Le président Laurent Gbagbo a reçu le peuple tchaman, hier, au palais présidentiel, au Plateau, où il a recommandé à ses hôtes de mettre un comité représentatif de cadres sur pied pour chercher ensemble les solutions aux problèmes de terre et leur indemnisation et du cadre de vie.
C’est avec une danse guerrière que le peuple tchaman (originaire et propriétaire terrien d’Abidjan) a accueilli le président Laurent Gbagbo qui l’a reçu, au palais présidentiel, hier, au Plateau. Le chef de l’Etat s’est préoccupé des voies et moyens pour préserver ce peuple dans la valse d’Abidjan. «Les spécialistes de l’urbanisation ont noté depuis 5 ans qu’il y a un conflit grave dans les pays du tiers-monde entre l’urbanisation et l’agriculture», a-t-il déclaré. C’est à juste titre qu’il a pris l’exemple des villages de Yopougon, du village d’Abobo, d’Anono, etc., qui, aujourd’hui, sont avalés par le développement urbain. C’est pour cela que le président Gbagbo a dit qu’il faut régler ce conflit et voir quelle politique appropriée il faut adopter. «Mesdames et messieurs, votre problème, c’est la création de cette ville qu’on appelle aujourd’hui Abidjan. Dans ce problème, on essaie de faire le mieux possible pour le peuple tchaman. Qu’est-ce qu’il faut faire pour que ces gens qui sont chez eux, aient à boire, à manger, à circuler, à se vêtir, à s’habiller ? Comment faire en sorte qu’ils soient chez eux à l’aise comme les autres sont chez eux à l’aise ? C’est la seule question à laquelle il faut trouver une solution. Comment faire en sorte que l’Ebrié ne regrette pas que la ville d’Abidjan ait été bâtie chez lui ? Comment faire en sorte qu’il puisse préserver un avenir pour ses enfants ?», s’est-il interrogé. La réponse institutionnelle, selon le président Gbagbo, est la création du District d’Abidjan en 2001 qui, malheureusement, n’a pas atteint tous ses objectifs à cause de la guerre déclenchée en septembre 2002. «On n’a pas pu donner les moyens au District d’Abidjan parce que le budget a été déboîté pour que nous fassions front à la guerre. Et le pays est debout aujourd’hu mais le problème des Ebrié demeure. Comment faire pour que le peuple tchaman ne disparaisse pas, ne soit pas dissous dans la valse d’Abidjan ? Comment faire pour que ce peuple garde son âme, ses esprits, sa spécificité, sa culture ?», s’est-il interrogé.«Il faut trouver de vraies solutions parce que les problèmes sont de vrais problèmes», a-t-il indiqué.
C’est dans ces conditions que le président Gbagbo a dit qu’il ne peut ériger Songon et Bingerville en département, comme l’a souhaité le porte-parole du peuple tchaman. Et qu’en le faisant, ces deux localités ne feront plus partie du District d’Abidjan, mais auront un conseil général. Il a donc pris rendez-vous avec ses hôtes la semaine prochaine pour parcourir le livre blanc et établir une matrice d’actions. «Créez un comité représentatif des cadres pour que nous puissions arrêter ce qu’on fait immédiatement et ce qu’on fera plus tard. Je suis prêt à m’investir totalement», a-t-il conclu. Il a, par ailleurs, recommandé aux cadres d’être unis en vue du bien- être du peuple tchaman.
Le porte-parole du peuple tchaman, Mme Constance Abeto Boka, Dr. Ph.D en aménagement, géographe et aménagiste, a égrené un long chapelet de doléances consignées dans le livre blanc. Il s’agit du paiement de la rente annuelle pour les terres cédées dans le cadre du développement d’Abidjan, de la réparation par restitution des terres cédées à l’Etat pour les plantations industrielles et celles occupées par les sociétés d’Etat, la réhabilitation du plan d’eau lagunaire, ainsi que les profits qui en résulteraient, etc. Elle n’a pas manqué de louer la valeur et la qualité du président Gbagbo en tant que politique avisé. «Votre accession à la magistrature suprême a suscité beaucoup d’espoir au sein du peuple», a-t-elle avoué.
Les hôtes du président Gbagbo ont fait de lui le chef des Dougbo Djehou avec les attributs et lui ont offert du vivre du terroir (attiéké blanc et rouge, poissons, graine de palme, etc.).
Gomon Edmond
C’est avec une danse guerrière que le peuple tchaman (originaire et propriétaire terrien d’Abidjan) a accueilli le président Laurent Gbagbo qui l’a reçu, au palais présidentiel, hier, au Plateau. Le chef de l’Etat s’est préoccupé des voies et moyens pour préserver ce peuple dans la valse d’Abidjan. «Les spécialistes de l’urbanisation ont noté depuis 5 ans qu’il y a un conflit grave dans les pays du tiers-monde entre l’urbanisation et l’agriculture», a-t-il déclaré. C’est à juste titre qu’il a pris l’exemple des villages de Yopougon, du village d’Abobo, d’Anono, etc., qui, aujourd’hui, sont avalés par le développement urbain. C’est pour cela que le président Gbagbo a dit qu’il faut régler ce conflit et voir quelle politique appropriée il faut adopter. «Mesdames et messieurs, votre problème, c’est la création de cette ville qu’on appelle aujourd’hui Abidjan. Dans ce problème, on essaie de faire le mieux possible pour le peuple tchaman. Qu’est-ce qu’il faut faire pour que ces gens qui sont chez eux, aient à boire, à manger, à circuler, à se vêtir, à s’habiller ? Comment faire en sorte qu’ils soient chez eux à l’aise comme les autres sont chez eux à l’aise ? C’est la seule question à laquelle il faut trouver une solution. Comment faire en sorte que l’Ebrié ne regrette pas que la ville d’Abidjan ait été bâtie chez lui ? Comment faire en sorte qu’il puisse préserver un avenir pour ses enfants ?», s’est-il interrogé. La réponse institutionnelle, selon le président Gbagbo, est la création du District d’Abidjan en 2001 qui, malheureusement, n’a pas atteint tous ses objectifs à cause de la guerre déclenchée en septembre 2002. «On n’a pas pu donner les moyens au District d’Abidjan parce que le budget a été déboîté pour que nous fassions front à la guerre. Et le pays est debout aujourd’hu mais le problème des Ebrié demeure. Comment faire pour que le peuple tchaman ne disparaisse pas, ne soit pas dissous dans la valse d’Abidjan ? Comment faire pour que ce peuple garde son âme, ses esprits, sa spécificité, sa culture ?», s’est-il interrogé.«Il faut trouver de vraies solutions parce que les problèmes sont de vrais problèmes», a-t-il indiqué.
C’est dans ces conditions que le président Gbagbo a dit qu’il ne peut ériger Songon et Bingerville en département, comme l’a souhaité le porte-parole du peuple tchaman. Et qu’en le faisant, ces deux localités ne feront plus partie du District d’Abidjan, mais auront un conseil général. Il a donc pris rendez-vous avec ses hôtes la semaine prochaine pour parcourir le livre blanc et établir une matrice d’actions. «Créez un comité représentatif des cadres pour que nous puissions arrêter ce qu’on fait immédiatement et ce qu’on fera plus tard. Je suis prêt à m’investir totalement», a-t-il conclu. Il a, par ailleurs, recommandé aux cadres d’être unis en vue du bien- être du peuple tchaman.
Le porte-parole du peuple tchaman, Mme Constance Abeto Boka, Dr. Ph.D en aménagement, géographe et aménagiste, a égrené un long chapelet de doléances consignées dans le livre blanc. Il s’agit du paiement de la rente annuelle pour les terres cédées dans le cadre du développement d’Abidjan, de la réparation par restitution des terres cédées à l’Etat pour les plantations industrielles et celles occupées par les sociétés d’Etat, la réhabilitation du plan d’eau lagunaire, ainsi que les profits qui en résulteraient, etc. Elle n’a pas manqué de louer la valeur et la qualité du président Gbagbo en tant que politique avisé. «Votre accession à la magistrature suprême a suscité beaucoup d’espoir au sein du peuple», a-t-elle avoué.
Les hôtes du président Gbagbo ont fait de lui le chef des Dougbo Djehou avec les attributs et lui ont offert du vivre du terroir (attiéké blanc et rouge, poissons, graine de palme, etc.).
Gomon Edmond