La France est à bout de souffle. Financièrement. Elle a donc décidé de réduire ses charges là où son action n’est pas nécessaire. Elle a visé ses effectifs militaires en Afrique et dans le reste du monde, certes pour des impératifs budgétaires mais aussi par réalisme politique : les réseaux Foccart et autres de la françafrique ne prospèrent plus vraiment.
“Dans certaines régions du monde, où notre présence se révèle moins déterminante, il convient de réduire notre contribution”, a justifié, selon Reuters, le premier ministre français François Fillon devant le Parlement le mercredi 28 janvier 2009.
Le désengagement partiel des troupes françaises se fera notamment en Côte d’Ivoire et au Liban.
Ainsi, les effectifs de «Licorne», présente depuis 2002 en Côte d’Ivoire, seront réduits de 1 800 à 900. «Les enjeux sécuritaires ont perdu de leur intensité et l’attente d’échéances électorales toujours incertaines ne justifie plus le maintien de notre dispositif militaire en l’état», a expliqué le chef du gouvernement.
On estime aujourd’hui que plus de 13 000 soldats français sont engagés dans des opérations extérieures (les «Opex»), dont près de 3 000 au Tchad et en République centrafricaine voisine, 2 800 en Afghanistan, 2 000 en Côte d’Ivoire, 1 850 au Liban et 1 800 au Kosovo.
Hormis son ex- colonie, la Côte d’Ivoire, le pays de Nicolas Sarkozy compte également se retirer en partie, au plan militaire, du Tchad et de la République centrafricaine (RDC). Elle envisage rappeler au moins 1000 soldats sur un effectif de 1 650 hommes d’ici quelques mois. Paris maintiendra son soutien logistique pour les troupes de l’Onu. En effet, il est prévu que l’Organisation des Nations Unies remplace les troupes françaises en RDC le 15 mars prochain.
Il faut reconnaître que, à la décharge de la France, le coût des opérations militaires françaises est élevé.
Pour la seule année 2008, elle a déboursé plus de 563 milliards de FCFA alors qu’une enveloppe de près de 310 milliards de FCFA avait été inscrite au budget.
“Ces interventions ont un coût croissant - coût humain et coût financier. Leur éloignement grandissant renchérit leur soutien logistique”, a expliqué le Premier ministre, François Fillon, lors d’un débat à l’Assemblée.
Le gouvernement de François Fillon, premier ministre de Nicolas Sarkozy, s’est livré à cet exercice devant les députés conformément à la Constitution de juillet 2008 qui impose, désormais, au gouvernement d’informer le Parlement des interventions militaires à l’étranger - dans les trois jours suivant le début de l’opération - et de leur prolongation si elles dépassent quatre mois.
Comme on le constate, l’exécutif français ne peut comme par le passé s’ingérer ouvertement dans des conflits sans en informer les représentants du peuple. Du moins pour l’instant.
Les députés français ont donné leur quitus quand à la prolongation des opérations au Liban, en Côte d’Ivoire, au Kosovo, au Tchad et en République centrafricaine.
Le premier ministre François Fillon a réaffirmé la seule légitimité de l’Onu pour tout recours à la force. Prenons le donc au mot.
(Reuters)
“Dans certaines régions du monde, où notre présence se révèle moins déterminante, il convient de réduire notre contribution”, a justifié, selon Reuters, le premier ministre français François Fillon devant le Parlement le mercredi 28 janvier 2009.
Le désengagement partiel des troupes françaises se fera notamment en Côte d’Ivoire et au Liban.
Ainsi, les effectifs de «Licorne», présente depuis 2002 en Côte d’Ivoire, seront réduits de 1 800 à 900. «Les enjeux sécuritaires ont perdu de leur intensité et l’attente d’échéances électorales toujours incertaines ne justifie plus le maintien de notre dispositif militaire en l’état», a expliqué le chef du gouvernement.
On estime aujourd’hui que plus de 13 000 soldats français sont engagés dans des opérations extérieures (les «Opex»), dont près de 3 000 au Tchad et en République centrafricaine voisine, 2 800 en Afghanistan, 2 000 en Côte d’Ivoire, 1 850 au Liban et 1 800 au Kosovo.
Hormis son ex- colonie, la Côte d’Ivoire, le pays de Nicolas Sarkozy compte également se retirer en partie, au plan militaire, du Tchad et de la République centrafricaine (RDC). Elle envisage rappeler au moins 1000 soldats sur un effectif de 1 650 hommes d’ici quelques mois. Paris maintiendra son soutien logistique pour les troupes de l’Onu. En effet, il est prévu que l’Organisation des Nations Unies remplace les troupes françaises en RDC le 15 mars prochain.
Il faut reconnaître que, à la décharge de la France, le coût des opérations militaires françaises est élevé.
Pour la seule année 2008, elle a déboursé plus de 563 milliards de FCFA alors qu’une enveloppe de près de 310 milliards de FCFA avait été inscrite au budget.
“Ces interventions ont un coût croissant - coût humain et coût financier. Leur éloignement grandissant renchérit leur soutien logistique”, a expliqué le Premier ministre, François Fillon, lors d’un débat à l’Assemblée.
Le gouvernement de François Fillon, premier ministre de Nicolas Sarkozy, s’est livré à cet exercice devant les députés conformément à la Constitution de juillet 2008 qui impose, désormais, au gouvernement d’informer le Parlement des interventions militaires à l’étranger - dans les trois jours suivant le début de l’opération - et de leur prolongation si elles dépassent quatre mois.
Comme on le constate, l’exécutif français ne peut comme par le passé s’ingérer ouvertement dans des conflits sans en informer les représentants du peuple. Du moins pour l’instant.
Les députés français ont donné leur quitus quand à la prolongation des opérations au Liban, en Côte d’Ivoire, au Kosovo, au Tchad et en République centrafricaine.
Le premier ministre François Fillon a réaffirmé la seule légitimité de l’Onu pour tout recours à la force. Prenons le donc au mot.
(Reuters)