a confirmé son président, bénéficie d’«une petite subvention de l’Etat» dont le montant n’a pas été dévoilé au prorata du seul député qu’il est.
Sur son passé de membre fondateur du Front populaire ivoirien (Fpi), le député de Kouassi-Datékro a rejeté toutes les allégations liées à son départ de ce parti. Il a affirmé n’avoir jamais passé de contrat avec l’ancien président Félix Houphouet-Boigny en vue de sa libération comme le dit son ancienne camarade de parti, Simone Ehivet Gbagbo. Il avoue que ses parents se sont néanmoins rendus chez Houphouet pour plaider pour son élargissement dans un cadre purement régional. Deux raisons justifient en réalité son départ du Fpi et à la création du Mfa en janvier 1993. D’une part, les divergences de vues avec la direction avec à sa tête Laurent Gbagbo, et d’autre part, son abandon, trois ans après sa libération.
S’agissant de la vie du parti, le Mfa revendique une présence dans 225 sous-préfectures, 1500 représentations et des délégations régionales dans les 19 régions du pays et qui sont en même temps les comités de préparation des élections.
Anaky Kobena continue de ruminer sa colère après son départ du gouvernement de manière cavalière à cause de l’affaire des déchets toxiques dans laquelle il nie son implication. Il a aussi rejeté toute responsabilité dans les démissions de son vice-président, Joël N’Guessan, aujourd’hui, au Rdr; du président de la jeunesse, Stéphane Kipré, fondateur du parti l’Union pour les nouvelles générations. Quant à Mme Hamza Bamba, ministre de la Reconstruction et de la réinsertion, il a affirmé qu’elle demeure la présidente des femmes même si elle ne participe pas aux activités du parti. Il reproche cependant au Chef de l’Etat et au Premier ministre Charles Konan Banny d’avoir nommé, à l’époque, Joël N’Guessan aux Droits de l’homme sans l’en avertir. S’agissant de Stéphane Kipré, il estime que le fait qu’il est le gendre du Chef de l’Etat était de nature à gêner sa présence à la tête de la jeunesse. Aussi, lui avait-il conseillé de partir de ce parti. M. Anaky Kobena vante, enfin, l’houphouétisme parce que c’est un concept fédérateur, soutient-il.
Paulin N. Zobo
Faisant le point du processus de paix, le président du Mfa estime que tous les accords n’ont pas permis l’organisation des élections générales. Non seulement la présidentielle qui est reportée depuis 2005 n’a pu avoir lieu le 30 novembre 2008 comme prévu par l’Accord politique de Ouagadougou mais «l’outrage», c’est qu’on s’en remette à la Commission électorale indépendante qui doit d’abord achever l’identification. Chose impossible le 28 février, au regard du communiqué de la Cnsi datant du 23 janvier 2009. Partant de ce constat, l’ancien ministre d’Etat, ministre des Transports estime qu’«il est temps que tout le monde revoit un peu sa copie». Ce qui revient, a-t-il dit, à mettre un terme au régime actuel dirigé par le Président Laurent Gbagbo au profit d’«une transition». Selon Anaky Kobena, la Côte d’Ivoire a connu «depuis 2003 des gouvernements de réconciliation, mais ça n’a jamais été une transition parce que l’essentiel des pouvoirs est entre les mains d’une seule personne, Laurent Gbagbo. La transition que nous proposons, c’est la fin du régime de Gbagbo». Une idée qui n’est pas loin de la conférence nationale proposée par le Parti ivoirien des travailleurs. Cette période qui pourra durer «au moins 18 jusqu’à 24 mois» sera l’occasion, a-t-il expliqué, de régler tous les problèmes importants de la nation avant de passer aux élections. Notamment l’achèvement de l’identification, la lutte contre la crise économique, la pauvreté des populations, le chômage des jeunes…Il est même favorable que ce délai déborde si c’est dans l’intérêt du pays parce qu’il se dit «Ivoiro-réaliste prêchant dans le pessimisme». Interrogé sur la pertinence d’une telle proposition qui pourrait être source de déstabilisation alors que l’Onu estime que le pays a atteint un degré de stabilité, aujourd’hui, l’invité de la radio nationale considère que l’Onu est là pour accompagner les Ivoiriens dans la direction qu’ils choisiront. Sur la question de l’identification, il a soutenu que la gratuité de l’opération est une bonne décision politique non seulement en raison de la pauvreté des populations, mais aussi parce que c’est «une priorité» nationale. Quant au problème de financement, il pense que cela peut être réglé si la volonté politique y est, en dépit des contraintes liées aux programmes de sortie de crise.
Le Mfa, a confirmé son président, bénéficie d’«une petite subvention de l’Etat» dont le montant n’a pas été dévoilé au prorata du seul député qu’il est.
Sur son passé de membre fondateur du Front populaire ivoirien (Fpi), le député de Kouassi-Datékro a rejeté toutes les allégations liées à son départ de ce parti. Il a affirmé n’avoir jamais passé de contrat avec l’ancien président Félix Houphouet-Boigny en vue de sa libération comme le dit son ancienne camarade de parti, Simone Ehivet Gbagbo. Il avoue que ses parents se sont néanmoins rendus chez Houphouet pour plaider pour son élargissement dans un cadre purement régional. Deux raisons justifient en réalité son départ du Fpi et à la création du Mfa en janvier 1993. D’une part, les divergences de vues avec la direction avec à sa tête Laurent Gbagbo, et d’autre part, son abandon, trois ans après sa libération.
S’agissant de la vie du parti, le Mfa revendique une présence dans 225 sous-préfectures, 1500 représentations et des délégations régionales dans les 19 régions du pays et qui sont en même temps les comités de préparation des élections.
Anaky Kobena continue de ruminer sa colère après son départ du gouvernement de manière cavalière à cause de l’affaire des déchets toxiques dans laquelle il nie son implication. Il a aussi rejeté toute responsabilité dans les démissions de son vice-président, Joël N’Guessan, aujourd’hui, au Rdr; du président de la jeunesse, Stéphane Kipré, fondateur du parti l’Union pour les nouvelles générations. Quant à Mme Hamza Bamba, ministre de la Reconstruction et de la réinsertion, il a affirmé qu’elle demeure la présidente des femmes même si elle ne participe pas aux activités du parti. Il reproche cependant au Chef de l’Etat et au Premier ministre Charles Konan Banny d’avoir nommé, à l’époque, Joël N’Guessan aux Droits de l’homme sans l’en avertir. S’agissant de Stéphane Kipré, il estime que le fait qu’il est le gendre du Chef de l’Etat était de nature à gêner sa présence à la tête de la jeunesse. Aussi, lui avait-il conseillé de partir de ce parti. M. Anaky Kobena vante, enfin, l’houphouétisme parce que c’est un concept fédérateur, soutient-il.
Paulin N. Zobo