La Côte d’Ivoire accompagne aujourd’hui, après la prière de 13 heures, à sa dernière demeure, l’un de ses dignes fils, feu El Hadj Kassoum Coulibaly.
C'est aujourd'hui à 13h, que feu Kassoum sera conduit à sa dernière demeure. Dans sa ville natale à Korhogo. En présence probablement du Président Gbagbo et du Président du Conseil économique et social, Laurent Fologo qui est depuis hier dans la cité du "Poro". En attendant, les complexes hôteliers, les restaurateurs, même les chambres de passe, les taxis et jusqu'à la vendeuse de beignets du quartier tout le monde se frottent les mains depuis l'arrivée de la dépouille mortelle de Coulibaly Kassoum "l'ami de tous et l’ennemi de personne".
En effet, depuis l'arrivée de la dépouille, la ville connaît une animation particulière et cela va durer jusqu'à l'enterrement du député Pdci de la commune de Korhogo. Les affaires marchent, marchent et marchent et à chacun sa pitance. Parce que de nombreuses personnes qui ont accompagné le corps ont préféré y rester jusqu'à l'enterrement. Les Korhogolais de leur côté, s'activent pour assister à cette cérémonie funèbre qui restera gravée dans l'histoire des populations de la région des savanes. En outre, l'arrivée des hautes autorités de la République a fait que tous les réceptifs hôteliers sont réquisitionnés. Ce, depuis les villes de Bouaké, Katiola et Niakaramadougou jusqu'aux frontières du Burkina Faso et du Mali. Et mieux, la ville de Korhogo connue pour son système routier défaillant a fait son toilettage. Les rues et les artères principales présentent un nouveau visage à travers le profilage et la mêlasse de sucre, un résidu de la canne à sucre qui sert de goudron en apaisant la poussière. Ainsi avant, pendant et après l'enterrement, l'on peut circuler à l'aise sans chercher à éviter un trou çà ou là. Cause de nombreux accidents souvent mortels en cette période d'harmattan. "On le voit bien, même mort, Kassoum continue de commander” a lâché Soro Siélé l'un de ses fidèles. "Du jamais vu à Korhogo depuis le décès du patriarche Gbon en 1960, la cité du "Poro" n'a connu une telle animation " ajoute Tuo Tenena sexagénaire et enseignant à la retraite. Même pour les Ntic (nouvelles techniques de l'information et de la communication) ainsi que les cabines de communication, les cybercafé, et boutiques de vente de cartes de recharges font de bonnes affaires, souligne Adama Yéo ... De même au marché central de la ville Nabougouri Traoré, vendeuse de beurre de karité, un produit naturel à base d'amande de karité très apprécié par les abidjanaises pour ses vertus cosmétiques, ne cache pas sa joie de voir son chiffre d'affaires augmenté. Idem pour les vendeuses de condiments de jeu.
Les petits marchés des quartiers "sinistré", "petits paris", "Delafosse", "Koko"… grouillent de monde plus que d'habitude. Le petit cireur du coin ne peut contenir sa joie. En cette période d'harmattan ou la poussière est permanente au nord, les étrangers venus dans la cité de "Peleforo gon" sont obligés de nettoyer leurs chaussures pour garder leur éclat. Amidou Touré, cireur et cordonnier à la rue des banques se prononce : "depuis l'arrivée du corps de notre vieux père on ne se plaint pas; on est sollicité par les étrangers qui sont venus à l'enterrement et les Korhogolais dont chacun veut être propre le jour du départ à l'au-delà de feu Coulibaly Kassoum, le sapeur". De leur côté, les artisans-scuplteurs, les dessinateurs de Fakaha dont les toiles ont une renommée internationale, les tisserands de waanniené et les fabricants des perles traditionnelles de Kapelé, un village, tous ont le sourire aux lèvres. "Nous sommes tous frappés par ce deuil qui nous rend orphelins et en même temps les produits achetés nous permettent d'avoir un temps de répit pour assurer la popote, car nous ici, nous vivons au jour le jour depuis l'éclatement de la guerre en 2002 ou nous, artisans, avons été les plus victimes parce que plus de touristes”, ont expliqué Bakaramogo Coulibaly fabricant de perles traditionnelles et Zoumanan Koné, tisserand à Waranieneé, un village communal connu à travers les expositions dans le monde. Ici, à Korhogo, les populations pleurent la disparition brutale et en même temps, elles se frottent les mains pour les affaires qui marchent à merveille.
Ulrich Yéo
Correspondant régional
C'est aujourd'hui à 13h, que feu Kassoum sera conduit à sa dernière demeure. Dans sa ville natale à Korhogo. En présence probablement du Président Gbagbo et du Président du Conseil économique et social, Laurent Fologo qui est depuis hier dans la cité du "Poro". En attendant, les complexes hôteliers, les restaurateurs, même les chambres de passe, les taxis et jusqu'à la vendeuse de beignets du quartier tout le monde se frottent les mains depuis l'arrivée de la dépouille mortelle de Coulibaly Kassoum "l'ami de tous et l’ennemi de personne".
En effet, depuis l'arrivée de la dépouille, la ville connaît une animation particulière et cela va durer jusqu'à l'enterrement du député Pdci de la commune de Korhogo. Les affaires marchent, marchent et marchent et à chacun sa pitance. Parce que de nombreuses personnes qui ont accompagné le corps ont préféré y rester jusqu'à l'enterrement. Les Korhogolais de leur côté, s'activent pour assister à cette cérémonie funèbre qui restera gravée dans l'histoire des populations de la région des savanes. En outre, l'arrivée des hautes autorités de la République a fait que tous les réceptifs hôteliers sont réquisitionnés. Ce, depuis les villes de Bouaké, Katiola et Niakaramadougou jusqu'aux frontières du Burkina Faso et du Mali. Et mieux, la ville de Korhogo connue pour son système routier défaillant a fait son toilettage. Les rues et les artères principales présentent un nouveau visage à travers le profilage et la mêlasse de sucre, un résidu de la canne à sucre qui sert de goudron en apaisant la poussière. Ainsi avant, pendant et après l'enterrement, l'on peut circuler à l'aise sans chercher à éviter un trou çà ou là. Cause de nombreux accidents souvent mortels en cette période d'harmattan. "On le voit bien, même mort, Kassoum continue de commander” a lâché Soro Siélé l'un de ses fidèles. "Du jamais vu à Korhogo depuis le décès du patriarche Gbon en 1960, la cité du "Poro" n'a connu une telle animation " ajoute Tuo Tenena sexagénaire et enseignant à la retraite. Même pour les Ntic (nouvelles techniques de l'information et de la communication) ainsi que les cabines de communication, les cybercafé, et boutiques de vente de cartes de recharges font de bonnes affaires, souligne Adama Yéo ... De même au marché central de la ville Nabougouri Traoré, vendeuse de beurre de karité, un produit naturel à base d'amande de karité très apprécié par les abidjanaises pour ses vertus cosmétiques, ne cache pas sa joie de voir son chiffre d'affaires augmenté. Idem pour les vendeuses de condiments de jeu.
Les petits marchés des quartiers "sinistré", "petits paris", "Delafosse", "Koko"… grouillent de monde plus que d'habitude. Le petit cireur du coin ne peut contenir sa joie. En cette période d'harmattan ou la poussière est permanente au nord, les étrangers venus dans la cité de "Peleforo gon" sont obligés de nettoyer leurs chaussures pour garder leur éclat. Amidou Touré, cireur et cordonnier à la rue des banques se prononce : "depuis l'arrivée du corps de notre vieux père on ne se plaint pas; on est sollicité par les étrangers qui sont venus à l'enterrement et les Korhogolais dont chacun veut être propre le jour du départ à l'au-delà de feu Coulibaly Kassoum, le sapeur". De leur côté, les artisans-scuplteurs, les dessinateurs de Fakaha dont les toiles ont une renommée internationale, les tisserands de waanniené et les fabricants des perles traditionnelles de Kapelé, un village, tous ont le sourire aux lèvres. "Nous sommes tous frappés par ce deuil qui nous rend orphelins et en même temps les produits achetés nous permettent d'avoir un temps de répit pour assurer la popote, car nous ici, nous vivons au jour le jour depuis l'éclatement de la guerre en 2002 ou nous, artisans, avons été les plus victimes parce que plus de touristes”, ont expliqué Bakaramogo Coulibaly fabricant de perles traditionnelles et Zoumanan Koné, tisserand à Waranieneé, un village communal connu à travers les expositions dans le monde. Ici, à Korhogo, les populations pleurent la disparition brutale et en même temps, elles se frottent les mains pour les affaires qui marchent à merveille.
Ulrich Yéo
Correspondant régional