La gestion des ressources financières du ministère de l’Environnement a été sévèrement critiquée et décriée hier par le Syndicat national des agents de l’environnement (SYNADEN). Alain Koutoua, le secrétaire général de ce syndicat, qui a animé une conférence de presse à ce sujet à ce ministère, a évoqué la gestion scandaleuse des ressources financières. Pour lui, il y a des détournements de deniers publics sur le paiement des primes trimestrielles des agents. “Certains noms apparaissent sur les listes de paiement des primes alors qu’ils ne font pas partie du personnel de ce ministère. Qui touche ces primes ? De fin décembre 2006 à fin décembre 2008, la régie a été alimentée à hauteur de 860267677 FCFA dont 365783677 FCFA pour la seule année 2008. Or, en 2008, les agents de l’environnement n’ont perçu qu’une seule fois la prime (au mois d’août 2008) à hauteur de 60 millions FCFA. Le ministère étant doté d’un budget de fonctionnement, on est amené à s’interroger sur la destination de tout cet argent, surtout que notre ministre de tutelle continue d’affirmer qu’il n’y a pas un sou dans la régie”, fait remarquer le secrétaire général du SYNADEN.
Il a révélé que tant au niveau de l’administration centrale que dans les structures sous tutelle, le paiement des primes est interrompu alors que ces primes ont été instituées bien avant l’arrivée du ministre Aka Ahizi. Il soutient que lorsque ces primes étaient payées, leur répartition ne respectait aucun critère sinon les affinités et l’appartenance politique. “Par exemple, les agents des catégories A, B, C, D touchaient comme primes trimestrielles en général entre 150 mille FCFA et 300 mille FCFA, les sous-directeurs 500 mille FCFA, les directeurs centraux 1 million FCFA. Certains comme le DAAF, le directeur de cabinet, le directeur de cabinet adjoint, le chef de cabinet et l’experte en communication du ministre (non fonctionnaire) touchaient respectivement 7150000 FCFA, 5500000 FCFA, 5 millions FCFA, 6700000 FCFA, 4500000 FCFA. Des agents de même grade percevaient des primes différentes avec de fortes disparités. Un agent de catégorie C pouvait percevoir une prime plus élevée qu’un autre de grade A4. Les agents s’étant insurgés contre cette grille, une autre plus consensuelle a été élaborée par le syndicat à la demande du ministre. Cependant, contre toute attente aux deux derniers paiements, elle n’a pas été respectée. Ce sont plutôt des grilles qui ont été imposées par le directeur de cabinet adjoint et le conseiller en communication du ministre. Ces grilles imposées se distinguaient à peine des précédentes”, a-t-il souligné.
A l’en croire également, le ministre de l’Environnement Aka Ahizi Daniel, a transformé son ministère en siège du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), en faisant venir une cinquantaine de ses militants non fonctionnaires rémunérés sur la régie du Fonds national de l’environnement (FNDE). Ces derniers, affirme-t-il, occupent des bureaux et des postes de responsabilité au détriment de la majorité du personnel fonctionnaire comme si celui-ci est dans l’incapacité d’assumer ses fonctions. “Certains services comme la Cellule de suivi et de coordination des activités des structures sous tutelle (CESCAS) ne sont composés que de non fonctionnaires, du directeur aux agents en passant par les sous-directeurs. Toutes ces personnes se font établir des contrats sans réelle valeur légale leur donnant droit à des salaires qui vont de 450 mille FCFA à 600 mille FCFA. Même les fonctionnaires de grade A4 n’ont pas ce traitement. Le service juridique, malgré la présence de juristes fonctionnaires et surtout chevronnés, est dirigé par un non fonctionnaire au mépris des règles de la Fonction publique. Est-ce à dire que ces agents non fonctionnaires sont plus compétents que les agents recrutés par la Fonction publique et mis à la disposition de ce ministère ? Les autorités du PIT ont-elles oublié qu’elles dirigent un service public ?”, s’est-il interrogé.
Le conférencier a évoqué d’autres revendications syndicales non encore satisfaites jusqu’à ce jour, le profil de carrière des agents et les conditions matérielles et décentes de travail.
Charles Bédé
Il a révélé que tant au niveau de l’administration centrale que dans les structures sous tutelle, le paiement des primes est interrompu alors que ces primes ont été instituées bien avant l’arrivée du ministre Aka Ahizi. Il soutient que lorsque ces primes étaient payées, leur répartition ne respectait aucun critère sinon les affinités et l’appartenance politique. “Par exemple, les agents des catégories A, B, C, D touchaient comme primes trimestrielles en général entre 150 mille FCFA et 300 mille FCFA, les sous-directeurs 500 mille FCFA, les directeurs centraux 1 million FCFA. Certains comme le DAAF, le directeur de cabinet, le directeur de cabinet adjoint, le chef de cabinet et l’experte en communication du ministre (non fonctionnaire) touchaient respectivement 7150000 FCFA, 5500000 FCFA, 5 millions FCFA, 6700000 FCFA, 4500000 FCFA. Des agents de même grade percevaient des primes différentes avec de fortes disparités. Un agent de catégorie C pouvait percevoir une prime plus élevée qu’un autre de grade A4. Les agents s’étant insurgés contre cette grille, une autre plus consensuelle a été élaborée par le syndicat à la demande du ministre. Cependant, contre toute attente aux deux derniers paiements, elle n’a pas été respectée. Ce sont plutôt des grilles qui ont été imposées par le directeur de cabinet adjoint et le conseiller en communication du ministre. Ces grilles imposées se distinguaient à peine des précédentes”, a-t-il souligné.
A l’en croire également, le ministre de l’Environnement Aka Ahizi Daniel, a transformé son ministère en siège du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), en faisant venir une cinquantaine de ses militants non fonctionnaires rémunérés sur la régie du Fonds national de l’environnement (FNDE). Ces derniers, affirme-t-il, occupent des bureaux et des postes de responsabilité au détriment de la majorité du personnel fonctionnaire comme si celui-ci est dans l’incapacité d’assumer ses fonctions. “Certains services comme la Cellule de suivi et de coordination des activités des structures sous tutelle (CESCAS) ne sont composés que de non fonctionnaires, du directeur aux agents en passant par les sous-directeurs. Toutes ces personnes se font établir des contrats sans réelle valeur légale leur donnant droit à des salaires qui vont de 450 mille FCFA à 600 mille FCFA. Même les fonctionnaires de grade A4 n’ont pas ce traitement. Le service juridique, malgré la présence de juristes fonctionnaires et surtout chevronnés, est dirigé par un non fonctionnaire au mépris des règles de la Fonction publique. Est-ce à dire que ces agents non fonctionnaires sont plus compétents que les agents recrutés par la Fonction publique et mis à la disposition de ce ministère ? Les autorités du PIT ont-elles oublié qu’elles dirigent un service public ?”, s’est-il interrogé.
Le conférencier a évoqué d’autres revendications syndicales non encore satisfaites jusqu’à ce jour, le profil de carrière des agents et les conditions matérielles et décentes de travail.
Charles Bédé