Primés le samedi 17 janvier 2009 au Palais de la culture à Abidjan-Treichville, les lauréats de la cérémonie de distinction dénommée Hauts de Gamme ont reçu leurs prix respectifs le jeudi 22 janvier au siège de Koz, sponsor officiel de l’événement, à Marcory. Relevant ainsi le défi lancé par le ministre des NTIC, Hamed Bakayoko, de récompenser au-delà de 500 mille Fcfa offert par lui à chacun des lauréats Hauts de Gamme 2008, le sponsor a doublé – dans l’acte – la mise. Chacun des lauréats a ainsi reçu un million de francs Cfa. « Lorsque nous prenons un engagement, nous le tenons », a dit le directeur de Koz. Il s’agit, précise le PCA de Comium, Eugène Marie Diomandé d’être – son entreprise – une antenne de la promotion de la culture. Le porte-parole des récipiendaires, Kajeem, primé Meilleur artiste Reggae, a mentionné que l’entreprise citoyenne sponsor contribue à mettre la lumière et la joie aux Hauts de Gamme organisés par le Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteur) qui, ajoute-t-il, « fait sa mue » en tournant le dos aux périodes « de pugilats » entre artistes dans ladite maison. Pour Armand Obou Gérard, le Burida dont il est l’Administrateur provisoire et qui « sort de sa torpeur » mérite des partenaires « sérieux » et « fiables » pour associer leur image au produit Haut de Gamme. Pour l’édition 2008, il reconnu a les erreurs dites « de jeunesse » commises. Pareille pour la 1ère édition en 2007 où, a-t-il affirmé, « nous avons frustré Aïcha Koné ». Demandant « l’indulgence » de tous ceux qui l’ont été, il a présenté ses « excuses à Aïcha Koné et Sidiki Bakaba ». Pour le ministre des NTIC, Hamed Bakayoko - qui a invité les sponsors à investir davantage dans le social et la culture -, les Hauts de Gamme sont une source de stimulation pour les artistes qui méritent « considération » et « respect ». Décrivant une « pyramide renversée » sur le statut – malheureusement – de ceux-ci en Afrique comparé à leurs homologues occidentaux « riches » de leur art, il a lancé un appel dans le sens d’une meilleure organisation de leur secteur. Donnant son avis sur la piraterie, il compare le fléau à un « crime » qui plus est un « viol » qui doit être sanctionné au même degré. Partageant le même avis que son collègue ministre, Augustin Kouadio Komoé, ministre de la Culture et de la Francophonie, tout en évitant toute autre forme de polémique, a recommandé aux artistes d’être des « modèles ». Sans autre forme de commentaires, le jury des Hauts de Gamme 2008 a clos le débat dans l’affaire Billy Billy en ne revenant pas sur sa décision d’attribuer à Garba 50 et Guy Christ Israël les deux prix qu’il a glanés. Il a été détrôné pour « propos injurieux en l’endroit de l’autorité » après son sacre.
Koné Saydoo
Koné Saydoo