Les agents de sécurité des bureaux de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et de la Sagem sécurité du Moyen Comoé ne sont pas du tout contents de leur employeur Sécurafrique et de la CEI. En grève illimité depuis le lundi 26 janvier dernier, les agents de la sécurité de la CEI réclame 15 mois d’arriérés de salaire à la CEI. A cet effet, ils ont entamé une grève illimitée afin d’être entendus. Selon le porte -parole des grévistes du Moyen Comoé, M. Kouassi Yao Oscar, depuis la fin de l’année 2007 jusqu’à aujourd’hui, ils n’ont rien reçu comme salaire. « La CEI, par l’intermédiaire de Sécurafrique, nous doit environ 700.000 F par agents » a t’-il ajouté. Face à cette situation intenable pour ces pères de famille, ils ont bloqué les portes des locaux de la CEI et de la Sagem sécurité. Empêchant ainsi le personnel de ces structures d’avoir accès à leurs bureaux et de travailler. Sur les lieux de la grève, le porte- parole des grévistes a crié son ras-le- bol. « Nous n’avons rien reçu comme salaire alors que nous sommes des pères de famille. Nous louons des maisons et devons nous occuper de nos enfants » a lancé M. Kouassi. Il ajoute qu’ils sont fatigués de cette situation de misère. « Lorsque nous approchons de notre employeur Sécurafrique, il nous fait entendre que la CEI a des problèmes de trésorerie alors que le Président Laurent Gbagbo et son gouvernement viennent de mettre près de 7milliards à la disposition de la CEI. Que veulent t’ils donc ? Notre mort ? », s’est plaint le porte-parole des grévistes. Le responsable de la Commission Electorale Régionale, M. Touré Daouda, a pour sa part déclaré que les agents de sécurité sont effectivement durement éprouvés par cette situation. Cependant, il n’a pas approuvé le mode opératoire de leur grève car selon lui, « leur grève n’est pas inscrit dans les normes car lorsqu’on est en grève, on n’a pas le droit de fermer les portes et de casser ». Le directeur des opérations de Sécurafrique, M. Seka, a préféré fermer son portable. Les agents de sécurité dans le Moyen Comoé au compte de la CEI et de Sagem sécurité, sont au nombre de 32. Les filles de ménages au nombre de 10, n’ont pas non plus perçu leur salaire depuis quinze mois.
Moyé Blassonni Kédjébô
(Correspondante)
Moyé Blassonni Kédjébô
(Correspondante)