Ils sont enfin libres. Le colonel Lassina Fofana, le lieutenant colonel Moussa Chérif et le Commandant Sekongo Doulaye respirent de nouveau l’air de la liberté. Inculpés par le Tribunal militaire d’Abidjan (TMA) pour complicité de vol d’armes et incitation de militaires, la même institution les a remis en liberté pour faute de preuves. Arrêtés à grand renfort de publicité, ces officiers ont été libérés par le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi Bernard, dans la plus grande discrétion. C’est le Colonel Lassina Fofana (en service au Musée des Armées et au courrier à l’état-major), le 19 janvier qui a ouvert le bal du retour à la maison. Puis, le 23 janvier suivra le présumé cerveau de l’opération, Moussa Chérif. Et enfin le 26 janvier, Doulaye Sekongo. « Ils ont fait une demande de liberté provisoire et le tribunal y a accédé. L’information judiciaire étant terminée, le juge d’instruction n’a pas trouvé bon de continuer de les maintenir en détention. Ces officiers présentent des garanties de représentation », a indiqué le Commissaire du gouvernement joint au téléphone. Doit-on s’attendre à l’ouverture très prochaine d’un procès ? « Nous n’en sommes pas encore là. Nous sommes au stade de la transmission du dossier au Commissaire du gouvernement », répond laconiquement Ange Kessi.
Le colonel Lassina, le lieutenant colonel Moussa Chérif et le Commandant Sekongo Doulaye n’ont commun que leur appartenance à la communauté du Nord de la Côte d’Ivoire.
Le prétexte tout trouvé aura été la révolte en septembre 2008 des soldats à Yamoussoukro et à Daoukro pour réclamer le versement de leur prime alimentaire. Moussa Chérif est alors ouvertement accusé par le Colonel Nathanaël Ehouman B., Commandant du Groupe de sécurité présidentiel (GSPR) de diriger l’opération au téléphone. Invité à aller à la Direction de la surveillance du territoire (DST), à la demande du chef d’état-major, le général de division, Philippe Mangou, Moussa Chérif y sera détenu. Par message radio, Doulaye Sekongo et Lassina Fofana rejoindront le présumé cerveau du « coup tordu ». Une fois dans les geôles, le trio est également accusé d’être trempé quelques semaines auparavant dans le vol de deux kalachnikovs à la garnison de la Garde républicaine de Yamoussoukro.
Mais personne ne veut y croire dans leur entourage. Surprise des surprises, lors du procès en novembre 2008 des soldats révoltés de Daoukro et de Yamoussoukro, aucun prévenu n’a cité ces officiers. Ils auront passé plus de 120 jours derrière les barreaux pour rien. Hélas ! Une opération mal montée comme bien d’autres.
Coulibaly Brahima
Le colonel Lassina, le lieutenant colonel Moussa Chérif et le Commandant Sekongo Doulaye n’ont commun que leur appartenance à la communauté du Nord de la Côte d’Ivoire.
Le prétexte tout trouvé aura été la révolte en septembre 2008 des soldats à Yamoussoukro et à Daoukro pour réclamer le versement de leur prime alimentaire. Moussa Chérif est alors ouvertement accusé par le Colonel Nathanaël Ehouman B., Commandant du Groupe de sécurité présidentiel (GSPR) de diriger l’opération au téléphone. Invité à aller à la Direction de la surveillance du territoire (DST), à la demande du chef d’état-major, le général de division, Philippe Mangou, Moussa Chérif y sera détenu. Par message radio, Doulaye Sekongo et Lassina Fofana rejoindront le présumé cerveau du « coup tordu ». Une fois dans les geôles, le trio est également accusé d’être trempé quelques semaines auparavant dans le vol de deux kalachnikovs à la garnison de la Garde républicaine de Yamoussoukro.
Mais personne ne veut y croire dans leur entourage. Surprise des surprises, lors du procès en novembre 2008 des soldats révoltés de Daoukro et de Yamoussoukro, aucun prévenu n’a cité ces officiers. Ils auront passé plus de 120 jours derrière les barreaux pour rien. Hélas ! Une opération mal montée comme bien d’autres.
Coulibaly Brahima