Une absence remarquée, hier, au camp pénal de Bouaké. Le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Koné Mamadou, n’a pu être présent dans la capitale du Centre pour réceptionner les clés des 9 maisons d’arrêt réhabilitées par l’Ong ‘’Prisonniers sans frontières’’ (Prsf). Son avion, a-t-on appris de bonne source, il n’a pu décoller de l’aéroport de Port-Bouët à cause d’une panne. Il s’est tout de même fait représenter par le préfet de région, Konin Aka. Selon le chef des travaux, Bernard Aurenche, les prisons de Katiola, Man, Boundiali, Korhogo, Touba, Danané, Odienné, Séguéla et le camp pénal de Bouaké ont bénéficié d’un fonds allemand de 746 millions de Fcfa pour faire peau neuve. Le camp pénal a coûté à lui seul entre 215 à 240 millions Fcfa. La première pierre a été posée le 12 juillet 2008. Et les travaux ont pris fin le 31 décembre. Le bagne de Bouaké où a eu lieu la cérémonie de remise des clés a une capacité de 300 places. Mais, selon le chef des travaux, l’on peut aller jusqu’à 500 pensionnaires. Avant le conflit armé, cette prison abritait environ 1800 détenus, criminels. Le toit des bâtiments livrés est en tôle aluminium pouvant résister pendant plus de 40 ans. Selon le président mondial de Prsf, Lou Monot des Anges, qui a fait le déplacement, l’objectif de la réfection des prisons est de faire respecter les droits de l’Homme dans le monde carcéral. Sa structure envisage aussi de coopérer avec l’administration pénitentiaire, d’essayer de développer un réseau de solidarité entre le Nord et le Sud, de réduire la durée de vie de la détention préventive, de trouver des peines alternatives à la prison, de multiplier les grâces et les libérations conditionnelles. Allah Kouamé. Correspondant régional
Politique Publié le jeudi 29 janvier 2009 | Nord-Sud