La presse ivoirienne est en deuil - La compassion des professionnels de médias

Ibrahim Sy Savané, Ministre de la Communication : “Toute ma compassion et soutien à la famille éplorée”

« Il s’agit d’exprimer ma compassion et mon soutien à toute sa famille. Je l’avais vu avant son départ en Tunis. Je suis resté permanemment en contact avec ceux qui étaient auprès de lui là-bas, notamment Franck Anderson Kouassi. Pour le moment, je tiens a exprimé ma compassion. Le moment venu on parlera de l’homme.


Samba Koné Journaliste: “C’est un modèle que nous perdons”

« C’est une grande perte pour le monde de la presse ivoirienne. C’est un professionnel que nous perdons. Les mots me manquent. Pour nous qui avons travaillé avec lui, c’est un modèle, une référence. Quand j’ai appris la nouvelle ce matin, j’ai été terriblement affecté. Que Dieu ait pitié de son âme. Il aura fait l’histoire de la presse ivoirienne. Les Annales de la presse ivoirienne se souviendront de lui. Les plus jeunes ne l’ont pas connu. Nous lui devons beaucoup. C’est un professionnel qui s’est endormi. Que son âme repose en paix.


Kah Zion Président du GEPCI: “Un journaliste émérite qui a toujours assumé sa place”

C’est avec une profonde consternation que j’ai appris la nouvelle. Je revenais du Gloleu, village d’où est originaire le président de l’Union de la Presse Francophone (UPF), Alfred Dan Moussa et dont les ressortissants organisaient une fête à son honneur. Au cours de cette cérémonie, au nom des Patrons de presse et de l’ensemble des journalistes, j’ai rendu un vibrant hommage à tous nos aînées, notamment Eugène Dié Kacou, Diégou Bailly,… Et c’est sur le chemin du retour que j’apprends que le grand frère Jérôme n’est plus. Je suis affligé. Un journaliste émérite qui a toujours assumé sa place s’en est allé. C’est également un éditeur de presse, puisqu’il a créé Notre Temps (un hebdo) et Le Jour (un quotidien). C’est un grand journaliste qui a fait les beaux jours de Fraternité Matin et Ivoire Dimanche qui nous quitte ainsi. Il y a quelques années, il a été terrassé par un mal pernicieux, mais il s’en était sorti. Ces derniers temps, on a appris qu’il avait rechuté et qu’il s’était rendu à Tunis pour des soins intensifs. Bailly est un grand frère, même si sur le plan politique nous ne défendons pas les mêmes idéaux. C’est un professionnel aguerri, un homme qui a toujours assumé son rôle.
Condoléance à sa famille et au Conseil National de la Communication audiovisuel (CNCA). Il abandonne le CNCA au moment où il a presque réalisé tous les grands projets des médias en Côte d’Ivoire. Un homme de conviction, un professionnel émérite s’est couché.


Amos Béhonao (président de l’UJCI): « C’était un grand formateur »

« C’est une nouvelle qui nous attriste. Nous sommes terriblement choqués. J’éprouve un profond sentiment de regret, c’est une grande perte pour le monde des médias ivoiriens. C’était un grand journaliste, un grand formateur et également un patron de presse, pour avoir créé Notre Temps et Le Jour. C’est également un membre fondateur de l’UNJCI dont je suis à présent le deuxième président. C’est une voix qui porte dans le monde des médias en Afrique. L’homme a toujours eu le courage de ses idées. C’est un de ceux qui ont défendu de bonnes causes. En tant que président de l’UNJCI, je connaissais particulièrement l’homme. C’était un frère, un confrère, un conseiller qui me donnait des conseils avisés, au-delà de toute considération. Diégou a participé à l’émergence de la presse libre et privée en Côte d’ Ivoire. Je présente mes condoléances à sa femme et tous ses proches. Je me joins au deuil. Je souhaite que l’Etat de Côte d’Ivoire lui rende un hommage mérité. Je suis attristé…


Guillaume Gbato (SYNEPPCI): “C’est une pierre unique qui s’en va”

C’était l’un des meilleurs journalistes de Côte d’Ivoire. Tout le monde connaît sa rigueur, tout le monde reconnaît ses mérites. Un homme de conviction et engagé. Moi, je l’ai connu dans le métier parce qu’il était très amis à mon oncle. Il me considérait comme son fils. Nous avions de très bon rapport, c’est un coup dur pour la presse ivoirienne. Je voudrais profiter de l’occasion que vous m’offrez pour présenter mes condoléances à sa femme, à sa famille, à ses collaborateurs du CNCA et à tous les journalistes ivoiriens. C’est une pierre unique qui s’en va et qui laissera un grand vide dans la presse ivoirienne.


Sangaré Abdoulaye, Journaliste, Ex –collaborateur: “C’est un bâtisseur de la presse ivoirienne”

« C’est la consternation ! Nous avons travaillé pendant longtemps ensemble à Le Jour, nous avons partagé beaucoup de sympathies. C’est avec beaucoup de peine que j’ai appris la nouvelle. C’est un grand homme de la presse nationale, un homme de conviction et engagé. Son engagement lui a quelque fois causé des préjudices. C’est un bâtisseur de la presse ivoirienne. Membre fondateur de l’UNJCI, il reste l’un de ceux qui sont montés les premiers au creno pour la convention collective. Il a été l’un des inventeurs de la presse libre et indépendante en Côte d’Ivoire. Pour avoir travaillé durant de longues années avec lui, je garde de lui, le souvenir d’un grand militant de la presse indépendante. C’est une grande perte pour la Côte d’Ivoire.


Eugène Die Kacou, Président du CNP: “Nous devons nous préparer à lui rendre hommage”

« C’est un coup dur ! Nous avons partagé beaucoup de choses ensemble. C’était un homme courageux. C’est ça aussi la vie ! Il faut que nous nous préparions à lui rendre hommage comme il le mérite. C’est l’un des meilleurs. Comme journaliste et surtout comme écrivain. Je salue le courage de son épouse et de Franck Anderson qui a beaucoup fait. Il y a seulement deux heures que j’ai appris la nouvelle et je suis meurtri. C’est la vie ! Nous devons nous préparer à lui rendre hommage.

Recueillis par Moussa Keita