Après des manifestations massives jeudi, le président français Nicolas Sarkozy va devoir jouer l’apaisement face à une situation sociale tendue, mais n’a donné aucun signe d’une inflexion de ses réformes ou de sa réponse à la crise mondiale. Le président de droite, qui a jusqu’à présent su imposer ses réformes aux syndicats et à une opposition de gauche divisée, va devoir tenir compte de cette mobilisation, la plus importante depuis son élection en mai 2007, soulignaient vendredi la presse et les observateurs. Les défilés ont rassemblé entre 1 et 2,5 millions de Français jeudi dans tout le pays. “On ne balaye pas d’un revers de main une journée comme celle d’hier”, reconnaissait le quotidien conservateur Le Figaro, voyant dans la mobilisation massive un “signal” du “malaise diffus et perlé né de la crise financière et des perspectives déprimantes qu’elle dessine”.
AFP
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