Nous avons évoqué les perspectives de date (des élections. Ndlr). Le président Bédié a rappelé qu’il s’était prononcé pour le mois d’avril, avec le Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix) d’ailleurs. Mais je crains que ça ne dérape». L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a fait cette déclaration hier, à Cocody. André Janier était interrogé par la presse à sa sortie d’une audience, d’une trentaine de minutes, que lui a accordée le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, à son domicile. De fait, le diplomate français indiquait ses préoccupations quant à la position du Rhdp sur la date de l’élection présidentielle. En décembre dernier, le Pdci-Rda de Henri Konan Bédié, le Rdr d’ Alassane Dramane Ouattara, le Mfa d’ Innocent Anaki Kobena et l’Udpci d’Albert Mabri Toikeusse, qui constituent le Rhdp, avaient annoncé qu’ils exigeraient une transition si jusqu’au 26 avril le premier tour de la présidentielle n’était pas organisé. Puis, interrogé par Fraternité Matin sur l’éventualité du rejet de la transition par les signataires de l’Accord de Ouagadougou, le président Bédié avait été catégorique : «Ils seront responsables de la situation qui surviendra» (voir Fraternité Matin du 16 janvier 2009). Hier, André Janier a dit au leader du Pdci, ancien président de la République, et par ricochet aux houphouétistes, que le délai qu’ils ont fixé pour l’organisation de l’élection sera difficilement tenable. «Ce n’est pas sûr que ce soit en avril», a estimé le diplomate. Du reste, à la presse, l’ambassadeur a rappelé que la communauté internationale et la France attendent certes de la Côte d’Ivoire les élections «le plus tôt» possible. «Parce que, a-t-il expliqué, le peuple ivoirien souffre et réclame les élections le plus rapidement possible». Mais, a aussitôt ajouté André Janier, «il faut prendre le temps de les organiser de la meilleure façon possible pour éviter les contestations à posteriori». Tout compte fait, l’hôte du président Bédié a estimé que, en l’état actuel des choses, la Côte d’Ivoire n’est pas en mesure de fixer la date du premier tour de la présidentielle. «Je crois comprendre que le processus électoral est lié au processus d’identification et qu’il faut attendre que ce dernier ait été mené à son terme dans les meilleures conditions avant de fixer une autre date pour les élections», a-t-il confié.
Le diplomate a également donné des précisions sur la situation de la force française en Côte d’Ivoire après l’annonce de la réduction de ses effectifs par Paris. «Ce qui est sûr, a-t-il affirmé, est que Licorne n’abandonne pas la Côte d’Ivoire et que toutes les dispositions techniques, logistiques et opérationnelles seront prises pour, le plus rapidement possible, sinon quasi immédiatement, si jamais, à Dieu ne plaise, la situation se détériorait en Côte d’Ivoire, le dispositif serait renforcé très rapidement en conséquence». Selon ses explications, «il n’a jamais été décidé que Licorne quitte le territoire ivoirien. Les autorités françaises, en observant l’amélioration nette et reconnue par tous de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, ont décidé de diminuer le volume de la force ; pour des raisons logiques, de l’adapter à la situation et aussi pour des raisons financières parce que Licorne, ça coûte cher». André Janier a insisté qu’avec la nouvelle situation, seuls les effectifs de la Licorne changent, mais pas ses capacités opérationnelles.
Interrogés (séparément) par des journalistes, le Secrétaire général du Pdci, Alphonse Djédjé Mady et le chef d’état-major adjoint des Forces nouvelles, le commandant Idrissa Ouattara dit Wattao, ont tous salué la réduction des effectifs de Licorne. Pour eux, cela prouve les progrès accomplis sur la route de la paix.
Pascal Soro
Le diplomate a également donné des précisions sur la situation de la force française en Côte d’Ivoire après l’annonce de la réduction de ses effectifs par Paris. «Ce qui est sûr, a-t-il affirmé, est que Licorne n’abandonne pas la Côte d’Ivoire et que toutes les dispositions techniques, logistiques et opérationnelles seront prises pour, le plus rapidement possible, sinon quasi immédiatement, si jamais, à Dieu ne plaise, la situation se détériorait en Côte d’Ivoire, le dispositif serait renforcé très rapidement en conséquence». Selon ses explications, «il n’a jamais été décidé que Licorne quitte le territoire ivoirien. Les autorités françaises, en observant l’amélioration nette et reconnue par tous de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, ont décidé de diminuer le volume de la force ; pour des raisons logiques, de l’adapter à la situation et aussi pour des raisons financières parce que Licorne, ça coûte cher». André Janier a insisté qu’avec la nouvelle situation, seuls les effectifs de la Licorne changent, mais pas ses capacités opérationnelles.
Interrogés (séparément) par des journalistes, le Secrétaire général du Pdci, Alphonse Djédjé Mady et le chef d’état-major adjoint des Forces nouvelles, le commandant Idrissa Ouattara dit Wattao, ont tous salué la réduction des effectifs de Licorne. Pour eux, cela prouve les progrès accomplis sur la route de la paix.
Pascal Soro