Depuis lundi, les administrations des établissements secondaires publics de la ville de Korhogo sont fermées à l’initiative des enseignants en grève. Cette action, qui s’est déroulée sans violence, a littéralement vidé les établissements concernés de tout leur contenu humain avant 09 h. Depuis le déclenchement de cette grève, seuls les enseignants volontaires et quelques rares titulaires assuraient les cours. Ce qui constituait aux yeux des syndicalistes un véritable succès sur le terrain. Les quatre établissements secondaires de la ville de Korhogo et des autres villes de la région seront donc fermés jusqu’au 30 janvier. Date à laquelle prend fin la grève en cours. Selon Traoré Bakary, le secrétaire régional du Synesci, cette nouvelle façon d’opérer s’inscrit dans la volonté d’appliquer le mot d’ordre du bureau national. Pour lui, il est écoeurant de constater que les membres de l’administration qui sont prompts à dresser les listes des grévistes pour voir le ministère appliquer des sanctions sont tout aussi bénéficiaires des points de revendications que l’ensemble du personnel enseignant. Les administrations fermées, il devient impossible de savoir qui donne cours et qui ne le fait pas. Pour davantage consolider leur action sur le terrain, les grévistes ont organisé des missions qui sont dépêchées auprès des syndiqués sur toute l’étendue de la région pour expliquer le bien-fondé de leur mouvement. Ces missions ont commencé par les poches de résistance. A Korhogo, c’est le lycée municipal qui a accueilli la délégation du Synesci. Dans cet établissement où la Coordination des enseignants du second degré, cet autre syndicat qui n’est pas associé à la grève, possède une certaine assise, la mission s’est soldée par la fermeture de l’administration sans la moindre résistance. Dès ce matin, la ville de Ferké, où le mouvement de grève après une semaine de grève, continue de battre de l’aile, accueille une autre mission pour obtenir le ralliement total des enseignants de la ville du Tchologo. Selon le bureau régional du Synesci, Boundiali et Tengréla, les deux autres grandes villes de la région, déjà acquises à la cause des grévistes, seront tout de même visitées pour des missions d’explications. Mack Dakota, Correspondant
Société Publié le mercredi 28 janvier 2009 | Le Patriote