“Cette affaire sera devant les tribunaux le 10 février 2009". Ainsi a rendu publique Me Takoré, la citation directe correctionnelle relative à l'affaire qui oppose Dr Amari Esmel Louis et autres de la coordination pastorale et laïque de l'Eglise Protestante Méthodiste de Côte d'Ivoire (EPMCI) et le Bishop Benjamin Boni et autres de l'Eglise Méthodiste Unie de Côte d'Ivoire (EMUCI). C'était à l'occasion de la conférence de presse qu'a organisée la coordination pastorale et laïque hier à l'hôtel communal de Cocody. Des faits, il ressort selon Me Takoré (avocat du pasteur Amari Esmel) que ''le bishop Benjamin Boni a fait du faux et usage de faux en transformant par un acte irrégulier la dénomination Eglise protestante méthodiste de Côte d'Ivoire en Eglise méthodiste unie de Côte d'Ivoire. La dernière citée étant d'origine américaine a été introduite en Côte d'Ivoire ,sans le préalable des autorisations administratives exigées à peine de sanctions pénales''. Toujours selon l'avocat, ''les requis se sont rendus coupables des faits d'escroquerie puisque l'EMU s'est appropriée du patrimoine de l'EPMCI''. Tout en se réservant le droit de poursuivre également l'Etat pour avoir encouragé le faux et la violation des lois ivoiriennes, l'avocat du pasteur Amari demande entre autres peines que ''soit interdit le fonctionnement de l'EMUCI''. Mais avant son intervention, le laïc Akpa Metchro Denis a précisé pourquoi l'EPMCI et l'EMUCI ne sauraient faire bon ménage. "L'EPMCI et l'EMUCI sont différentes l'une de l'autre à plusieurs niveaux. Par exemple au niveau de la nature et de l'organisation, l'EPMCI est presbytérienne alors que l'EMUCI est épiscopalienne. Au plan de la doctrine, la première citée est pour la sanctification, ce qui n'est pas le cas pour la seconde. Il en est de même au niveau de la liturgie (…)". Répondant aux préoccupations des journalistes, le pasteur Boto, ex collaborateur direct du bishop Boni a indiqué ceci : "Dans cette affaire, l'église même a péché car nous sommes tombés dans le matériel. Nous regrettons et nous nous repentons".
François Bécanthy
Photo : Patricia Ziahé
François Bécanthy
Photo : Patricia Ziahé