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Société Publié le mercredi 28 janvier 2009 | Fraternité Matin

Licenciement : Le procès Elie Hallassou/Satoci reprend

Le président de l’Association citoyenne pour Gbagbo a maille à partir avec son ex-employeur depuis 2005. Hallassou Elias Elie, Ivoirien d’origine libanaise, président de l’Association citoyenne pour Gbagbo (Acg), et son ex-employeur, le directeur général de la société Satoci, vont se retrouver, en compagnie de leurs avocats respectifs, pour la énième fois demain matin, devant le tribunal civil. Intenté par Elie Hallassou pour licenciement abusif, ce procès a déjà fait l’objet de deux renvois et d’une dizaine de reports. Demain, encore, un report est fort probable. En effet, en raison des conclusions en réplique déposées à la dernière audience par l’avocat de la défenderesse, le tribunal se verra dans l’obligation de renvoyer l’affaire pour permettre au conseil du plaignant de faire des observations écrites sur les arguments développés par la partie adverse. Des reports intempestifs qui, en fin de compte, « nuisent » à la personne du plaignant, Elie Hallassou, comme il nous l’a fait savoir hier, l’air désemparé. « La longue durée de cette affaire devant le tribunal me cause beaucoup de torts dans la mesure où toutes les sociétés de la place refusent d’engager quelqu’un qui est en procès avec son ex-employeur. Et pourtant, cela fait maintenant près de quatre ans que je suis au chômage et sans aucune ressource financière. » Cri du cœur ou de détresse, Elie Hallassou se dit victime d’une grave injustice qui l’atteint dans sa dignité et son honorabilité. De fait, Me Vieira, l’avocat du plaignant, à travers plusieurs rapports et documents remis au tribunal, a fait la démonstration de ce que son client a été remercié par son employeur le 30 juin 2005 à cause de son engagement politique. Elie Hallassou avait, en effet, été interpellé au lendemain de la création de son mouvement de soutien au Président Laurent Gbagbo par son employeur l’invitant à surseoir à son projet. Mais face à la détermination de Elie Hallassou de conduire l’Acg à ses heures de repos, l’employé va alors multiplier les actes d’intimidation allant jusqu’à la soudaine mutation du concerné dans un pays voisin. Une affectation qui, non seulement, a été acceptée par Elie Hallassou, mais n’a rien enlevé à son engagement politique. C’est ainsi que se rendant un matin à son bureau, le président de l’Acg constate qu’un autre directeur commercial recruté occupait son bureau. Un licenciement de fait pour lequel Elie Hallassou, que la Satoci employait au « noir », exige, pour tous les préjudices confondus, un dédommagement de plus de 300 millions de francs.



Landry Kohon
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