L’OMS organise en Côte d’Ivoire, un atelier pour l’analyse et l’interprétation des données sur les indicateurs dans le cadre des surveillances des résistances aux VIH. La cérémonie d’ouverture a eu lieu au Novotel le mercredi 28 janvier 2009, en présence du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Allah Kouadio Rémi. Au cours des allocutions, Dr Komla Siamevi, Représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire, a dit que les médicaments antirétroviraux (ARV) ont ôté au Sida son étiquette d’inexorable fatalité, en permettant aux personnes qui l’ont contractéde vivre décemment en se nourrissant d’espoir. Les ARV demeurent donc une chance inouïe, inespérée même pour des millions de personnes affectées par le fléau à travers le monde, plus particulièrement sur le continent africain qui détient encore malheureusement le triste record d’infectés. M. Siamevi a souligné entrevoir le drame, si demain, par manque de vigilance, les ARV perdent leur efficacité salutaire, en l’absence de tout recours. Le Représentant de l’OMS a rappelé qu’en raison du taux élevé de mutation et du fait que la maladie nécessite un traitement à vie, il est à craindre (comme c’est déjà le cas) qu’une certaine pharmaco- résistance survienne chez les personnes sous traitement. « Il est préconisé une observance rigoureuse du traitement pour réduire ce risque qui sera un véritable drame, un chaos social aux conséquences incalculables pour les pays endémiques. L’objectif général de cet atelier est d’assister les pays comme la Côte d’Ivoire dans l’analyse et l’interprétation des résultats de la surveillance des résistances pour améliorer la prise en charge clinique des patients sous ARV. Et comme objectifs spécifiques, il s’agira entre autres de revoir la collecte, la validation et l’interprétation des données des Indicateurs d’alerte précoces (IAP) en utilisant les données de l’OMS ; de préparer le rapport final pays sur les IAP ; préparer la présentation des pays sur le rapport des IAP de la résistance du VIH aux ARV. Pour sa part, le ministre Allah Rémi a souligné que depuis plus de 10 ans déjà, le pays a débuté la mise des malades sous ARV. Mais, l’utilisation des ARV s’accompagne à la longue d’une pharmaco-résistance du VIH aux antirétroviraux. Même quand des schémas appropriés leur sont proposés et que l’observance du traitement est préconisée et observée. Le ministre a dit tout son intérêt pour lesdites assises car la Côte d’Ivoire a fourni des efforts qui ont permis la gratuité du dépistage, la gratuité de la prophylaxie ARV ainsi que la gratuité du traitement ARV dans les établissements sanitaires publics. Il est donc capital de réfléchir sur les IAP pour la santé de milliers de personnes infectées.
O. Guédé
O. Guédé