Enclenchée le 20 janvier dernier pour chasser les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (Fdlr) dans l’est de la République démocratique du Congo, l’opération des armées congolaise et rwandaise s’intensifie, selon l’Afp et Rfi, dans la province du Nord-Kivu. Après l’arrestation jeudi, dans des conditions non encore élucidées, de l’ex-général congolais tutsi Laurent Nkunda par ses anciens alliés rwandais. Qui le soutenaient activement depuis la mise en œuvre, en 2004, de sa rébellion.
A Mabenga, à 70km au sud-est de Mitimingi, au sud du territoire de Lubero, neuf rebelles des Fdlr ont été tués vendredi et samedi, à en croire l’état-major conjoint de l’opération des armées rwandaise et congolaise.
Une information démentie dimanche par le président des Fdlr, Ignace Murwanashyaaka. Ce dernier affirme d’ailleurs qu’aucun combat n’a eu lieu entre ses troupes et l’armée gouvernementale. Qui, selon lui, a perdu en revanche neuf soldats dans des combats avec des miliciens maï-maï de la RDCongo.
En marge de l’opération des armées congolaise et rwandaise, l’arrestation de Laurent Nkunda suscite des observations au plan international. Dimanche à Londres, le ministre des Affaires étrangères britannique, David Miliband, a qualifié l’arrestation de Nkunda d’ «importante» et salué la coopération entre la RDCongo et le Rwanda.
Symbole du retour du pouvoir gouvernemental dans l’est du pays, cette arrestation est perçue par plusieurs ministres congolais, dont celui de la Défense, comme un signe de paix. A Rutshuru, ils ont proclamé devant plusieurs centaines d’habitants que «la guerre est finie».
L’Onu, préoccupée par l’enrôlement de quelque 3 000 enfants soldats par les groupes armés dans la région du Kivu, a réagi. Dans un communiqué rendu public dimanche par l’Afp, le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDCongo, Alan Doss, a demandé à ces groupes de libérer immédiatement les enfants encore dans leurs rangs.
Alan Doss a souhaité que «ces enfants ne subissent pas les combats» entre la coalition Kinshasa-Kigali et les rebelles hutu rwandais.
Ernest Aka Simon
“Trompés”
Les Rwandais nous ont trompés», déclarait à l’Afp le porte-parole de Laurent Nkunda, Bertrand Bisimwa, au sujet de l’arrestation de son chef. Pour Bisimwa, Nkunda a été mis aux arrêts alors qu’il allait discuter, à Gisenyi (ville rwandaise frontalière de la RDCongo), avec les autorités rwandaises des actions à mener contre les Fdlr. Et non, comme l’ont indiqué ces dernières, pendant qu’il était en fuite. Bisimwa a ajouté ignorer si Laurent Nkunda se trouvait toujours détenu à Gisenyi. «On ignore s’il y est encore, les Rwandais ne parlent à personne», a assuré Bertrand Bisimwa.
Vendredi, l’état-major de l’opération conjointe des armées rwandaise et congolaise avait annoncé l’arrestation jeudi, à 22h30 de Laurent Nkunda. Au moment d’une cavale sur le territoire rwandais, après une brève résistance aux militaires de l’opération rwando-congolaise.
E. A. S
A Mabenga, à 70km au sud-est de Mitimingi, au sud du territoire de Lubero, neuf rebelles des Fdlr ont été tués vendredi et samedi, à en croire l’état-major conjoint de l’opération des armées rwandaise et congolaise.
Une information démentie dimanche par le président des Fdlr, Ignace Murwanashyaaka. Ce dernier affirme d’ailleurs qu’aucun combat n’a eu lieu entre ses troupes et l’armée gouvernementale. Qui, selon lui, a perdu en revanche neuf soldats dans des combats avec des miliciens maï-maï de la RDCongo.
En marge de l’opération des armées congolaise et rwandaise, l’arrestation de Laurent Nkunda suscite des observations au plan international. Dimanche à Londres, le ministre des Affaires étrangères britannique, David Miliband, a qualifié l’arrestation de Nkunda d’ «importante» et salué la coopération entre la RDCongo et le Rwanda.
Symbole du retour du pouvoir gouvernemental dans l’est du pays, cette arrestation est perçue par plusieurs ministres congolais, dont celui de la Défense, comme un signe de paix. A Rutshuru, ils ont proclamé devant plusieurs centaines d’habitants que «la guerre est finie».
L’Onu, préoccupée par l’enrôlement de quelque 3 000 enfants soldats par les groupes armés dans la région du Kivu, a réagi. Dans un communiqué rendu public dimanche par l’Afp, le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDCongo, Alan Doss, a demandé à ces groupes de libérer immédiatement les enfants encore dans leurs rangs.
Alan Doss a souhaité que «ces enfants ne subissent pas les combats» entre la coalition Kinshasa-Kigali et les rebelles hutu rwandais.
Ernest Aka Simon
“Trompés”
Les Rwandais nous ont trompés», déclarait à l’Afp le porte-parole de Laurent Nkunda, Bertrand Bisimwa, au sujet de l’arrestation de son chef. Pour Bisimwa, Nkunda a été mis aux arrêts alors qu’il allait discuter, à Gisenyi (ville rwandaise frontalière de la RDCongo), avec les autorités rwandaises des actions à mener contre les Fdlr. Et non, comme l’ont indiqué ces dernières, pendant qu’il était en fuite. Bisimwa a ajouté ignorer si Laurent Nkunda se trouvait toujours détenu à Gisenyi. «On ignore s’il y est encore, les Rwandais ne parlent à personne», a assuré Bertrand Bisimwa.
Vendredi, l’état-major de l’opération conjointe des armées rwandaise et congolaise avait annoncé l’arrestation jeudi, à 22h30 de Laurent Nkunda. Au moment d’une cavale sur le territoire rwandais, après une brève résistance aux militaires de l’opération rwando-congolaise.
E. A. S
