Semaine de prières pour l’unité des chrétiens : Catholiques, méthodistes et évangélistes prient ensemble

La messe de clôture de la 77ème édition de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, a eu lieu dimanche à la cathédrale Saint-Paul du plateau. Les fidèles du temple méthodiste uni du Plateau et leurs pasteurs, ainsi que des pasteurs, évangéliques ont prié avec les catholiques pour l’unité du corps du Christ, qu’ils constituent à la faveur d’une célébration œcuménique. La messe a été présidée par le père Jérémie Alofa, secrétaire de la commission épiscopal de l’apostolat biblique et de l’œcuménisme. Qui a indiqué que la semaine de cette année coïncide avec le 50ème anniversaire de l’annonce du concile Vatican II, qui a eu lieu à Rome de 1962 à 1965 et qui a consacré une bonne partie de son travail à l’œcuménisme. L’œcuménisme se définit selon lui, comme tout effort accompli pour éliminer les paroles, les jugements et les faits qui contribuent à rendre difficiles les relations interconfessionnelles. Il a, par ailleurs, indiqué que le thème de cette année, « Que tous nous soyons unis dans la main du Seigneur », (Ez.37,27) vient de l’expérience des Eglises de Corée. Dans leur contexte de division nationale, elles s’inspirent du prophète Ezéchiel qui a également vécu dans un pays connaissant une division tragique et souhaitait l’unité de son peuple. Le père Jérémie a également fait allusion à la Côte d’Ivoire qui connaît une division du nord au sud, où l’on parle, respectivement, de Forces nouvelles (Fn) et de Forces de défenses et de sécurité (Fds). « La déchirure est profonde », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que former un peuple uni est possible selon le prophète, à condition de renoncer au péché. La naissance du peuple nouveau, purifié et libéré de ses divisions dont parle Ezéchiel n’est selon le prêtre pas une unité physique, mais spirituelle et du cœur. Car unité ne veut pas dire uniformité. Dieu seul peut unir les hommes. Le geste prophétique inspiré d’Ezéchiel de joindre deux morceaux de bois est l’exemple de la réunification des royaumes d’Israël. Et le symbole de la Côte d’Ivoire réunifiée. Le père Jérémie a remercié l’archevêque d’Abidjan qui a permis l’organisation de cet évènement, de même que le père Jean Baptiste Akwadan, curé de la cathédrale et Claude Bernard Inkpé responsable de la mission Guérir, partenaire de la conférence épiscopale dans l’organisation de la semaine.




Marie-Adèle Djidjé