Dans le cadre de la campagne nationale d’information et de sensibilisation sur les dangers de la prolifération et de l’utilisation abusive des armes légères et de petit calibre (ALPC), le Rasalao entreprend une tournée d’information et de plaidoyer à l’intention des institutions nationales, internationales, des organisations politiques et socioprofessionnelles. Il s’agit pour la présidente du Rasalao, Mme Michèle Pépé, d’expliquer les grands axes de la campagne et de faire le plaidoyer pour l’implication de ces différentes entités dans les activités que mène sa structure sur le terrain. Le lundi 19 janvier 2009, Mme Francy Degardin, Première secrétaire de l’Ambassade de France, a reçu une équipe du Rasalao. «Ça nous intéresse», a confié Mme Degardin. Parlant de la situation socio-politique actuelle de la Côte d’Ivoire, Mme Degardin a indiqué «qu’on peut faire tout ce qu’on veut, mais la paix ne reviendra pas tant qu’on aura des armes». Le mardi 20 janvier, l’équipe du Rasalao, conduite par sa présidente, Mme Michèle Pépé, a rencontré le président du Groupe parlementaire de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI). L’Honorable député a insisté sur la nécessité d’accroître l’information et la sensibilisation dans la région ouest du pays qu’il a qualifié de sensible. Selon M. Woï Messé, cette zone est en proie au phénomène des coupeurs de route et à une insécurité galopante. Il a imputé cet état de fait à l’absence dans la zone des Forces de défense et de sécurité nationale (FDS) et des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN). Il a souhaité qu’à l’issue de la campagne d’information et de sensibilisation, «l’Etat passe à la phase coercitive». Le mercredi 21 janvier, c’était au tour du Mouvement des forces d’avenir (MFA) de recevoir la délégation, à son ancien siège des II Plateaux. Le président du MFA, M. Anaky Kobena et les membres de son cabinet ont longuement échangé avec l’équipe du Rasalao sur la problématique des ALPC. Avant de féliciter le Réseau pour le travail abattu sur le terrain et souhaiter que l’on puisse «à terme, arriver à une situation relativement normale» quant à la prolifération et à la circulation illicite des ALPC en Côte d’Ivoire. Il a pour cela souhaité «que tous ceux qui détiennent les armes les déposent pour le bien du pays». Ce même jour, mercredi 21 janvier, le ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, M. Louis-André Dacoury-Tabley, a échangé, à son cabinet, avec l’équipe du Rasalao. «Votre travail sera vain si la Commission nationale de lutte contre les armes légères n’est pas installée», s’est inquiété le ministre. M. Dacoury-Tabley a en effet déploré l’inexistence de cette structure étatique chargée de gérer et de coordonner, au niveau institutionnel, la lutte contre les ALPC. C’est pourquoi il a invité le Rasalao à poursuivre le plaidoyer en vue de susciter une « réelle volonté politique» pour la mise en place effective de cette Commission. La délégation du Rasalao a été reçue le jeudi 29 janvier 2009 par le Rassemblement des Républicains (RDR) à leur siège à la Rue Lepic. A cette occasion, Karamoko Yayor, président des jeunes républicains, a donné son soutien à l’action du Rasalao.
Olivier Guédé
Olivier Guédé