La presse en deuil : Diégou Bailly décédé

Le président du Conseil National de la Communication audiovisuelle, Jérôme Diégou Bailly, est décédé hier matin à Tunis. Il s'était rendu dans la capitale de la Tunisie en décembre dernier pour y suivre des soins médicaux que nécessitait son état de santé. Souffrant d'une insuffisance rénale, Diégou Bailly avait subi une transplantation dans un hôpital tunisien il y a quelques années.

Diplômé de l'Ecole Supérieure de journalisme de Lille, Diégou Bailly exerça pendant plusieurs années au magasine ivoire dimanche où il occupe divers postes de responsabilité. Journaliste polyvalent, il fit valoir la qualité de sa plume à travers les articles culturels, de sport etc. Après cette belle expérience, il contribue à la création du groupe Le Nouvel Horizon.

La plume de Diégou Bailly était une véritable référence dans le monde de la presse.
Il a fait la démonstration de son grand talent à la tête des titres comme "Le Jour", "Notre Temps" avant d'être nommé président du conseil National de l'Audiovisuel chargé de superviser la libéralisation de ce secteur. L'homme, dans le domaine de l'écriture, avait plusieurs cordes à son arc. Il a touché à plusieurs genres notamment l'essai. "La réinstauration du multipartisme en Côte d'Ivoire ou la double mort d'Houphouet Boigny", publié en 2000. En 1998, il a publié "La fille du silence" (roman) et "Secret d'Etat” (roman) en 1985. A ces œuvres il a ajouté des pièces de théâtre. Il s'agit de "Monokozohi" et la plus récente, "Hèrèmankono" qui a été longtemps au programme du Palais de la Culture. Ces deux créations dramatiques ont été mises en scène par Sidiki Sijiri Bakaba et jouées par l'Actor Studio.

Avec la disparition de Diégou Bailly, la Côte d'Ivoire perd l'une de ses meilleures plumes.

Azo Vauguy